Le cancer du sein est le premier cancer féminin.
Chaque année en France, plus de 48 000 nouveaux cas sont diagnostiqués.
Les femmes séniores sont particulièrement touchées (même si les tumeurs mammaires peuvent aussi toucher les hommes) puisque l’âge moyen du diagnostic est de 62 ans.
Avoir une tumeur du sein ne veut pas dire être malade d’un cancer du sein. Les tumeurs bénignes se distinguent des malignes car elles n’ont pas la capacité à faire des métastases, c’est-à-dire à se propager à d’autres parties du corps. Parmi les tumeurs bénignes, il y a les kystes, les fibroadénomes, entre autres.
Concernant plus spécifiquement les cancers du sein, plus de 90 % des cas sont des adénocarcinomes. Les autres formes de tumeurs malignes sont les carcinomes canalaires et lobulaires et des formes cancéreuses plus rares.
Cher lecteur, vous qui lisez ces lignes, vous trouverez dans cet article et sur mon site des conseils pratiques pour faire face à cette maladie. Car le cancer est une épreuve véritable. Ces conseils, ils m’ont vraiment manqués quand j’étais moi-même en thérapie contre un cancer des ovaires.
C’est pour cela que j’ai construit mon site, puis écrit mon livre Mieux vivre le cancer : La Bible.
Aide n°1, Cancer du sein : ce qu’il vaut mieux faire avant les débuts du traitement
Le cancer sonne souvent comme un coup de tonnerre dans la vie des malades et de leurs proches. Pour certains, tous les aspects de leur vie vont être ébranlés. Il me semble que, même si c’est difficile avec cette maladie, mieux vaut éviter de rajouter du drame au drame. Prendre les choses au jour le jour, essayer de gérer le quotidien, permet de ne pas alimenter des projections négatives (les siennes et celles des autres, …).
Comme on dit :
A chaque jour suffit sa peine
Cela étant, voici les 6 éléments indispensables à faire avant le début des thérapies contre le cancer du sein (comme la première chimio) pour ne pas être pris au dépourvu le moment venu.
Les 6 principes de « base » avant les traitements du cancer du sein
- Le cancer touche tout le monde et le cancer du sein peut concerner des jeunes femmes. Si vous avez un désir de grossesse, parlez-en rapidement et très franchement à votre oncologue. Votre médecin pourra mettre en place des mesure pour préserver votre fertilité avant le premier traitement du cancer du sein. Durant les traitements, en revanche, votre contraception devra être très fiable et mieux vaut éviter les méthodes hormonales (il existe beaucoup d’autres moyens contraceptifs comme le dispositif intra-utérin en cuivre).
- Demandez à votre oncologue quel sont les examens à faire avant les traitements (bilan dentaire notamment) et si vous devez intégrer des restrictions pendant les thérapies (alcool, pamplemousse, …),
- Communiquez à votre cancérologue l’ensemble de vos antécédents médicaux (des plus graves au plus quotidiens) et vos habitudes en matière d’automédication (y compris les compléments alimentaires, plantes médicinales, …),
- Repensez votre quotidien, les tâches qui vous paraissent incompressibles, celles que vous pouvez confier à un tiers, sur qui vous pouvez vous « reposer » sans que cela représente un poids trop lourd à porter pour ces personnes. Tout est une question d’équilibre et le burn-out des aidants existe.
- Écrivez sur un carnet que vous aurez toujours sur vous, toutes les questions que vous vous posez (aucune n’est absurde à partir du moment où vous n’avez pas la réponse). Vous aurez ainsi une liste qui vous sera bien utile lors de votre prochain rendez-vous avec votre oncologue et vous éviterez le classique « blanc »,
- Renseignez-vous sur la recherche concernant les moyens de prédire l’évolution des cellules cancéreuses. Par exemple, le test génomique Oncotype DX qui est un des rares moyens d’éviter les surdiagnostics.
Aide n° 2 : demander sans attendre la prise en charge à 100 % pour l’Affection Longue Durée (ALD) à l’Assurance Maladie
En France, en cas de maladie grave, les patients sont pris en charge à 100% des tarifs conventionnés de secteur 1 pour tout ce qui relève de leur traitement.
C’est le médecin traitant qui remplir le formulaire pour la Sécurité Sociale (l’assurance maladie : AMELI).
A l’hôpital, en secteur 1, les patients en ALD n’ont pas à avancer les frais pour leur santé.
En revanche, la prise en charge à 100%, ne concerne pas les dépassements d’honoraire. Dans ce cas précis, pour éviter les déconvenues, mieux vaut demander un devis et se rapprocher de sa complémentaire santé (la mutuelle) pour connaître son niveau de remboursement et le reste à charge pour les patients.
Avoir un cancer, signifie souvent faire face à une baisse de ressources financières. Il faut donc être particulièrement vigilant sur les dépenses qu’engendrent les soins. Cette précaution permet de limiter le risque financier, très réel pour les patients.
A titre d’exemple, le cancer est la première cause de faillite personnelle aux Etats-Unis. Grace au système de soins, en France, la situation est très différente, même si rien n’est facile face aux cancers.
Les aides financières pour les femmes malades d’un cancer
En parallèle aux mesures mises en place par l’Assurance Maladie, pour les malades du cancer, il y a plusieurs types d’organismes qui peuvent aider.
Il y a d’abord, toutes les aides possibles à l’hôpital. Elles sont souvent méconnues. Pour les connaître, il ne faut pas hésiter à se rapprocher de l’assistante sociale du service d’oncologie. C’est une profession clé pour débroussailler ce qui relève de l’administratif. Les gros centres du cancer comme L’institut Gustave Roussy (à Villejuif) ou l’Institut Curie (à Paris) ont, en interne, du personnel pour aiguiller et aider les femmes malades.
