Le cancer du rein concerne plus de 11 000 nouvelles personnes chaque année. L’âge moyen du diagnostic est de 65 ans. C’est une forme de cancer relativement rare. En Europe, elle concerne environ 3 % des pathologies cancéreuses.
Parmi les patients, 2 personnes malades sur trois sont des hommes.
Au niveau des causes, elles sont multifactorielles. Certaines formes de cancers du rein sont héréditaires (environ 2% des patients).
Pour guérir du cancer du rein, il existe plusieurs types. En effet, les protocoles de soins sont différents pour traiter les cellules d’une tumeur primitive ou des métastases. De plus, pour soigner le cancer du rein, des traitements ciblés commencent à être diffusés.
Ainsi, une des clés du traitement repose sur la fiabilité du dépistage et du diagnostic des cancers du rein.
La maladie cancéreuse est pernicieuse. C’est pour cela que définir le meilleur traitement pour le patient est un enjeu fort pour les médecins. Il faut à la fois augmenter le taux de survie et limiter le risque de récidive.
Comment se fait le choix du traitement du cancer du rein ?
Le diagnostic du cancer du rein est posé une fois que les résultats des différents examens sont connus.
Le dépistage des cancers repose sur une série d’examen et une recherche de signe clinique.
Ainsi, le patient va être amené à passer des actes d’imagerie comme une radiographie, une échographie, un scanner ou une IRM.
Une biopsie des cellules suspectes est faite. C’est un prélèvement de tissus qui vont ensuite être analysés au microscope.
C’est une étape très importante dans l’établissement du diagnostic. En effet, c’est la lecture des tissus malades prélevés par la biopsie qui vont permettre de déterminer précisément le type de tumeur à traiter. Cet examen est assuré par un anatomopathologiste qui étudie les tissus prélevés par microscope. La biopsie sert à la fois à la pose du diagnostic du cancer du rein, mais aussi au choix des traitements. Pour un même organe, il y a plusieurs tumeurs différentes, leur identification est nécessaire pour définir le traitement le plus adapté.
C’est une réunion de concertation pluridisciplinaire qui va déterminer le traitement à proposer à la personne malade. Cette réunion rassemble des oncologues, des chirurgiens, des radiothérapeutes, des pharmaciens notamment. Sur la base des éléments du dossier médical, elle va établir le traitement qui semblera le plus adapté, avec le meilleur pronostic et une prise de risque la plus réduite. Pour cela, les critères sont :
- L’identité de la tumeur,
- Son stade d’évolution,
- L’âge et l’état général du patient,
- Ses antécédents de santé et maladies chroniques
- Ses habitudes de vie,
- …
Voici une vidéo didactique du Professeur de médecine Arnaud Méjean, de l’hôpital Pompidou sur le cancer du rein et son traitement pour les patients :
Cancer des reins : quels sont les possibilités de traitements ?
Les traitements du cancer du rein sont classiquement la chirurgie, les thérapies ciblées, l’immunothérapie et la radiothérapie. A ce jour, la thérapie par radiofréquence ou la cryoablation sont des techniques qui font encore l’objet d’essais cliniques. Ces deux techniques de soins sont proposés dans quelques hôpitaux.
Pour les cancers du rein, la chimiothérapie, traitement « classique » pour détruire les cellules tumorales, est considérée comme peu efficace. Les cellules rénales cancéreuses y sont peu sensibles. Cependant, la pose d’une chambre implantable (PAC) est parfois nécessaire pour les thérapies médicamenteuses hors chimiothérapie.
Vous pourrez plus de détails sur ce point dans les fiches sur la chambre implantable de mon livre Mieux vivre le cancer : la bible.
Par ailleurs, même si ce n’est pas le traitement le plus fréquent, une immunothérapie peut être proposée aux patients souffrant d’un stade avancé de la maladie cancéreuse. Les médicaments d’immunothérapie interleukine 2 (IL-2) et l’interféron alpha (IFN), sont proposés aux patients ayant des métastases aux poumons.
La chirurgie des tumeurs renales et la cryoablation
La chirurgie du cancer du rein intervient quand la tumeur est localisée (stade 1 ou 2).
Avant l’opération de néphrectomie, il est important de bien être préparé. Le patient aura une consultation avec le chirurgien, puis avec l’anesthésiste. L’idéal est d’avoir un échange constructif avec ses médecins. Ainsi, il faut poser toutes les questions qui vous paraissent importantes et noter les réponses. Dans cet esprit de préparation de l’intervention chirurgicale, il est nécessaire de bien anticiper les suites post-opératoires. Il y a notamment la question cruciale :
L’admission dans un centre de soins de suite est-elle souhaitable ? Et possible ?
Plusieurs fiches de mon livre concernent les opérations. Elles vous permettront d’être mieux informés et préparés à faire face à ces soins.
L’opération des cancers du rein peut se faire sous forme d’une laparotomie ou d’une cœlioscopie. La chirurgie pour retirer une tumeur du rein s’appelle la néphrectomie. Elle a deux formes :
- La néphrectomie partielle : c’est une ablation de la tumeur et qui conserve une partie du rein,
- La néphrectomie totale : c’est l’ablation de la totalité du rein.
Pour une chirurgie du cancer du rein, la durée d’hospitalisation est généralement d’une semaine. Ce délai est très variable en fonction des situations.
