Les tumeurs vitellines sont des cancers rares. Elles font partie des tumeurs germinales. La tumeur vitelline a différents noms : le carcinome vitellin ou la tumeur du sinus endodermique.
Les tumeurs germinales sont très rares. Elles affectent généralement des patients qui sont des enfants, parfois des nourrissons. Ces formes de cancer peuvent affecter également des adolescents. En théorie, rarement des adultes… même si cela arrive car j’ai moi-même eu une tumeur vitelline à 29 ans.
Une fois que le cancer est diagnostiqué, que cela soit une tumeur vitelline au niveau des testicules chez les hommes ou au niveau des ovaires chez les femmes, les prises de sang sont faites régulièrement.
Les tumeurs vitellines sont réputées avoir un bon pronostic… à condition d’avoir accès au bon traitement.
Quels sont les organes touchés par les tumeurs vitellines ?
Chez les patients, les tumeurs germinales prennent naissance dans des cellules des organes chargés de la reproduction. Ce sont des cellules embryonnaires qui ne sont pas développées.
Elles le font, plus tard, de manière anarchique, et deviendront un cancer du testicule ou de l’ovaire.
Pour les cancers du testicule, le premier dépistage est fait par la palpation du patient lui-même. Pour le cancer de l’ovaire, c’est plus difficile car cet organe n’est pas accessible à la palpation ou à un examen clinique. Il faut donc recourir aux examens d’imagerie médicale.
Les examens médicaux des tumeurs vitellines
Pour établir le diagnostic des tumeurs vitellines et pour leur surveillance, plusieurs examens sont nécessaire pour avoir un éclairage le plus précis possible sur l’état de santé du patient.
Au niveau de l’imagerie médicale, les clichés vont permettre de localiser la tumeur primitive, mais aussi les cancers secondaires que sont les métastases. Cette évolution des tumeurs est appelée le stade du cancer.
Il y a 4 stades. Le premier stade équivaut à la présence d’une tumeur de petite taille et localisée. Le stade 2 indique une tumeur de taille plus importante. Le stade 3 correspond à à l’atteinte des tissus voisins à l’ovaire ou au testicule par les cellules cancéreuses. Le dernier stade de la maladie indique la présence des métastases chez les patients.
Les examens prescris sont :
– une radiographie du thorax,
– une échographie testiculaire pour les hommes,
– une échographie abdominale et pelvienne pour les femmes,
– un scanner,
– une IRM qui permet d’étudier la forme de la lésion sur l’ovaire ou le testicule. Cela donne une indication sur le type de tumeur (bénigne ou maligne).
Ces imageries permettent d’établir le bilan d’extension.
Un dernier examen est déterminant dans le cadre du diagnostic du cancer et de son type :
– c’est la biopsie. Il s’agit d’un prélèvement des tissus de la lésion suspecte va permettre d’établir le type de cancer. Autrement dit, les analyses permettront de déterminer s’il s’agit d’une tumeur vitelline ou d’un carcinome embryonnaire, d’un séminome, d’un polyembryome, d’un choriocarcinome, d’un cancer de type tératome ou d’une tumeur mixte.
Dans le suivi des tumeurs vitellines, en cours de traitements ou après, les analyses sanguines sont un pivot avec le dosage des marqueurs.
Les prises de sang pour les tumeurs vitellines (germinales)
Durant tout le traitement et dans le suivi, le dosage des marqueurs est indispensable.
Mais, pour les patients, les prises de sang sont parfois difficiles… et douloureuses.
Comme, j’ai été suivie pour une tumeur vitelline de l’ovaire, et que cela suppose quelques points de vigilance, je vous fais un retour d’expérience avec cet article.
Personnellement, quand cela était trop pénible, je demandais à l’oncologue de me prescrire des patchs anesthésiant, même pour des « petites » prises de sang. Je demandais également au préleveur les endroits où il ne fallait pas piquer. Indications que certains professionnels prennent assez mal. Au début, je les laissais faire, mais maintenant, je suis plus ferme dans les endroits à ne pas piquer car douloureux. C’est moi qui souffre, donc, je n’hésite plus à m’imposer. Et si ça ne convient pas, je change de laboratoire. C’est l’avantage d’habiter à Paris, il y a de la concurrence.
