L’immunothérapie du cancer représente un espoir pour la santé de nombreux malades.
Le système immunitaire protège l’organisme des maladies et infections. Les cellules chargées des défenses immunitaires sont produites par la moelle osseuse.
Ces cellules sont en capacité d’identifier un « agent » nuisible et de le détruire. Dans le corps humain, le système immunitaire prévient les infections. Elles le protègent.
Seulement, face à une cellule tumorale, le système immunitaire est parfois leurré. Ce dernier ne la reconnait pas systématiquement. Ainsi, ce qui n’était initialement qu’une cellule pourra se développer pour former une masse tumorale. Cette masse va grossir et s’étendre. Ensuite, les cellules cancéreuses vont migrer par le système lymphatique et former plusieurs sites à distance du cancer primitif. Ce sont les métastases.
L’immunothérapie a pour fonction de dynamiser les cellules du système immunitaire en augmentant son efficacité face au cancer.
En oncologie, ce nouveau traitement du cancer porte en lui beaucoup d’espoir. Pour y voir plus clair, je vous propose une synthèse sur l’immunothérapie et de son bénéfice pour la santé des patients.
Contre le cancer, quelle est le définition de l’immunothérapie ?
Les recherches autour de l’immunothérapie comme traitement du cancer ont débuté dans les années 70.
L’immunothérapie du cancer a pour objectif de renforcer les défaillances du système immunitaire, en stimulant ses capacités pour cibler spécifiquement le cancer en formation. Pour cela, ce traitement a recours à plusieurs modalités d’action contre les cellules cancéreuses.
Voici l’avis de l’Institut Curie (Paris) sur le fonctionnement de ces traitements qui stimulent le système immunitaire des patients :
Quels sont les types de cancers traités par immunothérapie ?
Il existe deux formes de soins agissant sur les cellules du système immunitaire pour les patients : la forme locale et globale (systémique).
Aujourd’hui, l’immunothérapie est fréquemment utilisée pour soigner le cancer de la vessie, par des injections locales de BCG pour détruire les cellules cancéreuses.
Elle est également utilisée sur tout le corps, notamment avec :
- La stimulation des cytokines par :
- l’interféron dans les traitements du cancer du rein, certains cancers du sang, des cancers de la moelle osseuse, leucémie ou mélanome. L’interféron est utilisé sous forme sous-cutanée,
- l’interleukine dans certains cancers chimiorésistants comme le mélanome métastatique et certains cancers du rein,
- les anticorps monoclonaux, notamment pour les cancers du sein porteurs du gène HER-2 avec le trastuzumab.
L‘immunothérapie est fréquemment utilisée comme traitement du cancer de la prostate.
Pour soigner le cancer du poumon, des médicaments de thérapies ciblées comme le pembrolizumab, le nivolumab, l’atézolizumab sont proposés au patient malade.
L’immunothérapie anticancéreuse du futur pour les patients
L’immunothérapie, notamment par les traitements ciblés, ouvre de nouvelles perspectives dans les thérapies du cancer. L’Institut Curie est un centre de référence de lutte contre le cancer et le premier centre, en France, d’immunothérapie.
En 2018, plus de 900 essais cliniques sont en cours à travers le monde pour comprendre les mécanismes des cellules cancéreuses et ainsi, les déjouer par de nouveaux traitements comme l’immunothérapie. La France est en bonne place puisque 80 d’entre eux ont lieu à l’Institut Gustave Roussy de Villejuif (IGR) et 25 à l’hôpital Curie.
Un des objectifs de ces travaux est aussi d’étudier les freins à ces soins particuliers comme l’usage des antibiotiques en cours de traitement pour traiter une infection (cf. l’étude publiée dans le magazine Science en 2017[1]). En effet, il semble que la bonne santé du macrobiote intestinal soit décisive pour permettre l’efficacité optimale des traitements.
Voici une vidéo faite par l’Institut Gustave Roussy de Villejuif sur l’évolution de ce traitement stimulant le système immunitaire contre les cellules cancéreuses :
Les effets secondaires de la stimulation des cellules immunitaires
Comme tout traitement, les soins qui ciblent les cellules immunitaires ont des effets secondaires.
Ils sont variables en fonction des patients. Les effets secondaires les plus fréquents sont :
- la fatigue,
- de la fièvre et des frissons (comme une grippe),
- des irritations cutanées (démangeaisons de la peau, rougeurs, …),
- l’inflammation de certains organes.
Le prix de l’immunothérapie, une ombre au milieu des espoirs
Le coût annuel minimum moyen d’un traitement par immunothérapie est de 80 000 € par patient[2]. A titre de comparaison, une chimiothérapie classique coûte annuellement entre 5 000 € et 31 200 € par patient.
Dans la lutte contre le cancer, en plus de la recherche, la réduction du coût des traitements et l’accès de ces derniers à tous les malades est un axe fondamental.
Les références de l’article sur immunothérapie et cancer :
[1] Science 02 Nov 201, eaan3706, DOI: 10.1126/science.aan3706
[2] Observatoire cancer Institut Curie, Viavoice, 2017
Pour conclure, voici une deuxième vidéo de l’Institut Curie qui explique le fonctionnement de l’immunothérapie contre le cancer :
Crédit photo de l’article sur l’immunothérapie : © ankabala – Fotolia.com