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Le cancer de l’endomètre

 

Le cancer de l’utérus regroupe le cancer de l’endomètre (paroi interne de l’utérus) et le cancer du col de l’utérus. Ce dernier fera l’objet d’un autre article sur mon site.

Le cancer de l’endomètre est le 4ème cancer féminin le plus fréquent avec plus de 7 200 nouveaux cas diagnostiqués tous les ans. Les femmes seniors sont particulièrement touchées puisque l’âge moyen au moment du diagnostic est de 68 ans. C’est le cancer génital le plus fréquent dans les pays développés.

Cher lecteur, toi qui lis ces lignes, rappelle-toi que tout ce que tu liras sur le net ne remplace pas l’avis de ton médecin. Quand j’étais en traitement contre le cancer, une de mes difficultés premières était d’avoir accès à des informations fiables pour justement en parler avec mon équipe médicale. C’est pour cela que j’ai fait ce site, puis écrit mon livre. Rien ne remplace jamais l’avis de ton médecin… même s’il ne faut pas hésiter à demander un second avis… c’est ce que nous verrons ensemble dans cet article.

 

Les tumeurs de la paroi interne de l’utérus, l’endomètre ou corps utérin

Avoir une tumeur de l’utérus ne veut pas dire avoir un cancer.

Les tumeurs bénignes de l’utérus existent comme le fibrome utérin.

Ce qui distingue les tumeurs bénignes des tumeurs malignes est la capacité de ces dernières à se propager dans d’autres parties du corps, c’est ce que l’on appelle les métastases.

Les tumeurs malignes de l’endomètre

Le carcinome est la forme la plus fréquente de cancer de l’utérus avec plus de 9 cas sur 10. Ces cellules cancéreuses se développent sur la première couche de l’endomètre. Parmi ce type de cancer, le carcinome endométrioïde est le plus fréquent.

Les facteurs de risques pour cette forme de cancer sont l’obésité, le diabète, une prédisposition génétique (syndrome de Lynch aussi appelé cancer colorectal héréditaire sans polypose), le syndrome des ovaires polykystiques, mais aussi la prise du tamoxifène, médicament antioestrogène utilisé pour combattre le cancer du sein.

 

Les deux formes de sarcome de l’endomètre… qui restent rares

Le sarcome prend naissance dans le tissu conjonctif de l’endomètre

Le léiomyosarcome se développe dans le muscle utérin.

Ces deux formes de cancers représentent à peine 3 % des tumeurs de l’utérus.

 

Symptôme du cancer de l’endomètre

Le problème du cancer, c’est qu’il avance masqué. Les signes peuvent être interprétés comme anodins, ce qui rend très difficile un dépistage précoce.

Concernant les pathologies cancéreuses de l’endomètre, voici ce qui doit pousser à consulter un gynécologue :

  • Des saignements entre les règles, pendant les rapports sexuels, après la ménopause,
  • Des douleurs au niveau du bassin,
  • Parfois des écoulements vaginaux,
  • Des douleurs au moment d’uriner et/ou des difficultés à le faire,
  • Des troubles du transit,
  • Une perte de poids inexpliquée,
  • Une grande fatigue sans cause.

Contrairement au cancer du col de l’utérus, le dépistage ne se fait pas avec le frottis.

Il faut donc pouvoir (et ce n’est pas facile) éclairer votre médecin en lui donnant des informations sur ce que vous avez constaté et ressenti. Et il faut que votre médecin vous écoute. A ce propos, si vous recherchez un médecin bienveillant pour votre suivi gynéco, Martin WINCKLER (dont je conseille la lecture) mentionne dans son livre Les brutes en blanc le site Gyn & Co qui propose une liste de médecins à l’écoute.

 

Comment diagnostiquer un cancer de l’endomètre  ?

