En règle générale, les tumeurs sont généralement de deux types.
Les premières sont bénignes. Elles ne peuvent pas se propager à distance de l’organe de naissance. Autrement dit, elles n’ont pas la capacité de faire des métastases. Ce caractère de « bénin » ne doit pas forcément être considéré comme un synonyme « d’anodin ». Une tumeur bénigne peut être agressive, comme c’est le cas pour la tumeur desmoïde.
Les secondes sont malignes. Contrairement aux premières, elles ont la capacité de faire des métastases. Ce sont des cancers.
Comme dans la vie, rien n’est jamais simple, au milieu de ces deux catégories de cellules tumorales, il y a les tumeurs frontières, aussi appelées tumeurs borderline.
Elles sont de bon pronostic, car le taux de survie à 5 ans est de plus de 90 %.
Qu’est-ce qu’une tumeur borderline ?
Une tumeur borderline présente des cellules qui ne peuvent pas être considérées comme cancéreuses, mais elles présentent certaines similarités avec les tumeurs malignes.
Ces tumeurs naissent dans les cellules épithéliales de l’ovaire.
Dans moins de la moitié des cas, ces cellules tumorales touchent les deux ovaires.
Le plus souvent, ces tumeurs surviennent chez des femmes jeunes, voire des enfants.
Quels sont les types de tumeurs borderline ?
La catégorie des tumeurs à la limite de la malignité rassemble :
- Les tumeurs séreuses qui représentent plus de 50 % des cas,
- Les tumeurs muciteuses (intestinal/ entéroïde ou endocervical / müllérien) qui représentent plus de 40 % des cas,
- Les tumeurs à cellules claires
- tumeurs transitionnelles (tumeurs de Brenner).
C’est la biopsie qui va permettre l’identification précise de la tumeur. Cet examen vient compléter les échographies, les scanners, les I.R.M. et les analyses sanguines (avec les marqueurs ACE, CA 19.9, CA 125) nécessaires au diagnostic.
Le traitement des tumeurs à la frontière de la malignité
Le traitement le plus classique de ces tumeurs malignes de l’ovaire est la chirurgie. En raison de l’âge de la patiente, elle est souvent conservatrice. Le geste chirurgical conservera les tissus sains (ovaire non touché, trompe de Fallope, utérus) pour permettre de futures grossesses.
Si la tumeur borderline a été découverte à un stade de développement avancé, des traitements complémentaires peuvent être proposés :
- de la chimiothérapie (avec notamment des médicaments à base de sels de platine),
- de l’hormonothérapie.
Très rarement, notamment lors de récidive, une radiothérapie peut-être mise en place.
Voici une vidéo de présentation sur les tumeurs borderline de l’ovaire, qui fait partie des cancers gynécologiques :
Crédits photo sur les tumeurs border line : © ilfotokunst – Fotolia.com