La chambre implantable percutanée est un dispositif médical souvent associé au traitement par chimiothérapie intraveineuse. Ce dispositif est aussi appelé sous l’acronyme CIP ou Port-a-cath © (PAC).

Pour les patients, la pose du PAC est synonyme, fréquemment, de début des traitements contre le cancer. Pour la santé du patient, c’est une étape cruciale. Mieux vaut aborder cette épreuve de la vie le mieux armé possible.

C’est l’objectif de cet article et de mon site « conseils de patient ».

En effet, quand le diagnostic du cancer est tombé pour moi, il y avait des informations que j’aurais bien aimées avoir avant… pour mieux anticiper leurs conséquences. C’est le cas de la pose du PAC, mais aussi de l’alopécie, des suites post-opératoires, entre-autres. Disons que ça m’aurait permis de maintenir ma tête hors de l’eau, ce qui n’est pas évident face au cancer.

C’est dans un esprit de partage que j’ai créé ce site, puis est écrit mon livre. Je suis convaincue, qu’un patient bien informé sera mieux armé pour vivre l’épreuve du cancer. Pour autant, je ne suis pas médecin. Moi-même, pendant les traitements, je ne demandais de renseignements sur les traitements qu’à mon oncologue. En revanche, pour les conséquences extra-médicales j’ai mis en place des stratégies, appliqué des astuces et trouvé des solutions qui m’ont bien aidé à alléger mon quotidien et ne pas rajouter de la crise à la crise.

Comment vivre la mise en place du PAC ?

Selon moi, il faut savoir prendre les bons conseils de santé quand ils se présentent.

Ainsi, prenez le développement ci-dessous comme de simples informations de patient. Vous pourrez vous en servir pour avoir des éléments et dialoguer avec votre équipe soignante. Vous pouvez aussi me faire part de votre propre parcours en laissant un commentaire à la fin de cet article. J’y répondrai volontiers et avec plaisir.

De même, si cet article vous a été utile, n’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux. La solidarité est aussi un moyen de lutter contre le cancer.

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PAC, CIP : la pose de la chambre implantable en chimiothérapie

Cancer, chimiothérapie  : pourquoi la pose d’une chambre implantable est nécessaire ?

La pose d’une chambre implantable n’est pas systématique. Elle est nécessaire en cas de chimiothérapie intraveineuse qui se déroule sur plusieurs cures.

La chimiothérapie contient des produits toxiques destinés à détruire les cellules cancéreuses, mais touche également les cellules saines. La pose d’une chambre implantable permet d’avoir une action au niveau protection sur les veines superficielles des patients, utilisées pour les perfusions classiques. Ce dispositif Port-a-cath est donc utilisé fréquemment en oncologie, mais peut être utile dans le cadre de soins d’autres spécialités médicales.

Au quotidien, la chambre implantable est beaucoup plus pratique que le système de perfusion classique. Son service principal est d’éviter d’être sans cesse « piqué », car les veines deviennent vite douloureuses, à force d’être sollicitées. D’une certaine manière, c’est une façon de se préserver, si les effets secondaires sont limités.

Illustration de l'article sur le PAC chambre implantable

Chambre implantable et chimio

A titre d’information, en cas d’intolérance à la chambre implantable, rejet, obstruction, un PICC LINE peut être posé pour passer les médicaments de chimiothérapie.

Traitement contre le cancer : les précautions à connaître avant la mise en place du PAC 

Si votre oncologue vous indique que la pose d’une chambre implantable/PAC est nécessaire pour l’administration de votre traitement contre une tumeur maligne, vous devez lui signaler vos antécédents médicaux comme :

  • des allergies,
  • des problèmes cardiaques ou respiratoires,
  • si vous êtes porteur d’un autre dispositif médical (pace-makeur, autre PAC/CIP…),
  • lui rapporter vos chirurgies précédentes,
  • si vous avez une maladie chronique,
  • des habitudes de vie spécifiques (sports, activités…) qui toucheraient la zone où sera posée le PAC.

Mieux vaut être trop précis que pas assez avec votre médecin.

Comme je le détaille dans mon livre, établir une liste avant la consultation avec le chirurgien est pratique pour ne rien oublier. Chacun a pu constater que le stress et la maladie ne sont pas bons pour la mémoire. Ensuite, ce sera à votre médecin de hiérarchiser les informations que vous leurs donnerez.