Pour aiguiller son diagnostic, votre médecin pourra demander des examens complémentaires comme :

  • Une échographie pelvienne,
  • Une analyse sanguine avec NFS, urée, ALT, AST,CA 125,
  • Une échographie pulmonaire (pour détecter la présence d’éventuelles métastases),
  • Un scanner,

Ainsi que les trois examens essentiels : l’échographie, l’IRM et la biopsie.

 

Dépister le cancer de l’endomètre et échographie

Cet examen utilise des ultrasons, envoyés par une sonde. L’échographie est un examen qui n’est pas irradiant. Pour permettre la bonne transmission des l’ultrason, un gel

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Passer une échographie

sera utilisé, qui peut être froid. La réception de l’écho va permettre de reconstituer des images visibles directement sur écran. L’avantage de l’échographie c’est qu’elle nécessite une préparation minimale. Selon les cas, il n’y a pas de préparation, ou il est nécessaire d’être à jeun (échographie abdominale) ou encore de voire beaucoup d’eau (certaines échographies pelviennes). Elle ne nécessite pas d’injection.

L’échographie peut être réalisée dans un hôpital ou un centre de radiologie de ville. Il est important que le matériel soit récent pour que la qualité des images soient la meilleure possible. D’ailleurs, il est bien dommage cette information ne soit pas obligatoirement fournie aux patients qui consultent puisque c’est une information essentielle dans le cadre de son parcours de soin.

Pour le cancer de l’endomètre, l’échographie est utilisée dans deux intentions. D’une part, l’échographie pelvienne cherche à déterminer des images suspectes de « masse » dans l’endomètre. D’autre part, l’échographie pulmonaire recherche la présence d’éventuelles métastases au niveau des poumons.

Pour se faire, l’échographie pelvienne va utiliser une sonde endo-vaginale qui sera recouverte d’une protection jetable (souvent un préservatif), de gel, avant d’être introduite dans le vagin. Elle permettra de voir les ovaires, l’utérus et l’endomètre, la vessie.

L’échographie pulmonaire, ou échographie pleurale, va explorer des zones déterminées du thorax.

Ces deux examens participe au bilan d’extension de la tumeur pour déterminer son stade (1, 2, 3 ou 4), tout comme l’IRM.

 

Détecter un cancer de l’endomètre et IRM

Dans le cadre de l’établissement du diagnostic d’un cancer de l’endomètre, l’IRM est un examen indispensable. Il n’est pas substituable au scanner. Les deux examens permettent de « voir » des choses différentes. Si vous portez un stimulateur cardiaque, il faut absolument le signaler.

L’ Imagerie par Raisonnance Magnétique (IRM) utilise un aimant et des ondes radio. Pour une IRM pelvienne, la patiente doit généralement être à jeun. Cet examen n’est pas irradiant. C’est un examen indolore… mais très bruyant.

La patiente sera allongée sur un lit qui passera dans une sorte de « tube » ouvert aux deux extrémités. Le patient n’est pas dans le noir.  C’est un examen qui est assez long. Sa durée peut aller jusqu’à une heure. Durant l’examen, la patiente doit rester immobile pour permettre une bonne qualité des images.

 

Soigner une tumeur de l’endomètre et biopsie

La biopsie est un examen central pour déterminer la nature cancéreuse des cellules et le type de tumeur. Cet examen consiste au prélèvement des tissus. Ils seront ensuite analysés au microscope par l’anato-pathologiste. Ce dernier va déterminer la nature cancéreuse ou pas de la tumeur, et de savoir de quel cancer il s’agit.

La biopsie est réalisée en anesthésie locale ou générale.

Les résultats de cet examen vont à la fois permettre de confirmer le diagnostic du cancer, mais aussi d’établir le traitement qui sera le plus efficace pour combattre la tumeur.

 

Comment soigner un cancer de l’endomètre ? Les traitements

Voici comment répondre à la question : un cancer de l’endomètre se soigne-t-il ?

