La gynécologie est une spécialité médicale consacrée à l’appareil reproducteur de la femme. En oncologie, cela veut dire que les tumeurs gynécologiques concernent les seins, les ovaires, le col de l’utérus, l’utérus (ou endomètre), les trompes, le vagin et la vulve.

J’ai moi-même eu un cancer gynécologique et comme il était très rare, cela a généré un certain nombre de difficultés pour avoir des informations fiable. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai construit ce site et écrit mon livre Mieux vivre le cancer : La Bible.

Chers lecteurs, vous qui lisez ces lignes, rappelez-vous que tout ce que vous pourrez lire sur internet ne remplacera jamais ce que pourra vous dire votre médecin. Internet est une source d’information formidable, ni plus, ni moins, qui peut servir à avoir des bases de dialogue avec votre médecin traitant, gynécologue ou oncologue.

Une fois cette précaution rappelée, que de toutes façons vous saviez déjà, voici les principales informations des cancers gynécologiques.

Le dépistage et le diagnostic d’un cancer gynécologique

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Le cancer chez les femmes Les tumeurs gynécologiques

Le dépistage systématique n’existe que pour le cancer du col de l’utérus (le fameux frottis que toutes les femmes qui vont chez le gynéco connaissent) et les tumeurs mammaires (palpation des seins et même autopalpation souvent fortement recommandée).

Pour le cancer du sein, le dépistage en « masse » est souvent sujet à de fortes polémiques. Ses détracteurs considèrent que cela induit des surdiagnostics pour des tumeurs qui n’auraient pas forcément évoluées sans traitement.

C’est un sujet compliqué car les cancers se développent le plus souvent silencieusement, ce qui rend leur détection précoce difficile. Or, plus un cancer est traité tôt, plus les chances de guérison sont grandes. Les patientes sont donc placées devant un problème cornélien. A mon sens, il ne se résoudra qu’avec les avancées des tests prédictifs qui peuvent faire des projections sur la manière dont va évoluer un cancer.

L’importance des cancers gynécologiques

Dans les types de cancers existants (et ils sont nombreux), les cancers gynécologiques occupent une place importante. En effet, dans les sept cancers touchant le plus fréquemment les femmes on retrouve quatre cancers gynécologiques :

  • le cancer du sein : 1er cancer chez la femme. Avec plus de 50 000 personnes malades du cancer du sein tous les ans en France,
  • le cancer de l’endomètre (aussi appelé utérus ou corps utérin) : 4ème cancer chez la femme avec 5 800 malades tous les ans,
  • le cancer de l’ovaire : : 6ème cancer chez la femme avec plus de 4 500 nouveaux malades en France,
  • le cancer du col de l’utérus : 7ème cancer féminin avec plus de 4 000 femmes touchées par an.

Chacun de ces cancers va avoir une forme de dépistage différente.

Le diagnostic des cancers chez les femmes

C’est souvent en raison d’une gêne persistante, une douleur qui ne passe pas, des saignements anormaux, une anomalie ressentie, une grande fatigue sans cause, une perte de poids inexpliquée,… que les personnes consultent leur médecin pour avoir un avis.

Ce dernier, sur la base d’un interrogatoire et d’un examen clinique, va potentiellement demander des examens supplémentaires souvent :

  • Des imageries : radiographies mammaires et souvent des poumons, échographies abdominale et pelvienne, scanner, IRM, tomodensitométrie par émission de positons, colposcopie, … il peut y en avoir beaucoup,
  • Des analyses sanguines avec possible dosage des marqueurs tumoraux. La fiabilité des marqueurs tumoraux est à pondérer avec l’ensemble des examens passés. Pour autant, dans de très rares cas, les marqueurs tumoraux sont très fiables car directement « fabriqués » par les cellules cancéreuses elles-mêmes. C’est notamment le cas de l’alphafoetoprotéine qui est un marqueur de la tumeur vitelline de l’ovaire (c’est le cancer que j’ai eu),
  • Une biopsie (prélèvement des tissus),

C’est essentiellement sur la biopsie que va reposer l’identification de la tumeur (caractère bénin ou malin) et son agressivité. L’étendue du cancer, appelé aussi le stade, se fait avec un bilan d’extension donné essentiellement par les imageries.

Si vous êtes à la recherche d’un médecin « bienveillant » pour votre suivi gynécologique, dans son livre paru en 2016 : Les Brutes en Blanc, Martin WINCKLER (dont j’aime beaucoup l’oeuvre) fait mention du site Gyn & Co qui propose une liste de médecins gynéco et généralistes.

Pour les femmes : le choix des traitements post-diagnostic du cancer

Avec ces éléments, les spécialistes vont se réunir autour d’une réunion de concertation pluridisciplinaire pour discuter du traitement le plus adapté en fonction du patient. Pour chaque « thématique » du cancer, il y a une RCP. L’ensemble des dossiers de personnes malades d’un cancer féminin sont donc étudiés par une RCP gynécologique.

