Le cancer du rein touche plus de 10 000 personnes tous les ans en France, 1 500 en Belgique et 950 en Suisse. Les tumeurs malignes rénales représentent 3 % de tous les cancers. Le diagnostic se fait – en moyenne – après 65 ans.

Au niveau de sa fonction dans l’organisme, le rein fait partie du système urinaire.

C’est un organe vital, essentielle à une bonne santé.

Le rein filtre et élimine les déchets de l’organisme, notamment l’urée, la créatinine et l’acide urique. Ces derniers sont évacués vers la vessie.

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Dans les traitements du cancer du rein, plusieurs options sont possibles. À l’hôpital, c’est une instance spécifique appelée Réunion de concertation pluridisciplinaire (ou RCP) qui va choisir les « meilleures » thérapies possible pour soigner la tumeur rénale. Pour cela, les professionnels de santé de la RCP vont étudier tous les examens du patient.

À mon sens, si cela est possible, il ne faut pas hésiter à demander un second avis dans un CHU ou un centre de référence contre le cancer. Cela permet d’avoir un autre éclairage sur la maladie à combattre et les traitements possibles pour y parvenir.
Comme vous le verrez à la fin de cet article avec la vidéo témoignage de Didier, demander un second avis peut être réellement bénéfique.

La cryothérapie s’installe en France depuis plus de 10 ans.
Aux États-Unis, elle est pratiquée depuis le début des années 2000.

La cryothérapie rénale à l’hôpital

Quand on doit suivre un traitement contre un cancer du rein (comme dans n’importe qu’elle maladie grave), il s’agit de sauver sa peau et sa vie.

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La cryochirurgie du cancer du rein

C’est une expression légèrement triviale, mais réelle.

Ainsi, jeter un œil aux palmarès des hôpitaux qui sortent régulièrement dans la presse ne peut pas faire de mal.

Cette recherche du meilleur hôpital a des limites, mais surtout des avantages.
En effet, les palmarès des magazines sont sujets à discussion, certes. Cependant, il donne tout de même une vision sur un classement des établissements de soins. C’est leur force. C’est aussi un outil pour le patient pour choisir son établissement de soins.

À titre d’exemple, dans  l’hebdomadaire Le Point en 2018, les trois premiers hôpitaux sur les cancers du rein sont le CHU de Bordeaux/ l’hôpital Pellegrin, l’hôpital Georges Pompidou à Paris et l’hôpital Foch à Suresnes.

Dans les critères retenus, il y a celui de l’activité thermoablative qui permet une ablation partielle du rein (néphrectomie).

Sur les 30 hôpitaux du palmarès, l’hôpital Georges Pompidou est celui qui pratique le plus cette cryochirurgie. 125 patients en ont bénéficié sur les 168 patients suivis pour un cancer du rein dans cet hôpital. C’est une proportion considérable.

Thermoablation : une forme de destruction des lésions cancéreuses par le froid

La cryothérapie fait partie des thermothérapies.

La cryothérapie utilise le froid. Sa technique inverse est la radiofréquence qui utilise la chaleur pour détruire les tumeurs. Ces deux procédés mini-invasifs sont utilisés dans les traitements du cancer du rein. Avec cette technique, la prise de risque au niveau des séquelles est réduite.

Ce traitement est une alternative à la chirurgie classique. En oncologie, on utilise le terme cryothérapie ou cryochirurgie ou encore cryoablation rénale.

Dans le cas des cancers, la chirurgie est souvent le premier traitement mis en œuvre. Concernant les petites tumeurs du rein, l’ablation partielle est devenue le traitement de référence. Il existe plusieurs techniques pour les retirer. La cryothérapie en fait partie.

Consultez cet article pour en savoir plus sur les tailles des tumeurs et les stades du cancer du rein et leur diagnostic.

Les critères de cette technique de néphrectomie partielle

À ce jour, la cryoablation du rein est possible pour un nombre restreint de patients. Cela dépend de plusieurs critères de santé.

Il y a d’abord les personnes ayant un rein unique. Il est important de le préserver pour éviter la dialyse.

Ensuite, il y a les patients qui ont des antécédents médicaux importants  (problème de diabète,  cardiovasculaire …) ou un âge avancé. Pour ces personnes malades, l’ablation totale du rein peut entraîner des complications importantes.

Enfin, la cryothérapie s’adresse aux personnes malades ayant un cancer de taille modéré et bien localisé. La cryothérapie peut détruire des tumeurs qui font jusqu’à 6 centimètres.

Le coût de la cryochirurgie du rein

Quand on observe le taux d’utilisation de la cryochirurgie du rein, on peut constater des écarts flagrants entre les établissements de soin. Ces écarts peuvent s’expliquer (même si ce n’est sans doute pas la seule raison), par le coût de la cryochirurgie qui est plus important que l’opération par cœlioscopie comme vous pourrez le constater dans une recherche disponible sur le site d’UroFrance : l’Association Française d’urologie.

L’ablation d’une tumeur rénale par cryothérapie coûte en moyenne 4 000 €. En effet, le coût d’une cryochirurgie est directement lié au nombre de cryodes ou cryosondes (autrement dit, les aiguilles creuses) utilisées dans l’intervention. Une aiguille coûte environ 1 000 €. À titre d’exemple, pour détruire une tumeur rénale de 3 centimètres, il faut 2 à 3 cryodes.

Mode d’action de la cryochirurgie et procédure

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la cryochirurgie du rein

Ce mode opératoire se fait à l’aide du scanner.

Pour détruire une tumeur par cryochirurgie, des aiguilles sont insérées directement dans la tumeur par le chirurgien. La bonne position des aiguilles est vérifiée grâce à l’imagerie donnée par le scanner.

Ces aiguilles creuses vont injecter un gaz extrêmement froid. Ce gaz – de l’argon – est inséré dans la tumeur à très haute pression. Une sorte de boule de glace va se former à une température de – 40°C. Cette dernière va détruire la masse tumorale du rein à traiter. La tumeur est « congelée », les cellules tumorales sont détruites.

L’anesthésie est générale ou locale.  L’intervention dure moins de deux heures.

Cette méthode d’ablation d’un cancer rénal est beaucoup plus légère que la chirurgie classique. Après l’intervention de cryothérapie rénale, certains patients ne ressentent même pas de douleur.

Sans complication, le patient peut s’alimenter dans les trois heures qui suivent la cryochirurgie. Il peut rentrer chez lui le lendemain de l’opération.

Un suivi sera régulièrement effectué pour vérifier la destruction complète de la tumeur.

Ce mode de lutte contre le cancer est aussi utilisé dans les soins des tumeurs de la prostate.

Témoignage sur les lésions du rein traitées par cryothérapie

À titre d’exemple, voici une vidéo du magazine Allo Docteur. Ce documentaire relate le témoignage de Didier, atteint d’un cancer rénal, qui a pu sauver son rein grâce à la cryothérapie. Cette ablation a été réalisée à l’hôpital Saint Louis de Paris. Le premier chirurgien vu par ce patient lui avait proposé une ablation totale du rein.

Didier a cherché d’autres techniques moins invasives pour se tourner vers la cryochirurgie rénale.

D’où l’importance de demander un second avis dans un centre de référence.

Crédit photo de l’article : © HANK – Fotolia.com

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