Après l’annonce du diagnostic, vous aurez un rendez-vous avec un oncologue qui vous présentera les traitements retenus. Profitez de ce temps d’échange pour :

  • Transmettre tous vos antécédents médicaux (allergies, migraine, phlébite, AVC, herpès, maladie chronique, etc.) même ceux qui vous semblent les plus anodins,
  • Communiquer vos traitements en cours ou habituels même ceux disponibles sans ordonnance, ou les « compléments formes » comme les compléments alimentaires, la phytothérapie, etc.,
  • Demander si vous avez des restrictions particulières à intégrer lors de vos traitements. Pouvez-vous manger de tout (y compris du pamplemousse, curcuma, …) ? Y-t-il des règles particulières d’hygiène à respecter ? Devez-vous faire un bilan dentaire avant le début des traitements ?

De manière générale, il ne faut pas hésiter à poser toutes les questions qui vous taraudent. Avoir des informations claires sur la manière dont va se dérouler le traitement, participe à une certaine sérénité. À titre d’exemple, vous trouverez dans mon guide pratique, la liste des questions que je considère comme indispensable.

 

Les thérapies

Le traitement le plus pratiqué pour traiter le cancer de l’endomètre est la chirurgie :

  • L’hystérectomie, ou l’ablation totale de l’utérus,
  • Complétée parfois par l’ablation des ovaires et des trompes de Fallope, appelée salpingo-ovariectomie bilatérale.

La chirurgie peut parfois être plus large et toucher le vagin ou les ganglions lymphatiques.

D’autres traitements peuvent être envisagés comme des rayons externes ou internes et une chimiothérapie.

Si les cellules cancéreuses ont une sensibilité aux hormones, l’hormonothérapie est discutée.

Dans tous les cas, sachez que vous avez l’opportunité de demander un second avis auprès d’un centre de référence de lutte contre le cancer. Il y en a 20 en France (pour les connaître, il suffit de faire une recherche internet). C’est une garantie pour le patient même si cette procédure reste méconnue.

 

Les effets secondaires des traitement des tumeurs de l’endomètre

Tous les traitements ont des effets secondaires, et c’est particulièrement vrai en ce qui concerne les thérapies anticancéreuses.

Il faut retenir que ces effets indésirables sont variables :

  • En fonction des traitements et des médicaments utilisés,
  • Et des personnes : chaque personne a un ressenti différent.

Cela étant, il y a des tendances générales. Les effets secondaires pour soigner un cancer de l’endomètre les plus fréquents sont :

  • La fatigue: elle est liée au cancer lui-même, la chirurgie, la radiothérapie ou la chimiothérapie,
  • Les nausées, les vomissements, un rapport à l’alimentation plus difficile,
  • Des troubles digestifs,
  • Des infections urinaires,
  • Une chute des cheveux,

Face à ces conséquences des traitements, n’hésitez pas à échanger avec votre équipe soignante pour savoir ce que vous pouvez faire pour les atténuer. Les remèdes miracles n’existent pas, mais les astuces, elles peuvent bien vous aider.

Il existe des ressources au sein de votre hôpital (médecin-nutritionniste, acuponcteur, accompagnement psychologique, …). Il ne faut pas hésiter à vous renseigner auprès de l’infirmière-cadre notamment ou l’infirmière-coordinatrice.

Pour vous soutenir, il y a aussi mon livre Mieux vivre le cancer : La Bible qui vous propose en plus de 500 pages, tous les moyens et astuces pour affronter cette épreuve. Cet ouvrage unique est destiné aux personnes malades et leurs proches et est  sans équivalent. La partie sur les effets secondaires est la plus appréciée de mes lecteurs. Ce livre est disponible en téléchargement immédiat et en format livre papier sur  Amazon .

 

Pour conclure cet article sur le cancer de l’endomètre, voici une vidéo concernant le diagnostic de ce cancer du corps utérin et ses traitements, présentation faite à l’IGR :

 

 

Crédit photo de l’article de présentation sur le cancer endomètre : © Styfouphoto – Fotolia.com

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