La cryoablation pour soigner le rein et détruire les tumeurs
La cryothérapie du rein est une technique médicale est peu invasive. Elle consiste à détruire la tumeur par le froid en intervenant par voie per-cutanée (absorption de la peau) ou cœlioscopie. L’intervention se fait sous anesthésie locale. Cette alternative à la chirurgie est indiquée pour les tumeurs de moins de 4 cm. Ce sont des cancers de stade 1.
La guérison du cancer du rein avec la radiofréquence
Contrairement à la cryoablation, la radiofréquence détruit les cellules cancéreuses grâce à la chaleur. La radiofréquence peut se faire par voie percutanée, par cœlioscopie, ou par une large incision. Pour éviter les effets secondaires de la radiofréquence des médicaments anti-douleurs et anti-nauséeux, pourront être prescrits. Par ailleurs, une attention sera portée à la prévention du pneumothorax.
Quelques semaines après l’intervention, un scanner ou une IRM seront prescrits pour vérifier l’évolution du cancer.
Thérapies ciblées et traitement du cancer des reins
Pour le cancer du rein, les thérapies ciblées consistent à limiter l’angiogenèse. Dans ce processus, la tumeur va créer de nombreux vaisseaux sanguins qui vont l’alimenter et permettre son développement. Les anti-angiogéniques vont bloquer ce phénomène et freiner ainsi le développement de la tumeur.
Parmi les médicaments utilisés pour soigner le cancer du rein par les thérapies ciblées, il y a : temsirolirus, éverolimus, bévacizumab, sorafenib.
Quels sont les nouveaux traitements du cancer du rein ?
En février 2018, une étude publiée dans la revue Lancet a étudié les conséquences de la nouvelle combinaison de deux molécules déjà utilisées en oncologie le pembrolizumab et l’axitinib.
Cette étude portait sur une forme particulière de cancer du rein : le carcinome rénal avancé et a été menée dans 10 centres d’oncologie aux Etats-Unis, sur 52 patients. La première partie de l’étude a révélé des résultats encourageants puisque pour la majorité des patients, le cancer du rein a régressé, la taille de la tumeur a diminué. Les effets secondaires constatés sont importants et déjà connus.
La deuxième partie des recherches sur ce potentiel nouveau traitement du cancer du rein consiste à trouver le dosage idéal.
Pour en savoir plus sur ce traitement, voici les références de l’étude : Axitinib in combination with pembrolizumab in patients with advanced renal cell cancer: a non-randomised, open-label, dose-finding, and dose-expansion phase 1b trial, DOI: https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S1470204518300810
Pour aller plus loin sur les traitements du cancer du rein, voici une brochure éditée par la Fondation Belge contre le Cancer qui est une association très actives pour les patients.
Effets secondaires des traitements du cancer du rein
Les effets secondaires des traitements contre le cancer sont très variables en fonction des personnes malades. La liste ci-dessous a donc seulement une portée indicative :
- Une thrombose veineuse ou phlébite (dont les symptômes sont précis) : il est important de porter des bas de contention pour éviter ce risque que vous soyez une femme ou un homme,
- Une insuffisance rénale,
- Une fatigue,
- Des douleurs,
- L’hypertension artérielle,
- Des troubles digestifs,
- Des troubles cutanés,
- Une modification de la formule sanguine avec possibles périodes d’aplasie durant lesquelles il faut être particulièrement vigilant aux infections,
- Des aphtes et mucites. Il est possible de réduire le risque d’apparition des lésions de la bouche en adaptant son alimentation et en faisant très régulièrement des bains de bouche. Par ailleurs, bien choisir son eau minéral est une aide en prévention contre les aphtes,
- …
Quel que soit les effets secondaires que vous ressentirez, il est important de bien les suivre pour pouvoir en discuter avec votre médecin. Avoir des éléments factuels à présenter facilite les échanges avec l’équipe soignante. Pour vous y aider, des tableaux sont disponibles dans mon livre.
Comment faire face aux tumeurs malignes du rein et à ses traitements ?
Les cancers, leurs diagnostics et ses traitements sont des épreuves pour la personne malade et son entourage. Même si les solutions miracles n’existent pas (si des personnes affirment le contraire, cela doit inciter à la prudence), il y a des moyens pour être armé et ainsi mieux les vivre. Cela passe par une nouvelle organisation de sa vie quotidienne, avoir des informations pertinentes concernant les ressources pour faire face aux conséquences indésirables et connaître les techniques pour établir un échange constructif avec ses médecins et son équipe soignante. Mais affronter le cancer et trouver l’énergie de chercher des solutions est difficile. C’est pour aider les personnes malades d’un cancer que j’ai été écrit mon livre de référence Mieux vivre le cancer: La Bible. Avec lui, vous aurez :
- Les ressources pour affronter le diagnostic du cancer,
- Les solutions pour faire face aux effets secondaires des traitements contre le cancer,
- Les techniques pour fédérer vos forces et celles de votre entourage.
Il permet à chacun de trouver un développement adapté à son besoin. Plus de 9 lecteurs sur 10 sont satisfaits de son contenu.
Mieux vivre le cancer : La Bible est disponible surle site de mon éditeur Ganaca : Laetitialorniac.com/livres (mes conseils contre le cancer en PDF) et sur Amazon.
Crédits photo de l’article sur les traitements pour guérir du cancer rein : © decade3d – Fotolia.com