Le cancer des ovaires concerne environ 4 500 nouvelles personnes chaque année. Ce cancer apparaît classiquement à la ménopause pour les plus fréquents d’entre eux. Il existe quatre formes principales du cancer de l’ovaire : les tumeurs épithéliales (adénocarcinomes), les tumeurs germinales, les tumeurs stromales, les tumeurs borderline (tumeurs frontières). Dans 90 % des cas, les femmes touchées par un cancer de l’ovaire souffrent d’une tumeur épithéliale. Ce qui n’était pas mon cas puisque j’ai été traitée pour une tumeur vitelline de l’ovaire.

En 2014, Elly MAYDAY, mannequin de lingerie et malade d’un cancer de l’ovaire s’est illustrée en posant avec les cicatrices de la chirurgie de la maladie et en restant très belle.

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J’ai été suivie pour une tumeur vitelline de l’ovaire et ai suivi le protocole BEP dont je parle ci-après dans l’article.

Si j’ai construit ce site et écrit mon livre Mieux vivre le cancer : La Bible, c’est justement en raison du manque que j’ai ressenti : lors de l’annonce du diagnostic et durant les traitements, j’avais le sentiment que pour tous les aspects extra-médicaux j’étais vraiment très seule. J’ai voulu combler ce vide pour les autres personnes malades du cancer avec mon livre et mon site.

Voici donc toutes les informations que j’estime indispensables sur les thérapies du cancer de l’ovaire et les manières de mieux les vivre.

Le choix des traitements du cancer de l’ovaire par la RCP

Le cancer ovarien est difficile à diagnostiquer. Chez les patientes, ses symptômes sont peu explicites. Comme moi, beaucoup de patientes ressentaient une pesanteur en bas du ventre, une très grande fatigue, et, parfois, une douleur fulgurante. Ces symptômes sont typiques du cancer ovarien… mais comme cette maladie est rare ces symptômes n’évoquent pas grand chose au médecin traitant… ce qui fait traîner la recherche d’un diagnostic.
Concrètement, le dépistage précoce reste très difficile.

Ainsi, malheureusement, cette errance est assez classique. Il faut donc que les femmes concernées par ces symptômes d’accrochent et insistent auprès de leur médecin pour au moins passer une échographie abdominale et pelvienne. Plus le résultat des examens est précoce, plus les chances de survie sont grandes.

L’action de la RCP pour la survie des femmes malades

Le diagnostic du cancer des ovaires est posé une fois que les résultats des différents examens sont connus.
C’est la lecture des tissus malades prélevés par la biopsie qui vont permettre de déterminer précisément le type de tumeur à traiter. C’est l’histologie de la tumeur. Pour un même organe, il y a plusieurs tumeurs différentes. Leur identification est nécessaire pour définir le traitement le plus adapté.

Le bilan d’extension (IRM, scanner, échographie, etc.) est réalisé pour connaître le stade du cancer.

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C’est une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) qui va déterminer le traitement à proposer à la personne malade. Jamais un médecin ne décide seul du traitement. C’est une sécurité pour le patient. Par ce mécanisme, il a la garantie de ne pas être soumis à la décision arbitraire d’une seule personne et d’avoir le meilleur traitement connu pour lutter contre la maladie.

Cette réunion rassemble des oncologues, des chirurgiens, des radiothérapeutes et des pharmaciens notamment. Sur la base des éléments du dossier, elle va établir le traitement personnalisé. Les critères sont :

  • L’identité de la tumeur,
  • Son stade d’évolution. Chaque stade du cancer correspond à une étape de développement. En oncologie, le cancer a quatre stades. Plus le stade est élevé, plus la maladie s’est développée et les cellules tumorales sont présentes. Concrètement, le stade 1 correspond à une tumeur localisée, le stade 4 à la présence de métastases,
  • Son grade de la tumeur. Le grade mesure son agressivité,
  • L’âge et l’état général de la patiente,
  • Ses habitudes de vie,

Sachez que vous pouvez, à tout moment, demander un second avis sur le choix des thérapies. C’est un droit pour le patient et une précaution. Pour le faire, vous pouvez vous rapprocher d’un hôpital de référence de lutte contre le cancer : les centres unicancer. Il y en a une vingtaine en France.

En région parisienne, il y a l’Institut Gustave Roussy à Villejuif (sur le site de Cancer Campus) et l’hôpital Curie à Paris.

Quels sont les traitements des cellules cancéreuses de l’ovaire ?

