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Cancer et lutte

Les différents combats pour lutter contre le cancer et les tumeurs malignes

Le cancer est une des maladies de nos temps modernes puisqu’une personne sur deux y sera confrontée dans sa vie. Aujourd’hui plus de 100 tumeurs différentes ont été identifiées. Les causes du cancer ne sont pas clairement définies à ce jour. Il est communément admis que cette maladie est multifactorielle. Il existe néanmoins des éléments considérés comme cancérogènes : le tabac, les substances toxiques, les pesticides, la pollution atmosphérique notamment. La lutte contre le cancer est un des grands enjeux de santé publique. Ce combat contre cette maladie redoutable prend différentes formes.

Recherche et lutte contre le cancer 

La recherche contre le cancer a fait des progrès considérables en 40 ans. Le taux de rémissions à cinq ans est aujourd’hui de plus de 50 %. Au niveau des chances de survie, il existe de grandes disparités entre les cancers. C’est tout l’enjeu de la recherche pour découvrir de nouveaux médicaments ou de nouvelles manières de les administrer pour augmenter leur efficacité. La recherche contre le cancer est menée par trois grands types d’acteurs :

  1. Les laboratoires de recherche publics souvent rattachés à une université,
  2. Les centres de recherche parapublics comme les fondations reconnues d’utilité publique (par exemple l’Institut Gustave Roussy à Villejuif). Ces structures sont habilitées à recevoir des dons publics et des subventions,
  3. L’industrie pharmaceutique.

Tisser des liens entre les différentes branches de la recherche est particulièrement important. Cela doit être pensé au niveau de l’organisation structurelle de la recherche. Rappelons que la pénicilline a été découverte « par hasard ». C’est grâce à une curiosité initiale et l’esprit ouvert (ainsi que brillant) du docteur anglais Alexander FLEMING. Ce dernier constatant une curiosité dans une des mises en culture de staphylocoques dans son laboratoire a décidé de faire des tests et, in fine, de sauver des milliards de vies en identifiant les propriétés du Penicillium notatum.

Certains chercheurs comme Laurent Schwartz, enseignants à Polytechnique, pense qu’il faut repenser la manière d’appréhender le cancer. Personnellement, je ne sais pas s’il a raison, mais sa démonstration est intéressante.

Combattre les cancers grâce au dépistage

Plus un cancer est découvert tôt, plus les chances de guérison sont importantes. Dans la lutte contre le cancer, l’accès à un dépistage fiable est fondamental. Si le dépistage crucial, il recouvre plusieurs problématiques.

Tout d’abord, tous les cancers n’ont pas des tests de dépistage dédiés. Le cancer se manifeste généralement par des troubles qui apparaissent comme banaux (maux de ventre, fatigue, modification du transit, …). La maladie a donc le « temps » de se développer avant d’être diagnostiquée. Cependant des perspectives sont permises en la matière, notamment avec la découverte du jeune Jack Andraka concernant la mise au point d’un test de dépistage pour le cancer du pancréas. Cela ouvre des pistes pour ce cancer spécifique mais aussi pour les possibilités de développements de dépistage pour d’autres cancers.

Ensuite, le dépistage systématique de certains cancers fait l’objet de controverses. Ça a été le cas récemment avec le dépistage du cancer du sein ou celui de la prostate. Ces débats jettent un doute sur la pertinence des dépistages pouvant amener une certaine confusion pour les personnes concernées.

Enfin, certaines formes de dépistage ne sont pas neutres. La mammographie par exemple, avec l’exposition à une irradiation faible mais répétée peut elle-même être un facteur de risque.

Tout l’enjeu est donc de développer des dépistages fiables et les plus neutres possibles pour l’organisme et la santé. Le développement des connaissances concernant les marqueurs tumoraux constituent des axes de recherche très importants, puisqu’une « simple » prise de sang permet de les doser.

L’accès aux soins, une véritable priorité pour lutter contre le cancer

Le développement et les progrès de la médecine ont permis une prise en charge médicale de plus en plus précise pour les maladies et c’est une très bonne chose. Malgré tout, l’accès aux infrastructures médicales de pointe et aux traitements doit être défendu. Si en France l’accès aux soins est indiscutable, ce n’est pas le cas dans le reste du monde même dans les pays développés. Aux États-Unis rappelons que nombre de femmes qui apprennent qu’elles ont une tumeur maligne mammaire vont voir leur banquier… pour avoir un prêt qui leur permette de se payer le traitement du cancer du sein. En France, tout n’est pas parfait, le cancer peut être un facteur de précarité mais, malgré tout, le système est plus égalitaire qu’ailleurs. Cela fait partie des choix politiques, des règles fixées au sein de la société par la mise en œuvre d’une solidarité nationale réelle. Veiller à les préserver est essentiel. Cela passe par une attention de chacun et une responsabilisation de tous les acteurs de la santé.

Les associations de lutte contre le cancer et leurs actions au quotidien

Les associations qui œuvrent autour de la lutte contre le cancer sont nombreuses. Elles peuvent être généralistes comme la Ligue Contre le Cancer, spécifique à un domaine comme l’Association d’Aide à la Recherche (ARC) ou spécialisée dans une problématique particulière : un certain type de cancer par exemple ou les conséquences des traitements.