Sachez que vous avez toujours la possibilité de demander un second avis, notamment dans un centre de référence de lutte contre le cancer. Il y a en a une vingtaine en France et leur activité est totalement consacrée à combattre le cancer : par la recherche et les traitements. Parmi les plus connus, il y a l’Hôpital Curie (Paris) et l’Institut Gustave Roussy (Villejuif).

Autre possibilité, vous pouvez être soigné dans un hôpital que vous avez choisi, mais les avis de traitements peuvent être demandés dans un centre de référence de lutte contre le cancer.

C’est ce qui s’est passé pour moi. J’étais suivi aux Diaconesses et les avis étaient pris à l’IGR, seul hôpital qui avait un « spécialiste » des tumeurs vitellines.

Avant les traitements, que faire si on vous a diagnostiqué un cancer gynécologique ?

L’annonce d’un cancer est toujours un choc.

Il faut un peu de temps pour relever la tête et se dire que c’est bien vous qui avez un cancer. Il y a souvent une étape de sidération, un moment où on se dit :

« ce n’est pas réel, je vais me réveiller ».

Quasiment tout le monde passe par là, c’est normal.

Je fais partie des personnes qui pensent que mieux on est informé, plus on est armé pour faire face à l’épreuve. C’est justement pour cela que j’ai construit ce site et écrit mon livre.

Ainsi, à mon sens, avant le début des traitements, voici ce que vous devriez demander à votre oncologue :

  • Existe-t-il une alternative aux traitements proposés ? Quels sont les bénéfices attendus et les risques connus des thérapies qui ont été retenues ?
  • Devrez-vous supporter des dépassements d’honoraires ? Si oui, demandez un devis,
  • Quels sont les accompagnements possibles au sein de votre centre de soins : soutien psychologique, acuponcture, sophrologie, groupe de paroles, socio-esthéticienne, médecin-nutritionniste ?… Ou rien ??
  • Qu’est-il prévu pour lutter contre la douleur ?
  • Devez-vous intégrer des restrictions particulières lors des traitements :
    • Alimentaires : le pamplemousse et ses dérivés sont-ils à proscrire ? L’alcool ?
    • Hygiène de vie : soleil, crème hydratante, …
  • Votre contraception est-elle adaptée ? Généralement, les contraceptifs hormonaux (pilules, implants, certains stérilets / DIU) sont contre-indiqués en cas de cancers hormono-dépendants,
  • Devez-vous faire des examens avant les traitements ? Bilan dentaire, explorations du souffle ?
  • Si vous avez des désirs d’enfants après les traitements, il faut impérativement et le plus tôt possible en parler à votre oncologue. Des mesures de préservation de votre fertilité pourront être mises en œuvre rapidement,
  • Au niveau de votre organisation personnelle, des hospitalisations sont-elles prévues ? Où ? Tous les traitements auront-ils lieu au même endroit ?

Et si vous pouvez être accompagné d’un proche lors de ces échanges, c’est mieux.

Le cancer du sein : le premier des cancers chez les femmes

Le cancer du sein touche plus de 48 000 nouvelles femmes tous les ans. De manière très marginale, les hommes peuvent aussi avoir une tumeur mammaire. C’est très rare, mais ça arrive.

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Le cancer du sein

Chez la femme, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent. L’âge moyen de diagnostic est de 63 ans, même si, j’ai l’impression qu’il y a de plus en plus de témoignages de personnes « jeunes » qui ont été malades d’une tumeur maligne mammaire.

Dans plus de 9 cas sur 10, les tumeurs malignes du sein et cancer sont des adénocarcinomes.

Les traitements les plus fréquents sont la chirurgie plus ou moins conservatrice, la radiothérapie, l’hormonothérapie, la chimiothérapie et les thérapies ciblées.

Le cancer de l’endomètre : 4ème cancer féminin le plus fréquent

Le cancer de l’endomètre est aussi appelé cancer du corps utérin ou cancer de l’utérus.

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Les tumeurs malignes de l’utérus

L’âge moyen de diagnostic est de 67 ans et concerne plus de 7 250 nouveaux cas chaque année. C’est le 2ème cancer gynécologique le plus fréquent (et le 4ème tous cancers confondus). De manière relativement étrange, on entend bien moins parler de ce cancer que celui du col de l’utérus.

Les tumeurs malignes de l’endomètre (cancer) peuvent être des carcinomes ou des sarcomes.

Le cancer peut toucher tout le monde. Pour autant, il existe certains facteurs qui augmentent le risque d’être touché. Pour le cancer de l’endomètre, il s’agit principalement du surpoids, de l’obésité, du diabète, d’un antécédent de traitement par tamoxifène (médicament utilisé contre le cancer du sein). Pour ce dernier facteur de risque, c’est la double peine, en quelque sorte.

