Les traitements contre le cancer peuvent prendre différentes formes.
En cas de chimiothérapie par intraveineuse, une chambre implantable est posée souvent avant la première cure.
Le bénéfice principal du PAC/ chambre implantable est d’épargner les veines superficielles de la toxicité de la chimiothérapie. En effet, un boitier placé sous la peau (la chambre implantable) est relié à un gros vaisseau, comme la veine cave. Le débit important de ce vaisseau permet de disperser dans le corps les médicaments de chimiothérapie.
Les piqûres dans la chambre implantable peuvent être faites fréquemment. En sachant que le patient doit surveiller l’aspect de la peau au niveau de la chambre implantable. Pour éviter les douleurs liées aux piqûres de la chambre, il faut bien mettre le patch ou crème anesthésiante. La pose de cette crème se fait une heure et demie avant la piqûre.
Doit-on porter le pac (chambre implantable) durant toute la durée des traitements contre le cancer ?
Les traitements contre le cancer regroupent plusieurs thérapies complémentaires.
Ainsi, le PAC n’est pas utile pour les chimiothérapies par voie orale, pour l’hormonothérapie, pour la radiothérapie.
En revanche, il est souvent indispensable pour toutes les chimiothérapies par intraveineuse.
Ainsi, durant les traitements contre le cancer, la pose du PAC / CIP, autrement dit, de la chambre implantable se fait avant la première injection de chimiothérapie. C’est en tout cas le schéma classique.
Ce schéma n’est pas toujours appliqué. À titre d’exemple, dans la mesure où j’avais une tumeur très agressive, ma première de chimiothérapie s’est faite dans les veines du bras. Le PAC a été posé après, et a été utilisé sur toute la durée du protocole de chimiothérapie.
Une fois cela fait, le délai entre l’installation du PAC et la première chimiothérapie est variable et peut-être assez rapide. En effet, il n’est pas nécessaire d’attendre la cicatrisation de la plaie par laquelle la chambre implantable a été introduite sur l’épaule. L’important, c’est que le boitier soit connecté correctement au gros vaisseau (souvent la veine cave) qui va recevoir les médicaments de chimiothérapie.
Le pac va donc rester en place durant toute la durée de la chimiothérapie par intraveineuse et un peu après.
À titre indicatif, voici la présentation de l’intérêt de la chambre implantable dans les chimiothérapies par intraveineuse par l’Institut de Cancérologie de Montpellier :
Cancer : Quand faut-il changer le pac (CIP, chambre implantable) ?
En théorie, la chambre implantable / pac se garde durant toute la durée des traitements de la chimiothérapie par intraveineuse.
Et un peu après.
Personnellement, comme la pose du PAC a été relativement désagréable, voire douloureuse, je n’étais pas pressée de le faire retirer. Ce qui n’était pas très malin, car un thrombus ou une infection sont toujours possibles avec un pac même si cela reste très rare.
En plein traitement, il est parfois impératif de changer le PAC. Cela peut-être le cas dans différentes situations comme une extravasation de la chimiothérapie (fuite des médicaments), en cas de fêlure du boitier de la chambre implantable ou du cathéter (tuyau), infections. Les complications de la chambre implantable sont rares, mais elles arrivent.
Cela relève souvent de toute la rigueur des soins infirmiers qui permet de réduire les risques. Par exemple, les rinçages après les injections de médicaments de chimiothérapie sont essentiels.
En cas de changement du PAC nécessaire, le nouveau PAC est posé sur l’autre épaule, selon les mêmes modalités que la première pose.
Cancer : Quand retirer le PAC (chambre implantable) ?
C’est le chirurgien et l’oncologue qui vont décider du retrait de la chambre implantable.
Comme je le détaille dans mon livre Mieux vivre le cancer : La Bible, disponible sur Amazon et dans toutes les bonnes librairies, le retrait du PAC se fait quelques mois après la fin des traitements.
Le retrait du PAC se fait de manière plus légère que sa pose. L’ablation de la chambre implantable est une chirurgie du cancer (même si l’intervention ne se fait sur le cancer lui-même).
Selon moi, ce n’est pas une partie de plaisir, mais ce n’est pas non plus une épreuve terrible.
Le médecin fait une anesthésie locale avant de le retirer par chirurgie. Une crème anesthésiante à la lidocaïne est parfois prescrite pour anesthésier la peau.
Avec ces précautions, le retrait du PAC se fait très bien généralement.
Cela étant, aux médecins qui disent que les patients peuvent aller au travail après le retrait de la chambre implantable… c’est ce qu’a dit le mien… je réponds pour y être passé :
Concernant l’ablation du PAC, il ne faut tout de même pas exagérer.