L’importance d’être précis dans la prescription des prises de sang
Autre point qui nécessite une certaine affirmation de soi, c’est d’indiquer le bon marqueur tumoral. En effet, sur la prise de sang, il est indiqué HCG. Seulement, ce n’est pas le très classique test de grossesse qu’il faut doser en cas de tumeur vitelline mais beaucoup plus rare « marqueur ». Et parfois, il faut à la fois le test de grossesse ET le marqueur. Pour être plus tranquille sur ce dernier, il faudrait que les médecins inscrivent la chaîne libre… ce qu’ils font rarement, d’où quelques quiproquo dans les laboratoires d’analyse.
Si vous êtes suivi pour une tumeur vitelline et que le dosage du HCG est nécessaire, n’hésitez pas à vérifier que c’est la bonne analyse qui a été faite. Car si ce n’est pas le cas… il faudra peut-être vous repiquer…
Le suivi des marqueurs tumoraux et des valeurs de l’analyse sanguine
Voici le suivi type (en tout cas le mien) pour les prises de sang d’une tumeur vitelline chez les patients :
- NFS
- Ionogramme sanguin, Créatinine, Urée,
- ASAT, ALAT, Gamma GT
- Phosphatases alcalines,
- Bilirubine totale,
- Albuminémie,
- ACE,
- CA 125,
- CA 19-9,
- LDH,
- AFP,
- HCG et bêta chaîne libre
Si vous êtes suivi pour une tumeur vitelline et que le dosage du HCG est nécessaire, n’hésitez pas à vérifier que c’est la bonne analyse qui a été faite. Car si ce n’est pas le cas… il faudra peut-être vous repiquer…
Les 7 dernières valeurs recherchées sont des marqueurs tumoraux du cancer des ovaires.
Quel est le traitement des tumeurs vitellines ?
Les traitements des tumeurs vitellines s’orientent autour de deux pôles de soins médicaux : la chirurgie et la chimiothérapie.
La chirurgie va permettre de retirer la tumeur. Elle est parfois complétée par un curage lombo-aortique pour procéder à l’ablation des ganglions lymphatiques potentiellement colonisés par les cellules cancéreuses.
La chirurgie est un traitement local. Dans le cadre des traitements contre les tumeurs vitellines, la chirurgie est conservatrice chez les patients. Les organes touchés par la maladie seront retirés, en laissant les tissus sains.
Dans la suite de la chirurgie, une chimiothérapie est administrée. Elle se fait sous forme intraveineuse. Les médicaments donnés généralement font partie du protocole BEP (avec de la bléomycyne, étoposide, cisplatine).
La chimiothérapie par BEP se fait en 4 cycles. Les doses de chimiothérapie sont données toutes les semaines en hospitalisation ou en ambulatoire (hôpital de jour) en fonction des molécules administrées.
Les tumeurs vitellines sont réputées comme étant très chimio-sensibles. Elles ont une bonne réponse à la chimiothérapie, notamment grâce à l’introduction des médicaments dérivés du platine.
Crédit photo sur les prises de sang pour le suivi des tumeurs vitellines : © janeness – Fotolia.com
BONJOUR LAETICIA
bravo pour « la bible »
des que je pourrais je commanderai
je suis Daniela ; chimio en fevrier 2016 pr cancer du sein mastectomie 15 juin et…..très bon scanner et autres résultaTs le 10 janvier 2017 MAIS mamelon autre sein dur vers dans la même période.Les médecins se réfugient derrière le scanner et tout doit bien aller mais rien ne va
LES marqueurs passent à 26. et en insistant on découvre cet autre sein tout infiltré et une récidive dans la cage thoracique du sein enlevé très évolué.
Panique totale. 3 chimios turbo taxol plus de cheveux
et un autre protoCOle qui commence vendredi 3 semaines chaque vendredi chimio et surlendemain nivastim car les globules blancs foutent le camp.
J’ai du mal à reprendre les armes et pourtant personne ne le fera pour moi. J’ai changé d’hopital. On ne cesse de me reprocher mon stress et mes angoisses.lES nuits souvent la cage thoracique se resserrent et c’est comme un étau qui comprime le coeur le poumon.L’autre sein devient ramolli après la chimio mais 3/4 jours après il redurcit
Voilà ma triste expérience
c’est très dur à vivre une récidive et quand on pense que j’étais sous surveillance!!!
cordialement
Bonjour Daniella,
Effectivement la rechute est toujours difficile à vivre.
Je vous souhaite beaucoup de courage pour vivre ce que vous traversez.
Bien à vous