La santé est fragile. Parmi les maladies qui évoluent le plus dans nos sociétés occidentales comme en France, les cancers tiennent une place importante. Mode de vie qui augmente le risque ? Alimentation, parfois un facteur d’exposition aux substances cancérigènes ? Des addictions (alcool, tabac en tête) ?
Les causes de ce malheureux phénomène de santé sont multiples. Pour la plupart, elles ne sont pas encore identifiées clairement. Une seule certitude : le cancer touche tout le monde sans distinction.
En France, chaque année plus de 150 000 femmes découvrent qu’elles sont malades d’un cancer.
Les femmes sont de plus en plus touchées par le cancer. Directement ou indirectement, elles peuvent être malades elles-mêmes, accompagnantes, soignantes.
Quels sont les principaux cancers chez les femmes ?
La cause et le principal facteur de risque de cancer, c’est l’age. Plus on avance dans la vie, plus la probabilité d’être malade d’un cancer augmente.
Cet élément de santé factuel a justifié la mise en oeuvre, en France et en Belgique, du dépistage systématique du sein (avec la mammographie ou l’échographie mammaire chez la femme « jeune » de moins de 40 ans), mais aussi du cancer du col de l’utérus (avec l’examen du frottis cervical).
Par ailleurs, dans certains cas très particuliers, certaines femmes ayant des antécédents personnels ou familiaux des cancers du sein ou de l’ovaire, devraient se renseigner sur la recherche de test génétique avec l’identification d’une mutation du gène BRCA (1 ou 2). En cas de mutation génétique confirmée, le risque d’être malade d’un cancer du sein ou de l’ovaire est considérablement augmenté.
Les 6 principaux cancers touchant les femmes sont :
- Le cancer du sein (52 000 nouveaux cas par an),
- Le cancer du côlon (19 000 nouveaux cas par an),
- Le cancer du poumon (10 000 nouveaux cas par an),
- Le cancer de l’utérus ou cancer de l’endomètre (5 000 nouveaux cas par an)
- Le cancer de l’ovaire (4 500 nouveaux cas par an),
- Le cancer du col de l’utérus (3 400 nouveaux cas par an). Les facteurs de risques de ce cancer sont liés à la présence du virus HPV qui va engendrer la prolifération des cellules cancéreuses. En Australie, le vaccin contre le HPV est obligatoire. En France, ce vaccin est facultatif.
Les cancers gynécologiques sont les premières maladies cancéreuses chez les femmes.
Les cancers sont aujourd’hui désignés par l’organe dans lequel il prend naissance : le cancer primitif.
Or, pour un même cancer, il peut y avoir plusieurs sortes de tumeur. Aujourd’hui plus de 100 types de tumeurs différentes ont été identifiées. C’est l’histologie de la tumeur qui va permettre de l’identifier précisément. Cette étape sera un des critères essentiels pour déterminer le traitement pour la combattre. Vous trouverez un développement sur ce point dans mon livre de référence Mieux vivre le cancer: La Bible.
Les symptômes du cancer chez les femmes
Les symptômes du cancer ne sont pas si différents entre les hommes et les femmes.
De manière générale, le cancer avance de manière insidieuse. Les signes et symptômes ne paraissent pas flagrants au début. Cela peut être :
- une lourdeur dans le ventre,
- la détection d’une boule dans un sein,
- une fatigue chronique,
- une perte de poids sans explication,
- une voix constamment enrouée,
- des pertes de sang inexpliquées à la ménopause ou en dehors des règles,
- etc.
Le problème du cancer, c’est que ses symptômes – au début – apparaissent comme étant sans danger. Des troubles digestifs, une fatigue persistante… tout le monde en a eu sans être malade du cancer pour autant.
C’est le piège de cette maladie. Car, avant de passer des examens de contrôle, les cellules cancéreuses peuvent se développer dans l’organisme. Le système immunitaire ne les reconnaît pas.
Les bénéfices et facteurs de risque du dépistage du cancer
Ainsi, le dépistage des cancers est important en terme de santé publique.
Cela permet d’identifier des cancers à un stade précoce. A un stade 1 ou 2 la tumeur a une masse de petite taille. Elle peut être retirée par un traitement comme la chirurgie. Les cellules cancéreuses n’ont pas eu le temps de coloniser d’autres organes et faire des métastases (cancers secondaires).
