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Photo cancer intestin

Tout savoir sur les tumeurs et cancers de l’intestin grêle

 

Les tumeurs primitives et le cancer de l’intestin grêle sont assez rares.  Elles concernent un peu plus d’une personne sur 100 000. Les hommes sont légèrement plus touchés que les femmes. Les tumeurs malignes primitives de l’intestin grêle représentent 5 % de la totalité des cancers digestifs.

Tout d’abord une définition pour poser le contexte :

L’intestin grêle, cela désigne quoi exactement ?

L’intestin grêle est aussi appelé petit intestin.

Cet organe est une sorte de tube qui fait partie du système digestif et situé dans l’abdomen. Il se compose de trois parties :

  • Le duodénum,
  • Le jéjunum,
  • L’iléon

L’intestin grêle complète le processus de digestion des aliments déjà amorcé par l’estomac pour que les nutriments soient absorbés par l’organisme. Les aliments ainsi digérés seront ensuite poussés vers le colon (gros intestin) pour enfin être évacués en passant par le rectum et l’anus.

Voici un schéma des différentes parties du système digestif avec, dans l’ordre des images le foie, l’estomac, le côlon, l’intestin grêle :

Illustration du système digestif humain

L’appareil digestif illustré

 

Quels sont les types de tumeur et cancer de l’intestin grêle ?

Une tumeur de l’intestin grêle peut être bénigne, c’est-à-dire, qu’elle n’aura pas la capacité de former des métastases. C’est notamment le cas des polypes, adénomes et des lipomes.

Au niveau des tumeurs malignes du petit intestin, il y a :

  • L’adénocarcinome : c’est la forme la plus courante de cancer du petit intestin avec un peu moins de 40 % des cas. La moitié de l’adéno carcinome de l’intestin grêle se développe dans la première partie de cet organe : le duodénum. A titre de comparaison, l’adénocarcinome représente 90 % des cancers de l’estomac.
  • Les tumeurs neuro-endocrines: leur principale caractéristique est leur capacité à sécréter des hormones. Voici une page explicative des tumeurs neuro-endocrines.
  • Le lymphome: il représente un peu moins de 20 % de toutes les tumeurs malignes du petit intestin. Ce cancer se développe dans le système lymphatique (ganglions) situé sur les parois de l’intestin grêle. Voici les articles explicatifs consacrés au lymphome.
  • Le sarcome: il représente près de 10 % des cancers de l’intestin grêle.

 

Cause du cancer de l’intestin grêle et symptômes

Maladie présentée comme multifactorielle, les causes de l’apparition d’un cancer sont très floues.

Aujourd’hui, il est estimé que les causes du cancer de l’intestin grêle sont notamment :

  • Des antécédents personnels et familiaux de cancer de l’intestin grêle, de polypose adénomateuse familiale, de cancer colorectal,
  • Souffrir de la maladie de Crohn ou de la maladie cœliaque,
  • Avoir le syndrome Peutz-Jeghers,
  • Souffrir de la maladie héréditaire de von Recklinghausen,

Ainsi, aujourd’hui, il est admis qu’il n’y a pas une cause pour un cancer ; même si certains facteurs augmentent considérablement les risques (être exposé à des produits toxiques notamment).

 

Quels sont les symptômes du cancer de l’intestin grêle ?

La plupart des cancers avancent de manière silencieuse, les signes annonciateurs apparaissent comme tout à fait anodins ce qui rend le dépistage précoce difficile. Pour le cancer du petit intestin, les symptômes les plus classiques sont :

  • Des douleurs, des crampes au ventre,
  • Une diarrhée persistante,
  • Des nausées, des vomissements
  • Perte de poids inexpliquée,
  • Perte d’appétit,
  • Du sang dans les selles (parfois des selles noires),
  • De la fièvre,
  • Une fatigue.

En cas de doute, de gène, douleur qui durent, il faut de toute façon prendre un avis médical et donner à vos médecins qui, pour vous, apparaissent comme inhabituels.

 

Diagnostic des tumeurs et du cancer de l’intestin grêle avec ses stades

Le dépistage des cancers digestifs et celui du cancer de l’intestin grêle se fait de différentes manières souvent complémentaires.

La première étape est un échange avec votre médecin. Il est très important de lui signaler tout ce que vous avez constaté d’inhabituel, même si cela vous paraît sans importance. C’est sur cette base que votre médecin pourra aiguiller son diagnostic.

Après cet échange et un examen clinique (palpation), votre médecin pourra demander des examens pour confirmer ou infirmer le diagnostic du cancer de l’intestin grêle :

  • Analyse de sang avec numération formule sanguine,
  • Une radiographie du ventre / de l’abdomen,
  • Une fibroscopie ou / et une endoscopie par capsule.

L’endoscopie par capsule est un examen indolore, beaucoup moins pénible qu’une fibroscopie même si une préparation avant l’examen doit être respectée de manière stricte.

Avant de poursuivre mon article de présentation du cancer de l’intestin grêle et de ses traitement, je vous propose une vidéo faite par l’hôpital des Diaconesse (Paris XII) qui explique l’endoscopie de l’intestin grêle par capsule :

  • Un « repas baryté »
  • Scanner ou tomodensitométrie qui permet d’évaluer la propagation du cancer de l’intestin grêle aux ganglions et tissus voisins,
  • Parfois I.R.M. et une scintigraphie osseuse,

En fonction des résultats obtenus, une biopsie pourra être effectuée. La biopsie permet de prélever des tissus pour les étudier au microscope, déterminer leur nature (cancéreuse ou pas) et identifier précisément la nature de la tumeur.