A l’hôpital, il y a également les Espaces Ressources et Information pour les malades du cancer.
Ensuite il y a le secteur associatif. L’association de patients La Ligue Contre le Cancer a mis en place tout un panel de mesures pour aider les patients. Il y a également l’association SOS Cancer du Sein qui est très dynamique pour les patientes. Cette association organise, par exemple, un don de perruque pour compenser l’alopécie chez femmes ayant une chimiothérapie. Personnellement, je n’ai jamais porté de perruque. La solution idéale est trouver la solution avec laquelle la femme est parfaitement à l’aise et se sent bien.
Enfin, il y a l’action des municipalités et départements. Certains ont créé des espaces d’information pour les malades du cancer. Il faut se renseigner auprès du Centre D’Actions Sociales (le CCAS) des mairies. Au niveau des Départements, il faut se rapprocher du service social. Les actions peuvent être très larges : portage des repas, aides pour le ménage. Toutes ces aides ne participent pas à recouvrer la santé, mais elles permettent d’alléger les difficultés liées à la maladie dans la vie quotidienne des femmes… ce qui est essentielle.
Aide n°2, traitement pour soigner le cancer du sein : les ressources existent pour les femmes
Les thérapies du cancer sont souvent combinés entre-eux. Ils sont étudiés en fonction du type de tumeurs, de la propagation de la maladie et d’autres paramètres par plusieurs spécialistes dans une réunion de concertation pluridisciplinaire.
Les traitements du cancer du sein les plus classiques sont :
- La chirurgie du sein qui est plus ou moins conservatrice,
- La radiothérapie,
- La chimiothérapie des tumeurs malignes du sein,
- L’hormonothérapie,
- Les thérapies ciblées.
Il faut bien garder en tête que demander un second avis est un droit.
Sachez que vous avez le droit de demander un second avis, notamment dans un Centre de Référence de Lutte contre le Cancer. Il y en a plus de vingt en métropole. Pour cela, il vous faut l’intégralité de votre dossier médical, qui de toute façon, vous sera bien utile durant tous vos traitements.
La chimiothérapie : nécessaire ou pas pour lutter contre les tumeurs mammaires ?
Pour déterminer la pertinence du traitement par chimiothérapie du cancer du sein, un test a fait son apparition : l’oncotype DX. Il a été développé par la société Genomic Health. Ce test s’effectue grâce à une biopsie.
Il permet, pour les cancers du sein sensibles aux hormones (soit 60 % des tumeurs mammaires), de vérifier si la chimiothérapie est nécessaire ou pas. Si le test confirme que la chimiothérapie n’est pas utile, la patiente suivra des séances de radiothérapie et un traitement hormonal.
Éviter le sur-traitement des femmes malades du cancer est un enjeu important pour les malades et les équipes médicales. En 2017, plus de 10 000 patientes ont fait ce test. Son coût est de 1 875 euros. Son remboursement est de 25 % par l’Assurance maladie en France, alors qu’il est intégralement remboursé chez nos voisins : en Angleterre, en Ukraine, en Allemagne, en Suisse et en Grèce.
A mon sens, il est totalement aberrant que ce test ne soit pas remboursé à 100 %. D’une part, il permet d’éviter des traitements inutiles pour les femmes et, dans ce cas, la balance « avantage / risque » est totalement déséquilibrée. D’autre part, sans ce test, des traitements coûteux sont donnés à des patientes qui n’en ont pas besoin, alors que cet argent pourrait être redéployé à d’autres soins.
Anticiper les effets secondaires des traitements du cancer du sein : une clé dans le parcours du sein
Les effets secondaires des traitements contre le cancer sont très redoutés, ce qui est tout-à-fait normal. Évitez d’accorder trop d’importance à tous les témoignages de personnes qui ont suivi une chimio ou de la radiothérapie ou autres. Chaque parcours, chaque ressenti est très différent et peu duplicable.
De plus, si les conséquences des traitements des cancers sont variables en fonction des malades, ils le sont aussi en fonction des thérapies mises en œuvre. Vous aurez sans doute une « consultation » avec une infirmière qui vous présentera les effets connus des traitements que vous allez suivre. Profitez de ce moment pour prendre des notes, demander les accompagnements possibles à l’hôpital et les moyens que vous avez de les soulager.
Comment se faire aider sur les effets secondaires du cancer du sein ?
À titre d’information, voici les conséquences « classiques » des traitements contre le cancer du sein :
- Une grande fatigue rendant difficile n’importe quelle activité,
- Des complications postopératoires, il est impératif de suivre l’évolution de votre cicatrice,
- Un œdème du bras, ou lymphœdème (dit du « gros-bras »),
- Des irritations de la peau, des brûlures (surtout en cas de rayons),
- Une alimentation plus difficile, des nausées, des vomissements,
- Des problèmes de transit (diarrhées, constipation),
- Des aphtes, des plaies dans la bouche (il y a des solutions pour les soulager),
- Une chute des cheveux,
- …
Il peut y en avoir beaucoup d’autres. Même si les remèdes miracles n’existent pas, il existe des astuces qui peuvent alléger la pénibilité des traitements. Votre équipe médicale pourra sans doute, vous accompagner sur ce point.
En parallèle, vous trouverez dans mon livre , plus de 500 pages d’astuces pour vous faciliter la vie durant les traitements contre le cancer du sein. C’est une bible, un ouvrage unique et sans équivalent disponible directement sur le site de mon éditeur laetitialorniac.com/livres.
Crédit photo de l’article sur les moyens de faire face à un cancer du sein : © vladimirfloyd – Fotolia.com