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Cancer digestif

Le cancer touche, en France, plus de 300 000 personnes tous les ans. 25 % de ces nouveaux cas de cancer touchent le système digestif, autrement dit, l’estomac, l’œsophage, le foie, le pancréas, les voies biliaires, le côlon, le rectum et l’anus.

Dans cet article, je vous propose une synthèse des informations qui me semblent indispensables sur les cancers digestifs.

 

Définition du cancer digestif et causes

Le système digestif permet la digestion, autrement dit, l’assimilation de tous les nutriments dont a besoin le corps pour fonctionnement. Les déchets (les selles) seront rejetés.

Le système digestif commence donc par la bouche et se termine par l’anus et comprend l’ensemble des organes qui jouent un rôle dans cette assimilation des aliments.

Le cancer peut prendre naissance dans n’importe quelle cellule du système digestif.

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L’appareil digestif

 

Les causes du cancer digestif

Les causes du cancer sont aujourd’hui peu identifiées. On parle plutôt de facteurs de risque, autrement dit, d’éléments qui augmentent la probabilité d’avoir un cancer.

Parmi les causes et facteurs de risques connus des cancers digestifs, il y a :

– le tabac,

– l’alcool,

– la bactérie helicobacter pilori,

– l’hérédité,

– l’obésité,

– la forte consommation de viandes transformées comme la charcuterie,

– des maladies chroniques de l’appareil digestif,

 

Les symptômes des cancers digestifs et signes cliniques

Le cancer avance à pas masqués, c’est ce qui fait que son dépistage efficace est très difficile à mettre en oeuvre.

Dans le cas des cancers digestifs, le symptôme le plus courant est la présence de sang dans les selles. Ce symptôme n’est pas forcément visible à l’œil nu.

Un ou plusieurs des symptômes suivants sont également souvent présents :

– une grande fatigue inexpliquée,

– des nausées, des vomissements,

– une perte de poids sans cause,

– une difficulté à avaler,

– une perte d’appétit,

– une jaunisse,

– une ascite.

 

photo-ascite-peritoine

Illustration d’une ascite dans le péritoine

 

Le diagnostic du cancer digestif

Le diagnostic d’un cancer digestif se fait d’abord par un examen clinique du médecin qui, en fonction de ses constatations et des informations données par le patient, va demander un ou plusieurs examens pour étayer son diagnostic.

Parmi les examens classiques lors des investigations du cancer de l’appareil digestif, il y a :

– des analyses sanguines complètes,

– une endoscopie,

– une coloscopie, examen qui permet de « voir » l’intérieur de l’intestin à l’aide d’un tube très fin et faire des prélèvements qui seront analysés,

coloscopie

coloscopie et polype

– une radiographie des poumons,

– un scanner,

– une IRM,

– une scintigraphie osseuse,

– la biopsie.

Ces examens vont permettre d’établir le diagnostic du cancer, mais aussi son extension.

En oncologie, le développement du cancer est codifié par des stades qui correspondent à des étapes de développement des tumeurs cancéreuses.

Le stade 1 indique la présence d’une tumeur de petite taille (moins de 2 cm) et très localisée. Une tumeur de taille plus conséquente et toujours localisée est un cancer de stade 2. Le stade 3 signale la présence de cellules tumorales sur les tissus voisins de l’organe touché. Un cancer est de stade 4 lorsqu’il y a des métastases.

 

Les principaux cancers digestifs

Le cancer peut prendre naissance dans n’importe quel organe du système digestif.

 

Voici les principaux cancers digestifs en France :

Les cancers du côlon et du rectum, définition

Nombre de nouveaux cas par an en France : 42 000.

Le cancer colorectal est le 2ème cancer le plus fréquent en France, toutes pathologies cancéreuses confondues.

Âge moyen du diagnostic : 70 ans

Illustration d’un cancer du rectum et des saignements

Les signes les plus fréquents de la présence d’un cancer colorectal sont une douleur au ventre (abdominale), des troubles persistants du transit (constipation, diarrhée), une hémorragie digestive (parfois une hémorragie interne), une occlusion intestinale aiguë.

Lors de l’examen clinique, les signes d’extension (propagation du cancer) se fait avec la palpation du ganglion de Troisier. Le bilan d’extension se fait avec un scanner (TDM) avec opacification digestive. Pour le cancer du rectum, il se fait par échographie rectal et IRM pelvienne.

Le marqueur tumoral du cancer colorectal est l’ACE.

La biopsie du cancer du côlon et du rectum se fait par coloscopie.

 

Qu’est-ce que le cancer du pancréas ?

Nombre de nouveaux cas par an en France : 9 000

Âge moyen du diagnostic : 65 ans

Le cancer du pancréas est le deuxième cancer digestif en France.

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Les tumeurs du pancréas

Le cancer du pancréas le plus fréquent est l’adénocarcinome. Les facteurs de risques connus à ce jour sont les antécédents familiaux, souffrir de diabète, une pancréatite chronique et la consommation de tabac.