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Les tumeurs de l’intestin grêle

 

 

Stade (1, 2, 3, 4) du cancer de l’intestin grêle et progression

Pour tous les cancers, les examens et la biopsie vont permettre de classer la tumeur en fonction de critères pré-établis.

Le grade mesure l’agressivité de la tumeur et sa vitesse de développement.

Le stade mesure les étapes de développement du cancer. En oncologie, il y a 4 stades du cancer. Pour le cancer de l’intestin grêle, il y a quelques variantes. Je resterai ici très schématique en reprenant les stades les plus classiques :

  • un cancer de stade un signifie que la tumeur est de petite taille et localisée,
  • un cancer de stade 2 indique que la taille est plus importante tout en restant localisé,
  • un cancer de stade 3 veut dire que les cellules tumorale sont présentes dans les tissus avoisinant le cancer primitif,
  • un cancer de stade 4 signale la présence de métastases.

 

Stade du cancer du petit intestin et pronostic de survie

J’écris ici en tant que patiente. Comme je le rappelle au fil des pages de ce site et dans mon livre, je ne suis pas médecin.

Ainsi, j’ai des partis pris. J’en ai un assez net concernant le taux de survie et l’espérance de vie des personnes malades du cancer : il faut les tenir à distance.

Il est de coutume de dire que les tumeurs de stade 1 se soignent mieux qu’un cancer de stade 4. Ça c’est le côté rationnel de la chose.

Sauf que dans la vie, il n’y a pas grand chose de rationnel. Ainsi, surtout si vous avez un cancer à un stade avancé, ne pensez pas trop à ces projections d’espérance de vie. Ce sont des moyennes, des normes. Or, chaque parcours est individuel. Le votre, si vous êtes malade du cancer, le sera et ce qui compte c’est vous et votre parcours de soins. Peu importe ce que « disent » les statistiques.

Concentrez-vous sur vous. Cela n’empêche pas de mettre de l’ordre dans ses affaires, mais ne pas se laisser « plomber » par des informations négatives est aussi important pour préserver son moral.

 

Les traitements du cancer de l’intestin grêle

Il existe plusieurs types de traitements pour combattre le cancer de l’intestin grêle :

  • la chirurgie est le traitement le plus classique. Après l’opération de l’intestin, si vous avez subi une stomie, ce site de la Ligue contre le Cancer, qui informe sur les stomathérapeutes quite à une stomie pourra sans doute vous être utile,
  • la chimiothérapie (le choix des médicaments dépend du type de tumeur de l’intestin grêle et de son avancée),
  • la radiothérapie externe,
  • les thérapies ciblées,

Les traitements peuvent être administrés seuls ou de manière combinée.

Ces thérapies contre le cancer de l’intestin grêle sont déterminées en fonction de la nature de la tumeur, de sa localisation, ses caractéristiques (son grade, son stade) et de l’état général du patient. Les traitements contre le cancer sont adaptés au cas individuel du patient.

Cancer et appareil digestif dont l’intestin

 

Tumeurs du petit intestin et RCP

C’est une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) qui va établir le programme de soins du patient. Elle regroupe des spécialistes de domaines complémentaires :

  • des oncologues,
  • des radiologues,
  • des radiothérapeutes,
  • des chirurgiens,
  • des pharmaciens hospitaliers,
  • parfois des informaticiens,
  • et d’autres spécialités en fonction des dossiers.

C’est cette commission pluridisciplinaire qui va proposer le traitement au patient.

Sachez que vous pouvez demander un second avis, notamment auprès d’un centre de référence de lutte contre le cancer (unicancer).

 

Effets secondaires des traitements du cancer de l’intestin grêle

Tous les traitements ont des effets secondaires et c’est particulièrement le cas des traitements contre le cancer.

S’ils sont variables en fonction des personnes malades et du protocole de soins, ils n’en demeurent pas moins bien réels.

Lors des traitements des tumeurs malignes de l’intestin grêle, les effets indésirables les plus souvent ressentis sont :

  • La fatigue parfois très présente,
  • Des nausées et vomissements,
  • Des périodes de diarrhée et de constipation,
  • Une modification de la formule sanguine avec de possibles périodes d’aplasie durant lesquelles la prévention des infections doit être renforcée,
  • Une chute des cheveux et des poils (alopécie),

Sachez qu’ils ne sont pas une fatalité et que pour chacun d’entre eux, il existe des solutions pour les combattre et ainsi mieux vivre les traitements du cancer du petit intestin. Ces solutions, je les partage dans mon livre Mieux vivre le cancer : La Bible.

Trop de patients n’ont pas la bonne information, au bon moment et se retrouvent désemparés. J’ai voulu agir en créant ce site, d’abord, puis en écrivant mon livre. Véritable boite à outil pour les personnes touchées par le cancer (malades et proches), c’est un ouvrage unique et complet. Avec un taux de satisfaction de 96 %, il répond à un réel besoin et n’a pas d’équivalent.

 



 

 

 

Le traitement des tumeurs de l’intestin grêle et le risque de thrombose veineuse

Les patients suivant un traitement contre le cancer de l’intestin grêle sont des sujets à risque concernant la thrombose veineuse, et sa complication majeure : l’embolie pulmonaire. Si vous êtes concerné, parlez à votre médecin de vos possibilités pour réduire ce risque (prise d’anticoagulants type héparine, port de bas de contention, etc.).

 

 

Crédits photo de l’article de présentation de l’intestin grele : © yodiyim – Fotolia.com – © ag visuell – Fotolia.com, du système digestif et de l’intestin grele :© magicmine – Fotolia.com

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