Par ailleurs, avec un cathéter, une extravasation (fuite) des médicaments de chimiothérapie est toujours possible. Votre infirmière devra surveiller avec soins tout signe d’alerte. De plus, vous devrez être particulièrement attentif à toutes les sensations « étranges » comme des brûlures, des picotements, des gonflements et appeler votre équipe soignante dès que vous les ressentez (lors de l’intraveineuse et après).

Cela fait partie des questions à poser à votre infirmière :

Comment prendre soin du Port-a-cath ?

Comment se passe la pose de la chambre implantable pour la chimio ?

La pose du PAC se fait par une chirurgie. Pour les chirurgiens, c’est une « petite opération du cancer». En tant que patient, il faut se souvenir que les petites opérations n’existent pas, mais il y a simplement des chirurgies plus ou moins importantes.

Dans la mesure où la pose nécessite une opération, il faut respecter des règles d’hygiène strictes comme prendre une ou plusieurs (la veille et le jour J) douches avec un savon antiseptique type Bétadine ©. Cela limite le risque d’infection. Il faudra raser la zone concernée si vous avez des poils. Normalement, une infirmière (ou une aide-soignante) vous donnera des indications précises à respecter pour la préparation à l’intervention chirurgicale.

Appliquer les protocoles d’hygiène, permet de réduire le risque de complications. Cela permet d’éviter une prise de risque inutile.

La chirurgie du PAC se réalise sous anesthésie locale ou, plus rarement, générale.

Si ce dernier cas est retenu, le chirurgien peut exécuter plusieurs gestes différents aux patients : pose de la chambre implantable et prélèvements par exemple. C’est une configuration rare…mais existe. La décision est prise par le chirurgien.

En cas d’anesthésie locale, le produit anesthésiant est injecté sous la peau, avant incision.

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Le placement de la chambre implantable dans la veine

Avec la chambre implantable, un petit tuyau souple appelé cathéter est placé dans une grosse veine du cou. Ce tuyau est relié à la « chambre » qui apparaît juste sous la peau. C’est par cette chambre que la chimiothérapie sera diffusée. Avant l’administration de la chimiothérapie, une pommade anesthésiante sera appliquée au niveau de la chambre implantable pour rendre la piqûre totalement indolore.

À la fin de l’intervention, une infirmière vous fera passer une radiographie pour vérifier que la chambre implantable est positionnée correctement. Un mauvais positionnement est une complication classique du PAC de chimio.

Après la pose du PAC, le patient reste couché un peu moins d’une heure avant de pouvoir se lever.

Voici la vidéo d’une pose de chambre implantable chez un patient, faite par le Centre Henri Becquerel :

Comment se passent les suites de la mise en place du cathéter ?

Après la pose du Pac, il est rare que le patient ressente une douleur. Cela peut arriver au niveau de l’endroit où est le PAC, mais aussi de le bras. Si la douleur continue, il faut en avertir votre chirurgien. D’ailleurs, dans les suites post-opératoires, cela peut rendre bien service de se munir d’un cousin d’allaitement à billes légères. Cela permet d’avoir une bonne position et limiter les effets secondaires de l’opération.

La première chimiothérapie pourra être administrée rapidement. Les délais entre la pose du pac et l’injection de la chimiothérapie est variable. Lors de la première injection, un infirmier vérifiera le bon retour veineux.

Par ailleurs, au cours du traitement par chimiothérapie par intraveineuse, il peut être (parfois) nécessaire pour éviter les complications de changer le PAC ou d’en réduire la durée du port de la chambre implantable. C’est notamment le cas, lors d’une infection.

Pour moi, il ne faut pas hésitez à interroger votre équipe soignante sur ces éléments.

De plus, lors de la radiothérapie externe, le patient doit parfois prendre des positions non-ergonomiques. Si cela tire sur votre bras, et donc le port-a-cath, prévenez les préparateurs pour qu’une adaptation soit trouvée. Il faut aussi signaler à votre médecin si la radiothérapie provoque des rougeurs et brûlures à l’emplacement du PAC, sur la peau. Cela doit être évité au maximum.

Ces informations sur la pose de la chambre implantable (PAC) vous ont été utiles ?

Retrouvez l’intégralité des informations sur la pose du PAC et poursuivez votre lecture avec mon livre de référence pour faire face au cancer.

Le cancer et ses traitements sont des moments fortement éprouvants pour la personne malade et son entourage. La pose du PAC en fait partie.

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Crédits photo de l’article de présentation sur le PAC / catheter : © WavebreakmediaMicro – Fotolia.com

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