Le cancer du poumon, appelé également cancer bronchique, est un des cancers les plus répandus.

Plus de 80 % des cancers des poumons sont liés au au risque de la consommation active ou passive du tabac.

L’enjeu de la lutte contre le tabac pour les services publics et les populations est donc considérable pour la santé publique.

Tous les ans, 40 000 nouveaux cas de cancer du poumon apparaissent en France. C’est le quatrième cancer le plus fréquent.

Dans cet article, je vais vous donner les informations essentielles pour répondre à la question :

Qu’est-ce que le cancer du poumon ?

Tout d’abord, commençons par le début et revoyons ensemble les bases de l’anatomie :

L’être humain a deux poumons situés de chaque côté du cœur. Chaque poumon est constitué de plusieurs lobes. On parle de cancer primitif quand le poumon est le premier organe touché par le cancer. En revanche, si le cancer prend naissance dans une autre partie du corps puis se développe sur un poumon, il s’agira d’une métastase pulmonaire.

Ensuite, avant de rentrer dans le vif du sujet, une précaution s’impose.

Cher lecteur, vous qui lisez ces lignes, prenez les informations qui suivent pour en discuter avec vos médecins. J’ai construit ce site et écrit mon livre Mieux vivre le cancer : La bible pour :

• d’une part transmettre des informations qui me semblent essentielles et faciliter la vie des patients ainsi que le dialogue avec les soignants,
• d’autre part, pour répertorier toutes les aides et ressources dont peuvent se saisir les personnes malades et leurs proches.

Bien-sûr, tout cela ne remplace pas une consultation médicale. Cela, vous le savez déjà.

Maintenant, continuons ensemble sur notre sujet, en détaillant les causes du cancer du poumon, ses symptômes, les types de cellules cancéreuses et leur développement et enfin, le traitement possible.

Le fonctionnement des poumons et l’apparition du cancer

Les poumons font partie du système respiratoire. C’est par les veines pulmonaires qu’est transporté l’oxygène.

Voici une vidéo explicative et très bien faite sur leur fonctionnement dans le corps humain :

Les causes du cancer du poumon

Les causes du cancer sont mal déterminées aujourd’hui. Les professionnels parlent de causes « multifactorielles ».

Ainsi, pour le cancer du poumon, les principales causes et facteurs de risque sont :

• Le tabac (tabagisme passif ou actif),
• L’amiante,
• Les substances radioactives,
• Le radon (gaz),
• Le chrome,
• Le cobalt,
• Le nickel,
• Le cannabis,
• Eaux consommées polluées,
• Pollution de l’air extérieur,
• Fumées dues à la combustion intérieure de bois ou de charbon,
• ….

Beaucoup de contact avec ces substances cancérogènes ont lieu dans le cadre du travail.

Le risque du tabagisme : le cancer du poumon concerne les fumeurs et les  non-fumeurs

Le tabac est la première cause du cancer bronchique, ce qui en fait un cancer « évitable ». Ce qui n’empêche pas des personnes d’être malades d’un cancer du poumon sans n’avoir jamais fumé de toute leur vie. Cependant, fumer augmente par dix les risques d’être malade d’un cancer pulmonaire.

Environ 15 % des cancers du poumon concernent patient qui n’ont jamais fumé de leur vie.

Dans ce cas, les causes peuvent être la pollution atmosphérique, et l’exposition à des produits toxiques notamment dans le cadre professionnel.

Age et cancer du poumon

Près des 2/3 des cancers des poumons sont diagnostiqués chez des personnes de plus de 50 ans. L’âge moyen de diagnostic est de 65 ans.

Cependant, le cancer bronchique peut toucher des individus jeunes, de moins de 40 ans même si cela reste rare.

Symptômes des tumeurs malignes 

Pour tous les cancers, c’est le même paradoxe et la même difficulté : malgré la gravité de la maladie, les signes et symptômes sont le plus souvent totalement anodins.

Concernant les cancers du poumon, les symptômes qui peuvent alerter sont :

• Une toux persistante,
• Une respiration plus difficile, sifflante,
• Une grande fatigue,
• Un essoufflement inhabituel,
• Des douleurs thoraciques,
• Des infections pulmonaires à répétition,
• Des crachats de sang,
• Une perte de poids inexpliquée,
• Une modification de la voix.

Avoir un de ces symptômes n’est pas synonyme de maladie cancéreuse. Mais face à un ou plusieurs de ces signes, mieux vaut avoir un échange avec son équipe médicale pour éliminer les doutes.

Face à ces symptômes, le médecin demandera des examens complémentaire pour éclairer son diagnostic.

Toux et cancer du poumon

Avoir une toux ne signifie pas forcément la présence d’un cancer. En revanche, une toux persistante doit inciter à voir un médecin. Ce dernier, en fonction de son examen clinique et des informations recueillies pourra demander des explorations pour en déterminer la cause.

Quels examens pour le cancer du poumon ?

Le plus souvent, en cas de doute, le médecin demandera d’abord une prise de sang et une radiographie du thorax. Des examens complémentaires peuvent être demandés : scanner, endoscopie (pour faire une biopsie), une fibroscopie, une médiastinoscopie, une scintigraphie osseuse et autres.

Quand un nodule est repéré, c’est la biopsie pulmonaire qui pourra identifier la présence d’un cancer du poumon ou l’aspect bénin de la lésion.

Types de cancer du poumon et stade des tumeurs bronchiques

La très grande majorité des cellules tumorales appartiennent à la catégorie du carcinome.