Détecter un cancer de petite taille permet d’augmenter le taux de survie et donc réduire la mortalité. En théorie, l’organisation du dépistage systématiques (des seins, du colon, etc) est donc une solution de santé incontournable.
Malheureusement, comme rien n’est simple dans la vie, ce dépistage engendre des controverses, notamment au niveau des sur-diagnostics ou des sur-traitements. Pour la santé des patients (et la qualité de leur vie), ce sont des facteurs de risque importants.
Le cancer est une maladie compliquée et la combattre est tout sauf simple.
Les examens à faire quand on a un doute
De manière générale, il me semble que quand quelque chose ne va pas au niveau santé, et que cela dure, il ne faut pas hésiter à voir et revoir son médecin traitant pour demander des investigations complémentaires.
Pour ma part, c’est parce que j’ai insisté lourdement pour avoir une échographie abdominale. Après de nombreuses relances, mon médecin traitant l’a finalement prescrite. Je n’avais pas de facteur de risque particulier et avais 29 ans. Pour lui, ces signes étaient liés au stress, rien de plus.
Sauf que je voyais bien que j’avais des symptômes que je trouvais bizarres. Que ces symptômes s’aggravaient et que je commençais à avoir des douleurs fulgurantes mais fugaces, sans raison apparente.
J’ai eu bien raison d’insister auprès de ce médecin. A la réflexion, j’ai perdu du temps. J’aurais dû en changer plus tôt.
En effet, c’est grâce à cet examen qu’une grosses « masse » a été vue sur l’ovaire. Point de départ d’un long processus jusqu’à la pose du diagnostic d’une tumeur germinale de l’ovaire (plus précisément une tumeur vitelline).
Si je n’avais pas insisté en jetant aux orties ma réserve face à mon médecin et les règles élémentaires de bienséance, je serais sans doute morte.
Parfois, être polie et bien élevée peu nuire gravement à la santé.
Quelles sont les femmes remarquables qui ont marqué la lutte contre les cancers ?
Je ne pouvais pas faire cet article sur les risques des cancers chez la femme, sans évoquer les grandes figures féminines qui ont participer à œuvrer pour la santé de tous.
Les femmes ont pris leur place dans le combat médical contre le cancer. Parmi les nombreuses femmes médecines et chercheurs de l’oncologie, il y a :
- Marie CURIE : double prix Nobel (physique et chimie) pour avoir découvert la radioactivité. On lui doit un des traitements de référence contre le cancer : la curiethérapie ou radiothérapie externe,
- Françoise MAY-LEVIN : chevalier de la Légion d’Honneur, ancienne chef de service à l’Institut Gustave Roussy (Villejuif), conseillère à la Ligue Contre le Cancer de Paris qui anime les groupes de parole,
- Dominique STOPPA-LYONNET : Chef du service génétique oncologique à l’Institut Curie (Paris) qui s’est battue contre la privatisation d’une partie du génome humain,
- Isabelle COJEAN-ZELEK : Chef du service d’oncologie à l’hôpital des Diaconesses, qui sait distiller de l’humanité dans les soins quotidiens donnés aux patients.
Vous êtes une femme et vous avez un cancer ?
Les traitements du cancer impactent fortement la perception que l’on a de son propre corps : les opérations des cancers, les cicatrices qu’elles laissent, les effets secondaires des traitements et des médicaments (chute des cheveux et des poils, ongles, peau, phlébite) sont autant des difficultés qui s’ajoutent au combat contre la maladie.
Il existe beaucoup de programmes spécifiques pour les femmes et le cancer. Au niveau des sports possibles, les Dragon-Ladies sont un mouvement qui prend de l’ampleur. Pour les suites d’un cancer du sein, des kinésithérapeutes sont spécialement formés pour ce type de prises en charge. Vous trouverez des développements à ce sujet dans mon livre Mieux vivre le cancer : La Bible. Des centres de cures thermales ont développé des programmes spécifiques pour traiter les suites du cancer comme La Roche Posay ou Argeles-sur-Gazost pour lutter contre le lymphœdème.
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