L’alopécie ou la perte des cheveux est un des effets secondaires de la chimiothérapie qui est, pour beaucoup, le plus marquant. Il n’est pas systématique et dépend des médicaments du protocole. L’alopécie peut également être provoquée par un traitement de radiothérapie.
Cette conséquence des traitements contre le cancer est souvent la plus marquante, car visible et stigmatisante.

Sachez que, pour chacun des effets indésirables vécus, des solutions peuvent être trouvées pour les atténuer sur ce site et dans mon livre.

De plus, en vue de limiter les zones à risque, il faut les « reporter » objectivement (le plus possible en tout cas) à votre équipe soignante. C’est important, car seuls les médecins et leurs équipes peuvent identifier les alertes qui vont nécessiter une prise en charge spécifique.

En complément à mes conseils présents dans cet article, vous trouverez dans mon livre – guide pratique de référence – Mieux vivre le cancer : La Bible plus de 400 pages de solutions pour mieux vivre la maladie et ses thérapies.
Concernant la chute des cheveux et des poils induite par la chimiothérapie et parfois la radiothérapie, voici plusieurs possibilités d’action pour les patients.

Comment perd-on ses cheveux avec un cancer ?

Durant les thérapies contre le cancer, l’alopécie peut être provoquée par certains médicaments de chimiothérapie (pas tous) et par la radiothérapie si les rayons sont dirigés vers la tête et votre cuir chevelu.

Pour vous informer des conséquences indésirables de la chimiothérapie sur le corps, vous aurez une consultation spécifique avec une infirmière. Parfois, un livret est donné au patient. Ce dernier reprend toutes les conséquences indésirables connues et les points d’alerte que le patient et son entourage doivent connaître. Personnellement, je trouve vraiment dommage que cela ne soit pas fait systématiquement. Ainsi, ce livret devient vite un outil de soutien pour le patient. Ce livret permet d’avoir un éclairage exhaustif des conséquences du traitement et des médicaments.

En complément de ce livret (s’il existe), vous trouverez dans mon livre une partie entière sur les conséquences des molécules médicamenteuses et les moyens de les atténuer. Ce sont mes astuces, mes conseils de patient… des solutions indispensables pour mieux vivre le traitement, et pour dialoguer avec votre équipe soignante.

La chute des cheveux : une durée variable

Globalement, les cheveux mettent entre 10 jours et 3 semaines pour tomber.

Mais attention. Quand les cheveux se mettent à tomber, ils le font en « masse ». Cette phase du parcours est très pénible à vivre.
C’est pour cela qu’il faut vraiment anticiper cette étape en étudiant les solutions possibles, comme celles que je vais vous présenter maintenant.

Quelles solutions à la perte de cheveux ?

Comme je l’ai déjà évoqué, la chute des cheveux est, pour beaucoup, très marquante. Cette perte des poils n’est pas systématique et dépend des produits chimiothérapeutiques pris par les patients.

En prévention à l’alopécie, un casque réfrigérant peut vous être conseillé aux femmes (et aux hommes qui le souhaitent !).

Prévenir la chute des cheveux grâce au refroidissement

Il existe deux types de casques.

Le casque réfrigérant simple avec pain de glace et le casque relié à une machine réfrigérée qui maintient le froid. Ce dernier évite aux infirmières de changer le casque en permanence. En raison du coût des machines, de la maintenance des casques réfrigérants, mais aussi de l’aspect pénible du froid « sur la tête » des malades, les services d’oncologie ne proposent pas toujours ces casques de prévention à la chute des cheveux.

Même s’il existe des moyens de prévention, les cheveux tombent entre une et trois semaines après le début du premier cycle de traitement. Pour anticiper leur chute, il est recommandé de se couper les cheveux très courts avant leur chute.

Avant de passer aux solutions à la perte des cheveux en chimio, sachez que des patientes sont soulagées en faisant des massages avec un produit capillaire à base d’huile végétale. C’est une forme de soin au niveau cuir chevelu et de la peau du crâne sans cheveux.