Pour soigner les patientes, les thérapies du cancer de l’ovaire sont classiquement :

  • la chirurgie. L’intervention chirurgicale permet de retirer la tumeur et la ganglions infectés par les cellules cancéreuses,
  • la radiothérapie,
  • la chimiothérapie avec différents protocoles possibles, dont le traitement par protocole BEP,
  • la chimiothérapie intrapéritonéale pressurisée par aérosols (ou chimiothérapie vaporisée dans l’abdomen) PIPAC
  • et l’hormonothérapie.

Pour les thérapies médicamenteux comme la chimiothérapie, la pose d’une chambre implantable (PAC) est nécessaire (voir à ce propos les fiches sur la chambre implantable de mon livre). Ce dispositif placé sous la peau permet de préserver les veines superficielles de la toxicité des molécules. C’est une manière de préserver la santé de ses veines en quelque sorte.

Voici une vidéo de Fabrice Lecourou de l’hôpital Européen Georges Pompidou (Paris, France), qui présente les thérapies du cancer ovarien :

Pourquoi la chirurgie guérit du cancer de l’ovaire ?

Le traitement des cancers ovariens par chirurgie reste quasiment incontournable. Souvent, l’intervention chirurgicale procède à l’ablation des organes touchés par les cellules cancéreuses :  l’ovaire, des trompes de Fallope et de l’utérus. Dans le cas de patientes jeunes touchées par une tumeur germinale de l’ovaire ou stromale, la chirurgie est dite « conservatrice ». L’organe malade est enlevé, mais pas les tissus apparemment sains. Ce qui permettra à la jeune femme d’envisager ultérieurement une grossesse si elle le désire comme dans le schéma ci-dessous :

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Illustration d’une chirurgie conservatrice dans le traitement du cancer de l’ovaire

L’ablation de la tumeur peut être complétée par un curage ganglionnaire des tissus voisins. Dans un second temps, après la chimiothérapie, une intervention chirurgicale nommée curage lombo-aortique peut être programmé. Cette intervention chirurgicale a pour objectif de réduire les facteurs de risque de récidive en retirant les ganglions potentiellement colonisés par les cellules cancéreuses.

Certaines chirurgies du cancer des ovaires peuvent être faites en urgence, ce qui ne permet pas à la patiente de se préparer. Outre ce cas, il est important avant l’intervention de poser toutes les questions aux chirurgiens et anesthésistes. Plusieurs fiches de mon livre Mieux vivre le cancer: La Bible concernent la préparation aux opérations, avec notamment une liste de questions indispensables à poser aux médecins et soignants.

La chimiothérapie des cancers ovariens

Pour traiter le cancer de l’ovaire, la réunion de concertation pluridisciplinaire peut proposer : une chimiothérapie par voie intraveineuse, une chimiothérapie intrapéritonéale (administrée dans l’abdomen) ou une chimiothérapie hypertermique intrapéritonéale (CHIP), voire une chimio CHIV.

Au niveau de la chimiothérapie utilisée en cas d’adénocarcinomes ou tumeurs épithéliales, l’association de médicament peut être :

  • Du sel de platine (carboplatine, oxaliplatine, cisplatine, etc.),
  • De l’avastin,
  • Du taxane.

La chimiothérapie est programmée par cycle ou cure. Leur nombre est variable et dépend du protocole de soins. Pour les tumeurs épithéliales, les cures peuvent être au nombre de 6, pour les tumeurs germinales, elles peuvent être au nombre de 4. Le premier jour de la cure est nommé « J1 ». Il est important de bien respecter le calendrier des cures. Pour certaines tumeurs, et notamment les plus agressives, c’est une clé essentielle du traitement.

J’y reviendrai plus loin dans cet article, mais si vous ressentez des symptômes ou des conséquences étranges pendant l’administration de la chimiothérapie ou après, il faut en parler rapidement à votre équipe soignante. Ces symptômes peuvent être de la fièvre, des frissons, une démangeaison, des brûlures, l’apparition de plaques et autres.

La chimiothérapie des tumeurs germinales et stromales de l’ovaire

Pour les tumeurs stromales ou germinales, le protocole B.E.P est souvent appliqué. Il associe :

  • Du sel de platine (carboplatine, oxaliplatine, cisplatine, etc.),
  • De l’étoposide,
  • Du bléomycine.

Cancer de l’ovaire et hormonothérapie

Ce traitement concerne essentiellement les tumeurs borderlines ou stromales. L’hormonothérapie par médicaments, ce traitement va soit bloquer la production des hormones, soit bloquer l’action des hormones sur les cellules cancéreuses.

