Les traitements du cancer génèrent une série de troubles qui vont affecter la vie entière de la personne malade dans son quotidien.

Cancer et digestion : comment l’ alléger ?

En premier lieu, la prise des repas est souvent beaucoup plus difficile en chimiothérapie en raison des symptômes comme les nausées et lésions de la bouche. Dans la vie des patients, ces effets peuvent survenir assez vite.

En second lieu, d’autres symptômes peuvent être massifs. C’est le cas de la fatigue qui peut être extrême et qui terrasse la personne malade. Ce niveau de fatigue est difficilement concevable quand on ne l’a pas vécu.
À mon sens, comme je le détaille dans mon livre Mieux vivre le cancer : La Bible, il est vraiment important de l’anticiper le plus en avance possible pour ne pas se sentir dépassé si on est cloué au fond de son lit.

En troisième lieu, il y a les troubles digestifs ressentis par beaucoup de patients qui ne sont pas atteints de tumeurs à l’intestin, à l’estomac, au côlon ou au rectum.
Je vous propose une synthèse des solutions possibles pour les patients. Nous allons les voir ensemble dans cet article.

Traitement du cancer et santé : pourquoi y a-t-il un risque de troubles digestifs ?

Les troubles digestifs (constipation, diarrhée, nausées) sont aussi appelés dyspepsie.

Ils entraînent souvent un rapport à la nourriture plus difficile. Autrement dit et très concrètement, les repas peuvent devenir très compliqués lors des traitements contre le cancer comme la chimiothérapie.

Ces troubles au niveau de la digestion peuvent avoir des origines diverses.

Ainsi, ils peuvent être provoqués par des maladies comme les cancers eux-mêmes et les tumeurs digestives ou les soins médicaux nécessaires pour en guérir.

Quand elle est possible, la chirurgie est souvent le premier traitement mis en œuvre pour enlever la tumeur maligne. C’est l’ablation de la tumeur et des ganglions voisins. Cette intervention chirurgicale permet de d’augmenter les chances de survie et de réduire le risque de récidive de la maladie cancéreuse. Personnellement, avant la chirurgie, je conseille aux patients de demander au médecin ce qui est prévu au niveau de la prise en charge de la douleur, notamment au moment du réveil et dans les suites post-opératoires. C’est le médecin anesthésiste qui est chargé de la prise en charge des douleurs chez le patient.

Il y a également la radiothérapie. Cette thérapie, en fonction de sa localisation, peut engendrer des troubles digestifs. C’est notamment le cas pour des cancers de l’estomac, ou du tube digestif (pancréas, intestin, côlon, rectum ou anus). La radiothérapie a souvent des effets sur la peau, qu’il faut surveiller attentivement pour éviter la douleur liée aux brûlures.

Il y a surtout la chimiothérapie en intraveineuse (forme la plus commune d’administration) qui a une action sur l’ensemble du corps. Les molécules vont traquer les cellules qui se reproduisent vite, comme c’est souvent le cas des cellules cancéreuses. Seulement, d’autres cellules que les cellules tumorales se développent rapidement comme les cellules des cheveux, du tube digestif, de la bouche. Elles sont aussi touchées par l’action des médicaments d’où les signes et symptômes ressentis par les patients.

L’ensemble des ces conséquences indésirables – dont les troubles digestifs – du protocole de soins seront expliqués à la personne malade du cancer par une infirmière. C’est un moment important pour le patient. Il a l’occasion de connaître les conséquences indésirables possibles de la thérapie, mais aussi (et surtout) les moyens de les atténuer notamment en ce qui concerne le dégoût de la nourriture ainsi que la perte de goût et d’appétit. C’est très important, car pouvoir conserver un bon apport nutritionnel permet d’éviter la dénutrition.

Ainsi, je conseille souvent de prendre des notes pour pouvoir vous y référer plus tard. C’est particulièrement important pour ce qui concerne les points d’alerte « santé » qui doivent être pris en charge médicalement.

Les troubles digestifs des thérapies contre le cancer

Traitement du cancer et troubles digestifs

Globalement, les nausées altèrent – parfois fortement – la prise des repas.

Des remèdes et techniques peuvent aider les patients à les limiter. De plus, l’équipe soignante pourra proposer des médicaments pour les réduire.

D’ailleurs, tous les effets secondaires et symptômes ressentis seront suivis par l’équipe soignante.

Ce sera le cas de la diarrhée et de la constipation (et si ce n’est pas le cas, soyez proactif, et sollicitez gentiment, mais fermement vos médecins et infirmières).

Les diarrhées provoquées par la chimiothérapie et la radiothérapie

Au niveau des autres effets secondaires des traitements contre le cancer, des épisodes de diarrhées (parfois très fortes) peuvent survenir en chimiothérapie.

Lors des diarrhées, il faut penser à boire suffisamment. Ce n’est pas toujours facile, surtout quand le dégoût et les hauts le coeur s’en mêlent.

Si vous n’arrivez pas à boire assez, pour éviter la déshydratation, demander à votre équipe soignante si vous pouvez prendre des sels de réhydratation orale (aussi appelés SRO).

Par ailleurs, n’hésitez pas à modifier légèrement votre alimentation avec des potages, bouillons, du jus de carottes et des aliments riches en fibre. Ces aliments sont, par exemple, des flocons d’avoine, des bananes, du riz, du pain complet.

Les constipations lors du traitement du cancer

À la suite des diarrhées, de fortes constipations peuvent apparaître lors des traitements contre le cancer.

Là également, boire suffisamment est essentiel. En ce sens, il faut bien choisir un eau qui aide durant le cancer. En fait, plusieurs eaux peuvent aider pour supporter les traitement du cancer comme je l’explique en détail dans mon livre Mieux vivre le cancer : La Bible.

De plus, comme je le détaille dans mon livre, il faut essayer d’adopter une position ergonomique aux toilettes qui facilitent le passage des selles.

En outre, l’alimentation peut également être une alliée en mangeant des pruneaux, de la rhubarbe, du yaourt et manger, à jeun le matin, un kiwi.

Après chaque repas, adopter une « petite promenade digestive » si vous le pouvez, aidera également votre transit.

Comme pour tous les effets secondaires de la chimiothérapie, vous serez suivi médicalement pour les diminuer. Contre la constipation liée au traitement, votre équipe médicale pourra vous prescrire des laxatifs.

Par ailleurs, certaines disciplines complémentaires peuvent vous aider. C’est l’objectif des soins de support intégrés à tous les services d’oncologie. A titre d’exemple, voici une présentation du yoga qui permet d’aider à mieux supporter le traitement du cancer :

Crédit photo de l’image de présentation  : © wdnetstudio – bigstockphoto