La perruque idéale ou occasionnelle

Pour les femmes, face à cet effet secondaire touchant le cuir chevelu, plusieurs alternatives sont possibles : les classiques (perruque, foulard) ou les plus originales (le bandeau à mèches). L’idéal est de trouver la solution avec laquelle vous vous sentez bien et en cohérence. En sachant que vous pouvez évoluer. Il n’est pas rare de rencontrer des patientes qui portent une perruque au début de leur traitement, puis la perruque devient occasionnelle et les patientes passent au foulard ou au turban en attendant la repousse.

À noter : certaines perruques sont inconfortables pour le cuir chevelu. Elles grattent et provoquent des démangeaisons ou des risques d’irritation.

Les perruques pour les femmes contre la chute des cheveux en chimiothérapie

Il existe des gammes très variées de prothèses capillaires de chimio en termes de couleurs ou de coupes. Des coiffeurs de quartier peuvent en proposer. Certaines enseignes se sont spécialisées. Pour ces dernières, vous trouverez facilement leurs catalogues, publicités et coordonnées dans le service oncologie qui vous suit.

Il est regrettable que, dans certaines enseignes spécialisées, l’accueil des vendeurs ne soit pas à la hauteur de leur fonction compte tenu du contexte qui amène les clients dans leur boutique.
Pour autant, une charte dite de « qualité » existe. Elle vise à formaliser « les droits des clients et les devoirs des vendeurs ». On ne peut qu’encourager son respect le plus rigoureux.

Le remboursement d’une perruque en chimiothérapie

Le remboursement de l’assurance maladie pour une perruque est, de 125 euros. Le coût d’une perruque étant sensiblement supérieur (de 500 € à 1500 €), il est fortement recommandé de vous rapprocher de votre complémentaire santé (mutuelle) avant l’achat pour connaître leur part de prise en charge. Le prix d’une perruque « cancer » est pour moi source d’étonnement… il existe tellement d’écart avec les autres pays.

Pour pouvoir être remboursé, votre médecin doit vous fournir une prescription médicale. Le vendeur doit également remplir une feuille de soins.

Les dons de prothèses capillaires

Il existe des systèmes de don sur des forums sur internet, notamment sur :

• le site de l’association Essentielles
• sur le site de la Ligue contre le cancer et sur le site de Jeunes solidarité cancer.

De même, des patientes donnent parfois leurs perruques une fois le traitement terminé à leur service d’oncologie ou à des associations pour redistribution. Ainsi, l’association SOS  peut se charger de reprendre votre prothèse capillaire pour la donner à une autre patiente. Pour connaître la marche à suivre, il faut les contacter par mail à cette adresse contact [@] soscancerdusein.org sans les espaces, ni les crochets.

Perte des cheveux et cuir chevelu sans poils : ma solution du bandeau à mèches

Pour moi, c’est une solution originale et très satisfaisante que j’ai réalisée facilement.

Comme je l’ai décrit sur mon témoignage du cancer des ovaires « jeune », ma confrontation avec les marchands de perruques a été… horrible.

Pour ne pas me promener « tête nue », je me suis confectionné ma propre solution de « prothèse capillaire » et j’en ai été très contente.

Les matériaux de base sont :

• un bandeau pour cheveux
• des postiches (que l’on trouve un peu partout et notamment dans les magasins « afro »)
• fil, aiguille
• un foulard ou bonnet

Cette solution a l’avantage d’être très économique.  Vous pouvez avoir plusieurs exemplaires et en changer selon vos envies ou des phases de soins.

Le résultat ressemble à peu près à la photo ci-dessus. Vous pourrez trouver les schémas pour réaliser le « bandeau à mèches » dans mon livre.

Perte des cheveux et des poils : les alternatives comme le foulard / la casquette / le bonnet / ou le turban

Ils ont l’avantage d’être immédiatement disponibles et de constituer une dépense limitée. Entre turban, bonnet ou perruque en chimio, le choix est parfois difficile.

