Les nausées peuvent avoir de multiples causes. La plus joyeuse est la grossesse. La plus classique est la gastro-entérite. Les plus malheureuses sont les maladies graves… et certains traitements lourds des maladies comme le cancer avec la chimiothérapie, l’hormonothérapie, ou l’immunothérapie.
Lors des thérapies anticancer, la personne malade peut avoir des nausées. Modérées au début, elles peuvent devenir très présentes et handicapantes pour la bonne prise des repas et la vie en général. L’esprit se « fixe » sur certaines odeurs, quelques aliments voire des objets (comme la table roulante qui sert lors des repas à l’hôpital) pour devenir des déclencheurs de troubles.
Le traitement des nausées en chimiothérapie
En cas de chimiothérapie, l’équipe soignante et votre médecin prescrivent souvent des médicaments anti nausées comme le vogalène © ou le zophren ©. Un médecin homéopathe peut prescrire des granules comme ipéca ou nux vomica pour limiter les nausées et les vomissements liés à la chimio.
Certains patients affirment également que acupuncture les soulage réellement. D’ailleurs, quelques hôpitaux – comme l’hôpital parisien La Salpêtrière – proposent un accompagnement avec un acupuncteur.
A mon sens, avec une maladie comme le cancer, les médecines complémentaires peuvent être très utiles pour les personnes malades. Elles aident à mieux vivre, ce qui est essentiel.
Par ailleurs, quand les nausées sont persistantes, permanentes, et que le dégoût des aliments est fort, les personnes malades cherchent tous les moyens qui peuvent les soulager. Ce qui est tout à fait normal. Dans ce cadre, la solution « coca » peut surgir comme un diable de sa boite pour améliorer la vie des patients en chimio.
Nausées : le coca peut-il être considéré comme une aide ?
Dans les conversations entre les malades, il est fréquent d’entendre dire que le coca avec la formule classique, soulage des nausées. Et d’ailleurs, à l’origine, le coca n’était-il pas considéré comme un médicament ?
Mais comme rien n’est simple dans la vie et encore moins durant un traitement anticancer (mais aussi lors d’une gastro-entérite), pour avoir un coca anti nausée, il y a une préparation spécifique à faire.
En effet, pour cela, il faut le boire à température ambiante. Il faut le débarrasser de ses bulles qui acidifient l’estomac. Pour retirer le gaz et les bulles, il suffit de le secouer, ou d’agiter la boisson au cola à l’aide d’une cuillère dans le verre.
Après avoir bu cette fameuse boisson au cola, il est plus prudent de se rincer les dents avec un bain de bouche au bicarbonate en prévention des aphtes et des lésions buccales.
Si certaines personnes en chimio, avec des nausées importantes, disent que le coca les a bien soulagés, d’autres disent que l’effet bénéfique n’a été que passager. C’est le même ressenti pour la gastro-entérite et ses symptômes.
À mon avis, il faut prendre ce qu’il y a de bon à prendre de toute façon. A côté du cola, et en complément, il existe des recettes faciles de tisanes contre les nausées. Bien choisir son eau minérale fait aussi partie des remèdes qui peuvent aussi apaiser les troubles alimentaires. Cela permet aussi d’éviter la déshydratation. Par ailleurs, pour avoir une réhydratation efficace, demandez à votre médecin son avis sur les SRO (poudre de soluté de réhydratation à mélanger avec de l’eau). Ce remède est parfois utilisé pour la réhydratation du corps dans le soin de bébé qui souffre d’une diarrhée et/ou de vomissements, avec prescription d’un médecin.
Par ailleurs, vous trouverez dans mon livre Mieux vivre le cancer : La Bible, un panorama de toutes les solutions possibles pour lutter contre les nausées durant la chimiothérapie.
Cola et cancer : y-a-t-il un lien ?
Quand on évoque le duo « cancer et coca », même pour éviter les nausées en chimio, il ne faut pas oublier que toute la nourriture industrielle est considérée (ou en tout cas suspectée) d’être cancérigène.
Par ailleurs, Pepsi et Coca ont dû changer leur formule de fabrication en 2012 en raison d’un dosage trop important d’un colorant (le 4-MEI / 4-méthylimidazole ) considéré comme cancérigène par la Californie.
De plus, le cola contient des colorants, des additifs et un dosage de sucre très important. Un verre de cola équivaut à 10 morceaux de sucre, ce qui est considérable.
Si vous lisez tous les livres grands publics sur l’alimentation anticancer, le sucre est toujours considéré comme étant un ingrédient, un aliment « pro cancer », à limiter autant que faire se peut. Et l’usage des édulcorants ne change rien à l’affaire. Le sucre favorise le phénomène inflammatoire qui est le nid du cancer.
Avoir une alimentation anti cancer, n’est pas très compliqué (et n’est pas une garantie). Il suffit de ne pas consommer des aliments transformés, éviter les aliments reconnus comme néfastes ou du moins, les limiter drastiquement. Ces règles simples d’hygiène de vie sont faciles à mettre en oeuvre, mais nécessite souvent du temps et ne sont en rien une garantie absolue pour la santé. Elles permettent de réduire les risques.
Pour les auteurs comme David Servan Schreiber, il vaut mieux privilégier les ingrédients bruts et éviter les produits transformés comme le cola.
Seulement, à mon sens, un usage ponctuel pour lutter contre les nausées peut permettre de soulager la personne malade, ce qui est déjà beaucoup.
Retrouvez tous mes conseils pour mieux vivre le cancer et lutter contre les effets secondaires, dans mon livre disponible sur Amazon, dans les bonnes librairies ou directement auprès de mon éditeur Ganaca. Comme vous le verrez, c’est une aide incontournable.
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