Pour le patient, ce n’est pas un acte totalement anodin ni absolument indolore.
L’ablation de la chambre implantable est un acte très chargé en émotions. Reprendre sa vie « normale », juste après avoir enlevé le PAC est tout de même assez ambitieux, même cela dépend bien sûr du vécu de chacun.
À mon sens, il faut prendre le temps de se recentrer sur soi après l’ablation.
Crédits photo de l’article sur la durée et le retrait du PAC chimio: pixabay. com/fr/users/Free-Photos-242387/ – fotolia – / OpenClipart-Vectors-30363/
Bonsoir, voilà je viens d’apprendre que j’ai un cancer du sein, la tumeur mesure 11mm j’ai eu une intervention le 16/07/2021 après analyse tout à été retiré dieu merci mais je dois commencer une chimiothérapies la durée ou plutôt les séances j’ai 6 séances ( on m’a dit c’est juste préventive) mais j’ai peur merci de me répondre s’il vous plaît merci et bon courage à tous et à toute
Bonjour,
Schématiquement :
=> l’opération retire la tumeur,
=> les autres traitements permettent de détruire les éventuelles cellules cancéreuses qui sont dans le sang et la lymphe.
Ces deux aspects des traitements permettent de d’augmenter les chances de guérison en réduisant les probabilités de rechute sur le premier site de développement du cancer (chez vous le sein) ou le des cancers secondaires (les métastases).
Après, sur les possibilités thérapeutiques possibles, il faut vraiment en discuter avec votre équipe soignante.
Courage.
bonjour je voulais poser 1 question s’il vous plait j’ai eu mon pere avec un cancer de la gorge et j’ai fait 7 mois de chimiothérapie tout va très bien maintenant cela fait 3 ans que l’état s’est amélioré il y a encore un petit mal de gorge quand il était chez les médecins mettre 1 pompe à perfusion en métal dans la poitrine la question est de savoir s’il est possible de retirer cette pompe et s’il y a un risque ou non j’attends 1 réponse de votre part merci
Bonjour,
Je pense qu’il vaut mieux avoir l’avis de l’oncologue de votre père.
Bien à vous
bonjour,
ma mère a eu une chambre implantable, posée en 1986 (elle avait 64 ans) lors de la découverte de sa leucémie myéloïde aiguë. Chimiothérapie, mise en aplasie, chambre stérile pendant 1 mois. Rien pendant 1 an puis récidive de sa LMA; rehospitalisation et même traitement. Pas de possibilité de greffe de moelle car pas de donneur. Suite aux multiples transfusions de plaquettes et de sang: hépatite C aigüe; suite à la mise en aplasie: aspergillose pulmonaire qui sera traité pendant 10 ans par Fluconazole : pendant 5 ans crachats sanglants, explorations diverses et ensuite hémoptysies (hémorragies massives pulmonaires) massives à 3 reprises, nécessitant des séjours en urgence en réanimation; traitements agressifs qui vont, eux aussi lui laisser des séquelles qu’il a fallu gérer. La chambre implantable qu’elle avait toujours décidé de garder (elle faisait faire un rinçage tous les 15 jours à l’hôpital) a bien rendu service, d’autant plus que ma mère était porteuse d’un « gros bras » suit à une chirurgie étendue (opération de Halstedt) pour un cancer du sein qu’elle avait développé à l’âge de 49 ans. Environ 50 érisypèles, un zona facial, quelques pyélonéphrites et pneumonies mais que l’on a toujours pu guérir. J’ai eu une maman exceptionnelle, battante, pleine de vie et d’entrain malgré tout ce qui lui est arrivé en 55 ans. Maman a vécu jusqu’à l’âge de 84 ans…et elle portait toujours sa chambre implantable.
Bonjour,
Mon époux, après avoir été soigné en 2010 pendant 3 ans pour une leucémie lymphoïde chronique est en rémission depuis juin 2013. On ne lui a pas proposé de retirer sa chambre implantable qui ne le gène pas. Mais y a t il des risques de le garder à vie. Cela fait maintenant 10 ans qu’il l’a cela doit être difficile de la retirer???
Bonjour,
A mon sens, il faut en parler à l’équipe soignante.
Le fait d’avoir une chambre implantable, donc un accès vers une voie centrale, peut être une porte d’entrée pour les infections… mais a priori, ce cas est relativement rare.
Avec le temps, les tissus se forme autour de la chambre implantable… du coup, c’est plus difficile de la retirer effectivement. Le patient est sous anesthésie locale, normalement, ce n’est pas douloureux.
Bien à vous