Le bonnet pour habiller un crâne sans chevelure

Pour « contrer » l’alopécie provoquée par les médicaments, le bonnet est comme le foulard. Il suffit de fouiller un peu pour en trouver dans ses armoires. Leur tissu est souvent très chaud, ce qui est idéal en hiver. A contrario, ils peuvent vite devenir inconfortables en été. Ils seront aussi pénibles si la personne malade a des bouffées de chaleur.

Chute des cheveux et turban pour la chimio

Le turban est une possibilité intéressante pour faire face à la perte des cheveux liés aux effets secondaires de la chimiothérapie. Le turban peut être présenté comme « simple », il s’enfilera alors comme un bonnet. Il peut également avoir la forme d’un cône très allongé qui ne sera pas s’en rappeler la forme des anciens bonnets de nuit. Le porteur enroulera le turban autour de sa tête.

Les turbans sont souvent confortables. Ceux en tissu éponge ont beaucoup de qualités : confortables, facilement lavables, doux.

Les turbans peuvent être achetés en magasin de prothèses capillaires, chez le coiffeur, dans certaines parfumeries de ville ou sur internet.

La version en tissu biologique est souvent très agréable, car la texture du turban est alors plus douce. Malheureusement, il est assez difficile de trouver des turbans bio.

Le bandeau à mèches, un accessoire qui complète parfaitement les turbans, foulards et bonnets comme solution avant que la repousse des cheveux et leur croissance.

Le bandeau à mèches dont les schémas sont disponibles dans mon livre permet de donner l’illusion d’avoir des cheveux tout en conservant le confort pour la peau du crâne. C’est une solution très économique, facile à réaliser qui a l’avantage de la simplicité. Grâce au bandeau à mèches, le confort de la personne atteinte d’une maladie cancéreuse est préservé, son porte-monnaie également. Cette une solution que j’ai – personnellement – trouvée très confortable en attendant la repousse des cheveux après la chimio.

Face à l’alopécie, la meilleure solution est encore la vôtre

En conclusion, la meilleure des solutions est celle qui vous conviendra le mieux. Cette solution peut évoluer en fonction de votre propre sensibilité. Cette dernière fluctuera peut-être au fil du traitement. Ainsi, inclure de la souplesse dans sa vision des choses et des solutions adoptées ne peut qu’adoucir la perception que l’on peut avoir de ces changements esthétiques sur nous-même.

Perdre ses cils et sourcils en plus des cheveux

Les traitements comme la chimiothérapie touchent l’ensemble des cellules du corps, y compris du système pileux et peuvent provoquer la chute des cheveux, mais aussi des cils et des sourcils. Comme toujours, cela dépend des médicaments utilisés.

Par exemple, j’ai eu le protocole BEP. Mes cheveux sont tombés en 15 jours, mais j’ai gardé mes cils, mes sourcils et… mes poils aux jambes.

En cas de chute avec une chimio provoquant une alopécie totale, il existe plusieurs astuces et subterfuges pour atténuer cet effet secondaire « physique » qui risque de modifier l’apparence du visage.

Il y a tout d’abord, le fait de porter de très larges lunettes de soleil. De manière générale, le soleil est à éviter en chimio.

Il y a aussi, le maquillage des yeux sans cils qui demande un peu de technique. Ce n’est pas si compliqué à réaliser si on a les bonnes méthodes. En premier lieu, il faut choisir une couleur proche de la vôtre. En second lieu, pour avoir un accompagnement efficace, n’hésitez pas à vous rapprocher des soins de support de votre hôpital ou clinique. Certains services proposent des séances avec une onco-esthéticienne qui connaît les problématiques des malades et a reçu une formation spécifique pour pouvoir y répondre avec douceur et bienveillance.

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crédits photo de l’article : (c) photo-libre.fr