Les signes les plus fréquents du cancer du corps utérin sont les saignements spontanés ou au toucher, des pertes, une gêne à la miction (fait d’uriner) ou une envie plus fréquente d’uriner.

Les traitements courants des tumeurs gynéco de l’endomètre sont la chirurgie, radiothérapie interne et/ou externe, parfois une chimiothérapie.

Pour ce cancer, il n’existe pas de marqueurs tumoraux spécifiques.

Les femmes et le cancers des ovaires

Les tumeurs malignes de l’ovaire concernent plus de 4 500 nouveaux cas tous les ans.

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Présentation des tumeurs malignes ovariennes

Il y a les carcinomes de l’ovaire (cancer) qui représentent plus de 9 cas sur 10 et de manière beaucoup plus rare, les tumeurs boderline, les tumeurs germinales (groupe dont font partie les tumeurs vitelline de l’ovaire).

Les facteurs qui augmentent le risque d’être malade de ce type de cancers sont une mutation génétique (notamment le gène BRCA), avoir des antécédents de cancer du sein, le tabagisme et l’obésité.

Les traitements classiques du cancer des ovaires sont la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie (pour les tumeurs vitellines, le protocole BEP), l’hormonothérapie.

Le cancer des ovaires se découvre tardivement car il se développe sans émettre de symptômes. On le dit asymptomatique.

Selon moi, tous les gynécologues devraient avoir un matériel d’échographie pour « voir » les ovaires à chaque consultation. Pour mon histoire personnelle, je suis allée chez le gynécologue en janvier, pour une visite de routine. La médecin n’avait pas de matériel d’échographie. Je me trouvais en pleine forme. L’examen clinique sommaire était normal.

En mai, c’était la catastrophe : tumeur vitelline de l’ovaire avec atteinte ganglionnaire.

Même si les médecins me disent le contraire, je reste persuadée que ce cancer aurait pu être détecté plus tôt grâce à une échographie de routine et les conditions de ma prise en charge aurait été plus simples. Les traitements de ce cancer des ovaires auraient pu commencer plus tôt et être moins lourds.

Le cancer du col de l’utérus : un cancer gynécologique qu’il est possible de dépister tôt

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Le col de l’utérus et le cancer

C’est le 12ème cancer féminin le plus fréquent avec 3 000 nouveaux cas tous les ans. Il est souvent diagnostiqué après 50 ans.

Le frottis cervico-utérin est l’outil de dépistage le plus répandu. Les signes et symptômes des tumeurs de l’utérus sont, le plus souvent, des saignements sans cause, des douleurs dans le ventre et/ou dans le dos.

Les traitements, comme toujours, sont adaptés en fonction du patient : la chirurgie, la radiothérapie interne (curiethérapie), la radiothérapie externe, la chimiothérapie.

Pour en savoir, vous pouvez consulter mon article sur le dépistage et le diagnostic du cancer du col de l’utérus.

Affronter les effets secondaires des thérapies des cancers gynécologiques

Apprendre que l’on a un cancer est évidement une mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle c’est que l’on peut, en France, être soigné. Et chacun doit espérer que ces traitements demeurent accessibles et qu’ils soient le plus efficaces possible.

Une fois que les traitements seront retenus, vous aurez sans doute une consultation avec une infirmière du service d’oncologie pour vous expliquer en quoi vont consister les thérapies et leurs effets indésirables connus.

C’est un moment important pour vous.

Tout d’abord, munissez-vous d’un petit carnet (ou d’une feuille) et d’un stylo. Ainsi parez, vous pourrez prendre des notes qui vous serviront plus tard.

Ensuite, profitez-en pour poser toutes les questions que vous voulez.

Pour chaque effet secondaire, demandez des conseils pour les contrer, les alléger et surtout ne pas les amplifier.

Ces pistes d’amélioration du quotidien ne se devinent pas. Il faut donc que vous puissiez recueillir le maximum d’informations possibles pour améliorer votre « confort de vie » durant les traitements. Votre service d’oncologie est idéal pour cela. En parallèle, vous trouverez dans mon livre Mieux vivre le cancer : La Bible plus de 500 pages d’astuces et de conseils pour alléger la pénibilité des traitements.

Ce guide unique, de référence pour les personnes malades du cancer et leurs proches est disponible en téléchargement immédiat sur ce site et en format livre papier sur  Amazon.

S’il n’y a pas de remède miracle, mais il existe des pistes pour alléger ce qui peut l’être.

Pour conclure, voici une vidéo de l’association IMAGYN sur le dépistage des cancers gynécologiques. Elle a fait un peu polémique avec la mise en garde de l’Association Que Choisir sur les précautions à avoir concernant le dépistage systématique du cancer :

Crédit photo de l’article sur le cancer gynécologique chez la femme : © Artem Furman – Fotolia.com

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