Cancer des ovaires avec atteinte du péritoine et traitement par chimiothérapie vaporisée

Lors du développement du cancer des ovaires, le péritoine peut être colonisé par des cellules tumorales.

Dans ce cas, la RCP peut proposer de suivre un traitement par CHIP.

Une alternative à la CHIP a été développée en Allemagne par un médecin Suisse, le Docteur Marc-André Reymond.

En 2012, il a créé un nouveau mode d’administration de la chimiothérapie la : chimiothérapie intrapéritonéale pressurisée par aérosols.

Sous cette forme, la chimiothérapie est administrée via une cœlioscopie, directement dans la cavité abdominale sous forme de vapeur. Cette forme de chimiothérapie du cancer des ovaires est similaire à celle donnée dans le traitement du cancer du côlon que l’on peut voir dans cette vidéo explicative et intéressante :

En France, la PIPAC est pratiquée au sein des Hospices Civils de Lyon.

La radiothérapie du cancer des ovaires

La radiothérapie n’est pas un traitement courant pour traiter les cancers ovairiens. La réunion de concertation pluridisciplinaire peut néanmoins envisager ce traitement pour soulager des douleurs provoquées par la tumeur ou si la patiente ne peut recevoir de chimiothérapie.

Quels sont les effets secondaires des traitements du cancer de l’ovaire ?

Les effets des soins médicaux du cancer de l’ovaire dépendent des thérapies utilisées. Les conséquences indésirables des thérapies contre le cancer sont très variables en fonction des personnes malades. La liste ci-dessous a donc seulement une portée indicative :

  • Une thrombose veineuse ou phlébite : selon la Société Française de Phlébologie, les personnes malades d’un cancer sont une population avec des facteurs de risque accrus concernant la thrombose veineuse ou phlébite.
    Il est important de porter des bas de contention pour éviter ces facteurs de risque que vous soyez une femme ou un homme,
  • Une fatigue intense,
  • Des nausées et vomissements,
  • La perte des cheveux (alopécie),
  • Une insuffisance rénale,
  • Des douleurs,
  • L’hypertension artérielle,
  • Des troubles digestifs avec des diarrhées ou de fortes constipations,
  • Des troubles cutanés,
  • Une modification de la formule sanguine avec possibles périodes d’aplasie (attention aux sources d’infection !),
  • Des aphtes et mucites,
  • Des acouphènes,
  • Un engourdissement et des fourmillements dans les extrémités (doigts, orteils),

Quelles que soient les conséquences pénibles que vous ressentirez, il est important de bien les suivre pour pouvoir en discuter avec votre médecin. Avoir des éléments factuels à présenter facilite les échanges avec l’équipe soignante.
Des tableaux pour vous y aider sont disponibles dans mon livre.

Sachez que tous les conséquences indésirables des médicaments contre le cancer peuvent être combattus. Votre équipe soignante peut vous accompagner dans cette démarche et le guide de référence Mieux vivre le cancer: La Bible vous donnera des informations précieuses pour les réduire efficacement.

Comment faire face à une tumeur malignes des ovaires et à ses soins pour guérir ?

Le cancer et ses traitements sont des épreuves pour la personne malade et son entourage.

En la matière, les solutions miracles n’existent pas. Si des personnes affirment le contraire, cela doit inciter à la prudence. En revanche, il y a des moyens pour être mieux préparé et armé pour affronter cette épreuve et mieux la vivre. Cela passe par une nouvelle organisation de sa vie quotidienne, s’informer des ressources pour faire face aux conséquences secondaires, des solutions pour établir un échange constructif avec ses médecins et son équipe soignante.
Mais affronter le cancer et trouver l’énergie de chercher des solutions est difficile. C’est pour aider les personnes malades d’un cancer que j’ai écrit mon livre Mieux vivre le cancer: La Bible. Organisé autour de trois  thématiques :

  • Toutes les solutions pour faire face aux effets secondaires des thérapies contre le cancer. C’est la partie la plus appréciée de mes lecteurs.

Et en plus :

  • Les ressources pour affronter le diagnostic du cancer,
  • Savoir fédérer ses forces et celles de ses proches pour combattre le cancer.

Il permet à chacun de trouver un développement adapté à son besoin. Le guide unique est disponible en téléchargement immédiat ci-après sur ce site et sur Amazon pour le livre au format papier.

Après les traitements, vous serez peut-être à la recherche d’un médecin-gynécologue « bienveillant ». Vous pouvez consulter le site Gyn & Co qui propose une liste de médecins à l’écoute.

Crédits photo de l’article : © reineg – Fotolia.com, photo chirurgie : © Artemida-psy – Fotolia.com

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