Le sarcome touche entre 4 000 et 5 000 nouvelles personnes tous les ans.
En France, dans 9 cas sur 10, il s’agit d’un sarcome des tissus mous.
Un cancer, comme le sarcome, désigne une cellule à l’ADN dégradé qui prolifère sans contrôle et peut s’étendre à d’autre partie de l’organisme. Il faut différencier le caractère malin ou bénin des tumeurs.
Les sarcomes sont des tumeurs malignes rares. Il représente 1 % des cancers diagnostiqués chez l’adulte et 15 % chez l’enfant.
Ils sont de nature différente en fonction de leur localisation :
- Le sarcome osseux : le plus fréquent des sarcomes osseux est l’ostéosarcome. Le sarcome d’Ewing, qui touche principalement les adolescents, fait partie de cette catégorie,
- Les rhabdomyosarcomes se développent dans les muscles,
- Les sarcomes des parties molles se développent dans les tissus conjonctifs extra squelettiques (tissus adipeux, musculaire, vaisseaux et nerfs).
Les sarcomes sont situés pour plus de 2/3 des cas sur les membres inférieurs. Dans le tiers restant ils apparaissent sur un membre supérieur ou le tronc.
Les sous-catégories du sarcome des tissus mous
Les personnes souffrant de sarcome des tissus mous sont en majorité des hommes de plus de 60 ans, sauf pour le sarcome synovial qui touche des jeunes adultes de moins de 30 ans.
Le sarcome des parties molles regroupe plusieurs sous-catégories :
- L’hystiocytome fibreux malin (40 % des cas),
- Le leiomysarcome prenant naissance dans les muscles lisses comme la vessie, l’utérus, les intestins (13 % des cas),
- Le liposarcome prenant naissance dans les cellules graisseuses (10 % des cas),
- Le sarcome synovial (7 % des cas),
- Le fibrosarcome qui touche les tendons et ligaments.
Sarcome des parties molles : les signes, les symptômes et le diagnostic
Le sarcome, comme beaucoup de cancers, se développe sans signe ou symptôme spécifique :
- Une masse / un nodule apparaît subitement et grossit vite,
- Un nodule existant depuis longtemps se met à croitre rapidement,
- Un abcès qui ne guérit pas,
- Une tumeur d’abord considérée comme bénigne, se révèle maligne à l’histologie,
- Apparition d’un hématome « sans cause », non consécutif à un traumatisme,
- …
Les douleurs liées au sarcome sont rares et apparaissent quand la tumeur exerce une pression sur d’autres organes.
Le diagnostic du sarcome des tissus mous
Le diagnostic du sarcome est difficile et nécessite la compétence de plusieurs spécialistes. Seul un prélèvement et l’étude de ce dernier va permettre de confirmer le caractère malin des cellules. Le prélèvement des cellules se fait par la biopsie selon différentes méthodes en fonction de la localisation de la tumeur :
- Biopsie per cutanée,
- Biopsie chirurgicale.
Un bilan accompagne souvent cette biopsie. Il va permettre de mesurer l’étendue du sarcome avec identification potentielle de métastases. Cette étude est faite principalement grâce à des I.R.M.. Elles peuvent être accompagnées d’examens complémentaires comme :
- Des radiographies,
- Des scanners,
- Des scintigraphies osseuses.
Le traitement du sarcome à tissus mous, les pistes pour guérir et le choix de la RCP
Les traitements des cancer comme ceux du sarcome des tissus mous sont déterminés par la réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP). Cette instance va analyser les résultats de la biopsie et des différents examens passés pour définir les thérapies les plus adaptées à la situation médicale du patient.
Les sarcomes doivent être pris en charge médicalement dans un centre de référence de traitement du cancer. Il y en a une vingtaine en France. Les thérapies vont nécessiter l’intervention de différents spécialistes : chirurgiens, oncologues, radiothérapeutes, radiologues, pharmaciens hospitaliers. Selon une étude présentée à l’ASCO en 2018 (Abstract 11568), être directement pris en charge par un centre expert du sarcome permet d’augmenter de 20 % la survie globale à 5 ans des malades d’un sarcome rétripéritonéal.
Tous les traitements contre le cancer sont lourds. C’est particulièrement vrai du traitement du sarcome. Mon livre de référence Mieux vivre le cancer : La Bible vous détaillera tous les moyens possible pour faire face à cette épreuve.
Le principal traitement du sarcome est la chirurgie. Elle consiste à enlever la tumeur et une couche de tissus sains pour limiter les récidives.
La chirurgie est souvent complétée par de la radiothérapie et de la chimiothérapie.
Aujourd’hui, des études concernant l’application des thérapies ciblées contre les sarcomes sont en cours d’évaluation.
La radiothérapie du sarcome des tissus mous
La chirurgie est fréquemment accompagnée de radiothérapie externe. Cette technique permet de diminuer le risque de récidives car le rayonnement détruit l’ADN des cellules cancéreuses. Il est possible de pratiquer de la radiothérapie avant la chirurgie pour faciliter l’intervention.
Certains établissements de soins proposent des traitements par radiothérapie interne (curiethérapie).
La protonthérapie est parfois proposée pour certains sarcomes ou localisations comme les tumeurs situées à la base du cou. C’est une forme de radiothérapie qui permet une irradiation précise.
La chimiothérapie du sarcome des parties molles
Certains sarcomes sont très chimio-sensibles, autrement dit, les cellules cancéreuses sont détruites efficacement par les médicaments de chimiothérapie.
Les médicaments les plus utilisés pour combattre le sarcome des tissus mous sont : la vincristine, la dacarbazine, l’ifosfomide et la doxorubicine. Ils sont donnés seuls ou en combiné.
En fonction des avancées thérapeutiques, l’équipe soignante peut proposer d’autres molécules de chimiothérapie.
Le nouveau traitement de chimio du sarcome des tissus mous métastatique
Le traitement par trabectédine (commercialisée depuis 2007) a fait l’objet d’une étude T-SAR qui a été présentée à l’ASCO en 2018.
Cette étude portait sur 103 patients et qui révèle un bénéfice sur les sarcomes, notamment les L-sarcomes.
Pour approfondir votre connaissance du sarcome des tissus mou, voici un article sur ce thème écrit par l’Institut Curie ici.
Licence photo de l’article de présentation sur les sarcomes des tissus mous : © adimas – Fotolia.com