Il existe deux grands types de carcinome bronchique :

• les cancers bronchiques à « petites cellules » (CPPC) qui représentent 20 % des cancers pulmonaires,
• et les cancers bronchiques « non à petites cellules » (CPNPC) qui représentent 80 % des cancers du poumon.

En fonction du l’identification du cancer du poumon, un traitement spécifique sera déterminé pour anéantir la totalité des cellules tumorales ou de ralentir l’évolution de la tumeur.

Face au cancer du poumon et aux traitements le livre numérique Mieux vivre le cancer : La Bible  peut vous aider

Le livre Mieux vivre le cancer : La Bible permet d’avoir toutes les informations et conseils indispensables pour faire face au cancer et à ses soins médicaux.

Sous forme de fiches pratiques, faciles à lire, il donne toutes les ressources aux personnes malades et à leur entourage pour :

• s’approprier les thérapies contre le cancer,
• faire face aux effets secondaires,
• fédérer ses forces et être mieux armé face au cancer et ses soins médicaux.

Ce sont plus de 500 pages de conseils pour mieux vivre les conséquences du cancer et des traitements.

Mon guide est devenu, au fil des ans, un ouvrage de référence pour toutes les personnes touchées par le cancer : malades, proches et aidants.

Il est disponible sur  le site : laetitialorniac.com/livres

Quel stade du cancer du poumon ? Survie et guérison

Les examens qui permettent de diagnostiquer un cancer pulmonaire vont définir l’agressivité de la tumeur (son grade) et son stade. Il y a 4 stades du cancer.

Un cancer du poumon de stade 1 désigne un tumeur localisée et de petite taille. Une tumeur bronchique de stade 2 est de taille plus importante comme dans l’illustration suivante :

Le stade 3 signifie que les cellules cancéreuses ont colonisé les tissus voisins comme une atteinte des ganglions. S’il y a des métastases, le cancer est de stade 4. Ce stade indique que le cancer du poumon se généralise. Dans le schéma suivant, on voit bien comment les cellules tumorales du poumon peuvent migrer vers un autre organe, ici le foie.

Cancer du poumon, survie et pourcentage de guérison

A mon sens, en tant que patiente, même s’il est important de bien connaître son dossier médical, il est aussi salvateur de se détacher des pronostics. Chaque situation médicale est personnelle et les parcours ne sont pas superposables entre les patients. Autrement dit, un cancer du poumon avancé peut aussi être très réceptif aux thérapies et se soigner.

Si ce n’est pas le cas, peut-être que la personne malade pourrait se rapprocher d’un centre de référence de lutte contre le cancer pour connaître les nouveaux traitements mis en oeuvre, voire se renseigner sur les essais thérapeutiques en cours du cancer .

Qui décide du traitement du cancer pour augmenter le taux de survie ?

C’est lors d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) que sont discutées les modalités thérapeutiques pour combattre les tumeurs malignes des poumons. Cette instance réunit plusieurs spécialistes comme :

• Des oncologues,
• Des radiologues,
• Des radiothérapeutes,
• Des pharmaciens hospitaliers
• Et même, parfois, des informaticiens, spécialité de plus en plus impliquée dans le décodage de l’ADN des cellules cancéreuses.

C’est en se fondant sur plusieurs éléments (résultats des examens, agressivité de la tumeur, son étendu, âge du patient, …) qu’un protocole de soin pour soigner et guérir le cancer du poumon, va être présenté à la personne malade.

Il est toujours possible pour la personne atteinte d’une pathologie cancéreuse de demander un second avis, dans un centre de référence de lutte contre le cancer notamment.

Il faut cependant faire attention à ne pas différer le début du traitement. Dans le cas d’une tumeur agressive, commencer le traitement le plus tôt possible peut être très important. Le patient aura toujours la possibilité de demander un second avis en cours de thérapie. Si vous souhaitez le faire, vous pouvez vous appuyer sur les fiches de mon livre Mieux vivre le cancer : La Bible.

Quelles sont les thérapies contre le cancer bronchique ?

Les traitements pour lutter contre les cancers sont pluriels. L’équipe soignante peut les proposer seuls ou de manière combinée.

Classiquement, il y a :

• La chirurgie qui, quand elle est possible, devient un traitement très important pour guérir du cancer du poumon,
• La chimiothérapie,
• La radiothérapie,
• l’immunothérapie (avec des essais en cours sur l’efficacité du médicament le Keytruda pour le cancer métastatique),
• Et une nouvelle arme thérapeutique : les thérapies ciblées.

Les traitements contre le cancer ont considérablement évolué depuis ces dernières années. Et, en France, les personnes malades ont la chance :

• d’avoir accès à ces thérapies sans difficulté,
• de pouvoir être suivies par des médecins et infirmiers compétents, et cela quel que soit leur niveau socio-économique.

Même si à l’hôpital, rien n’est parfait, il faut reconnaître que c’est beaucoup mieux que ce qui existe dans le reste du monde. La France est un cas à part à ce niveau-là.

Espérons que ça le soit en encore longtemps.

Pour autant, à titre individuel, le combat contre les pathologies cancéreuses bronchiques induit des effets secondaires importants. Sachez que même si les solutions miracles n’existent pas, il y a tout de même des moyens pour les alléger. Je les détaille précisément dans mon livre.

Pour conclure cet article, voici une vidéo synthétique sur ce cancer et les idées reçues qui l’accompagnent :

Crédits photo  sur l’article « cancer du poumon cause symptome  » : © Maksim Samasiuk – Fotolia.com et sur le cancer poumon stade 4 : © designua – Fotolia.com, cancer stade 2 : © RFBSIP – Fotolia.com