Les marqueurs tumoraux du cancer du pancréas sont l’ACE et le CA 19-9.

 

Le cancer du foie et ses symptômes

Nombre de nouveaux cas par an en France : 8 000

Âge moyen du diagnostic : 70 ans.

Illustration d’un cancer au foie

Le cancer du foie est dans 8 cas sur 10 un carcinome hépatocellulaire. Dans 1 cas sur 10, il s’agit d’un cholangiocarcinome.

Le cancer du foie est le 4ème cancer digestif le plus fréquent en France.

Le plus grand facteur de risque est la cirrhose, mais aussi une toxine fabriquée à la suite d’une contamination des cérérales par un champignon. Cette toxine s’appelle l’aflatoxine B1.

Les cancers du foie progressent sans symptôme particulier. Le marqueur tumoral des tumeurs malignes du foie est l’alphafoetoprotéine.

 

Le diagnostic du cancer de l’estomac

Nombre de nouveaux cas par an en France : 6 500

Âge moyen du diagnostic : 65 ans.

Stade 1 ou 2 du cancer de l’estomac : une tumeur localisée

Le cancer de l’estomac est principalement un adénocarcinome (dans 9 cas sur 10).

Certaines tumeurs digestives et cancer de l’estomac sont très rares, comme les tumeurs stromales (GIST). Une tumeur maligne de l’estomac peut également être un lymphome non hodgkinien.

Les facteurs qui augmentent les risques d’un cancer de l’estomac sont la présence de la bactérie Hélicobacter Pylori, une alimentation très riche en sels et en nitrite, des facteurs génétiques, et un antécédent de gastrectomie notamment.

Les signes d’un cancer de l’estomac peuvent être une hémorragie digestive, une douleur abdominale (au dessus du nombril), des vomissements chroniques, un amaigrissement inexpliqué.

Lors de l’examen clinique, la palpation du ganglion de Troisier est réalisée.

Le cancer de l’estomac n’a pas de marqueur tumoral spécifique.

La biopsie de l’estomac est réalisée grâce à une fibroscopie.

 

Cancer de l’oesophage

Nombre de nouveaux cas par an en France : 4 000

Âge moyen du diagnostic : 50 ans.

L’œsophage relie le pharynx à l’estomac. C’est une sorte de tube comme vous pouvez le voir sur le schéma ci après :

L’oeosophage sain et malade

Le cancer de l’oesophage est principalement le carcinome épidermoïde (dans 8 cas sur 10). Dans les autres cas, il s’agit d’un adénocarcinome.

Les tumeurs malignes de l’oesophage représentent le 3ème cancer digestif en France.

Dans la moitié des cas, le cancer de l’oesophage se développe sans symptôme particulier.

Les principaux facteurs de risque sont la consommation d’alcool et de tabac pour le carcinome épidermoïde. Pour l’adénocarcinome, le facteur de risque principal est le reflux gastro-œsophagien.

Les marqueurs tumoraux sont le SCC pour le carcinome épidermoïde et l’ACE pour l’adénocarcinome.

Le bilan d’extension se fait avec un scanner et avec un PET-scan en cas d’atteinte ganglionnaire.

 

Les formes plus rares des cancers digestifs.

Je vais évoquer deux type de cancers digestifs rares : les tumeurs malignes de l’anus et de l’intestin grêle  (aussi appelé petit intestin).

Etre malade du cancer de l’anus

Le cancer de l’anus est très rare car il touche 1000 personnes, en France, chaque année.

Les cancers de l’anus sont des carcinomes épidermoïdes, des mélanomes, des tumeurs stromales, l’adénocarcinome.

Dans 8 cas sur 10 le cancer de l’anus est provoqué par le papillomavirus.

Les traitements du cancer de l’anus sont la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie.

 

Avoir un cancer de l’intestin grêle

Les cancers de l’intestin grêle représentent 5 malades d’un cancer digestif sur 100. Une tumeur primitive de l’intestin grêle se développe dans le duodénum, le jéjunum, l’iléon.

Les traitements d’un cancer du petit intestin sont la chirurgie (plus ou moins conservatrice), la chimiothérapie, la radiothérapie externe et les thérapies ciblées.

 

 

Les traitements du cancer digestif

Les traitements du cancer digestif sont déterminés par une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP). Cette instance réunit des spécialistes du cancer. Elle permet de confronter les points de vue pour choisir des traitements les plus adaptés à la situation médicale de la personne malade. Pour cela, la RCP va étudier le résultat des examens, mais aussi l’état général du patient et son âge.

Les traitements classiques d’un cancer digestif sont :

– la chirurgie, plus ou moins conservatrice en fonction de la taille de la tumeur,

– la radiothérapie,

– la chirurgie,

– les traitements ciblés,

– l’immunothérapie.

 

Pour en savoir plus sur les cancers digestifs, voici un dossier de l’hôpital Curie que je trouve clair et bien fait ici.


Crédit photo de l’article de présentation du cancer digestif : © PIC4U – Fotolia.com

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