Face au cancer, toutes les énergies sont bonnes à prendre pour soutenir la recherche, les personnes malades ou leur entourage à condition que cela rime avec une certaine rigueur dans la gestion des fonds et de sérieux dans l’aide apportée.

Le combat contre le cancer et la prévention par la qualité de vie

La prévention et la qualité en matière de lutte contre le cancer recouvrent deux aspects.

Lutter contre le cancer pour l’ensemble de la population

D’une part pour la population en général la prévention recoupe souvent la qualité de vie dans le sens où une bonne prévention (ce qui ne veut pas dire une garantie) consiste à ne pas s’exposer aux produits toxiques. Les pesticides font partie des produits qui augmentent les risques de cancer. Les agriculteurs en sont les premières victimes mais habitants des zones rurales et les consommateurs également. L’agriculture intensive comme elle est pratiquée en France est largement subventionnée par les politiques publiques avec la Politique Agricole Commune. Or cette agriculture intensive, si elle permet de « nourrir » la population, permet surtout une surproduction des denrées alimentaires amenant à un large gâchis, des montagnes de déchets (le compost est à redécouvrir) et est une forte source de nuisances pour les habitants des régions concernées. L’exemple le plus illustratif est la Bretagne, ses merveilleuses plages sauvages envahies par de répugnantes algues vertes. Les algues vertes sont un véritable poison et sont une conséquence de l’élevage intensif et totalement déraisonnable du porc dans la région. Autre exemple, l’usage intensif des pesticides fait que les abeilles, insectes pollinisateurs indispensables à notre écosystème et donc notre survie, est en meilleure santé en ville qu’à la campagne… puisque les pesticides ne sont plus utilisés dans les espaces publics. Sur ce sujet, le film Nos enfants nous accuseront est assez éclairant.

A titre individuel, ne pas utiliser de pesticide dans son jardin et éviter les insecticides dans les maisons (comme les anti-moustiques) sont également des actes de prévention simples. Pour limiter tous les polluants intérieurs (l’air des maisons est souvent dénoncé comme étant plus pollué que l’air extérieur), le blog de Raffa est une très bonne source d’informations. De même, en 2015, le magazine 60 Millions de consommateurs a publié un hors série sur le ménage écologique, très pratique.

D’autre part, la ville n’est pas non plus un endroit préservé des substances toxiques puisqu’elle est particulièrement exposée à la pollution atmosphérique qui a été reconnu comme cancérogène. A Paris, un véritable dôme de pollution s’est formé.

La lutte contre le cancer passe par l’intégration d’un autre regard sur nos modes de vie qui sont en partie générateurs de nuisances et toxiques. Une telle réflexion passe également par une autre manière de construire les politiques publiques et les nombreux systèmes de subvention. Cela implique un renouveau des modèles économiques existant ce qui, bien évidemment, n’est pas simple.

Enfin, le combat contre le cancer pour l’ensemble de la population passe par des actions de préventions et d’information auprès du grand public.

Combattre le cancer pour les personnes malades

Pour les personnes malades, la lutte contre le cancer est quotidienne. Elle s’inscrit dans l’accès aux soins et aux dernières découvertes. En ce sens la biologie moléculaire et les thérapies ciblées représentent de grands espoirs pour les patients. Ces nouvelles formes de médecine coûtent chères (découvrez le coût d’une chimiothérapie et des traitements contre le cancer) et leur accès pour tous est un défi à relever pour la solidarité nationale.

La lutte contre le cancer pour les personnes malades s’inscrit aussi dans une vigilance quant à la qualité de vie. Les opérations liées aux traitements contre le cancer peuvent être invalidantes, la chimiothérapie, la radiothérapie sont également vécues comme étant très difficiles. Les traitements contre le cancer sont lourds mais il existe malgré tout, des moyens d’alléger le quotidien. Se sentir soutenu est important et les associations de lutte contre le cancer font souvent un travail formidable. Participer à des groupes de parole ou avoir un soutien psychologique aide aussi à affronter les difficultés de la maladie.

C’est également pour donner à toutes les personnes malades et à leur entourage les ressources pour simplifier le quotidien et diffuser les moyens disponibles pour faire face à cette épreuve que le site chimio-pratique a été créé et que j’ai écrit mon livre Mieux vivre le cancer : la bible .

La lutte contre le cancer grâce aux initiatives privées

Pendant ou après un cancer, les personnes ont souvent envie d’aider leur prochain ou de raconter leur parcours. Cela peut prendre plusieurs formes comme la diffusion d’un nouveau sport (cf. Les Dragon Ladies), s’inscrire dans une association d’aide aux personnes malades, être bénévole dans un hôpital ou organiser des manifestations pour collecter des fonds.

Cela peut aussi passer par le fait de témoigner. Le cancer et ses conséquences sont extrêmement tabous. Le simple fait de témoigner sur la maladie, la réalité des traitements, les soins qui dans certains établissements gagneraient à être plus « humains » font bouger les choses. Sur internet, le blog de la crabahuteuse ou de Mme Kojak font partie de cette démarche. Certains ont également publiés de très bons livres sur le sujet comme celui de Christophe Mangelle (témoignage sur un cancer des testicules)  avec Tellement peur !, Céline Lis (témoignage sur un cancer du sein) avec L’impatiente deux livres que j’ai particulièrement appréciés.

Crédits photo : © plrang – Fotolia.com

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