Tous les ans, plus de 50 000 femmes apprennent qu’elles ont une tumeur maligne mammaire.

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La définition de l’hormonothérapie pour soigner un cancer du sein

Pour soigner un cancer du sein, plusieurs traitements sont possibles.

Dans le cas d’un cancer du sein, l’hormonothérapie est conditionnée par les résultats de la recherche des récepteurs hormonaux sur la cellule cancéreuse. 7 cancers du sein sur 10 sont des cancers hormono-dépendants. Autrement dit, dans 70 % des cas, les cellules cancéreuses du sein se nourrissent des hormones pour croître.

Les traitements contre le cancer par hormonothérapie sont des traitements longs (la durée varie de 5 à 10 ans).

Chez la femme non ménopausée, les ovaires produisent des hormones. Chez la femme ménopausée, la production d’hormones se fait par la glande surrénale qui produit l’enzyme nommée « aromatase ». Ainsi, en fonction de la situation physiologique de la femme (ménopausée ou pas), le traitement d’hormonothérapie sera différent.

Petite précision contextuelle et définition de la ménopause : une femme est dite ménopausée en cas absence de règle pendant 1 an. Une femme jeune peut être considérée comme ménopausée en raison de son traitement de chimiothérapie.

Chers lecteurs, je vous propose dans les lignes qui suivent un article d’informations et de conseils sur l’hormonothérapie dans le cas spécifique d’un cancer du sein. En effet, je pense qu’il est essentiel pour un patient d’avoir une information de qualité et des conseils pratiques qui facilitent la vie. C’est dans cet esprit que j’anime ce site et que j’ai écrit mon livre Mieux vivre le cancer : La Bible. Pour adapter ces données à votre situation médicale, il vous faudra vous rapprocher de votre médecin.

Par ailleurs, ce site est aussi le vôtre. N’hésitez pas à partager votre expérience sur l’hormonothérapie dans le cas d’un cancer du sein en commentaire.

Définition de l’hormonothérapie contre le cancer du sein

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Traitement du cancer du sein hormono-dépendant

La définition du cancer du sein est relativement complexe, car à multiples dimensions.

En revanche, la définition simple de l’hormonothérapie est la suivante :

L’hormonothérapie est un traitement anti-hormonal qui va freiner le développement des cellules cancéreuses.

Dans le cas d’un cancer du sein, le traitement par hormonothérapie peut répondre à plusieurs objectifs :

Hormonothérapie de prévention : pour éviter l’apparition d’un cancer du sein,

– traitement d’hormonothérapie néo-adjuvant : cette thérapie est donnée avant la chirurgie du sein pour diminuer la taille de la tumeur.

hormonothérapie adjuvant : ce traitement est donné après l’opération du sein, pour compléter son action et diminuer le risque de rechute. Le traitement contre le cancer du sein d’hormonothérapie adjuvant est le plus fréquent.

Dans le cas d’un cancer infiltrant hormono-dépendant, l’indication d’une hormonothérapie adjuvante se fait même en cas de présence d’une tumeur de très petite taille.

L’hormonothérapie devient un traitement de base lors d’une rechute d’un cancer du sein métastatique.

Il existe trois grands types d’hormonothérapie pour soigner le cancer du sein.

Voici une vidéo de l’Institut Curie qui présente l’hormonothérapie adjuvante du cancer du sein :

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Les oestrogenes dans le cancer du sein

Hormonothérapie du sein et anti-œstrogène (tamoxifène, fulvestrant)

Avant la ménopause, la production d’œstrogène est importante chez les patientes.

À la surface des cellules cancéreuses d’un cancer du sein hormono-dépendant, il y a des récepteurs qui sont activés par l’œstradiol.

L’action des anti-œstrogènes est donc de bloquer cette activation. Ce sont des inhibiteurs.

Une personne qui a fait une phlébite (thrombose veineuse) ou ayant une endométriose ne pourra pas prendre de tamoxifène. Par ailleurs, certains antidépresseurs ont un risque d’interactions avec le tamoxifène.

Pour diminuer le risque sur votre santé,  l’idéal est de fournir à votre oncologue tous vos antécédents médicaux et vos traitements en cours et habitude de vie avant le début du traitement.

Sous tamoxifène, il est conseillé d’avoir un suivi gynécologique tous les ans, avec une échographie. Les formes d’hormonothérapie du sein sont variables. A titre d’exemple, le tamoxifène se présente sous forme de médicament en comprimé. En revanche, le médicament nommé fulvestrant se prend via une injection intramusculaire.

Si vous êtes adeptes de la phytothérapie, il est important de connaître les interactions éventuelles. Le site américain About Herbs répertorie toutes les plantes médicinales, leurs principes actifs et leurs interactions. Malheureusement, il n’existe qu’en anglais. La Société Belge Contre le cancer édite aussi un tableau sur les compléments alimentaires très bien fait et en Français. Il est toujours utile de lire ces documents.

Cancer du sein, hormonothérapie et anti-aromatase

Cette hormonothérapie est indiquée chez les femmes ménopausées.

L’aromatase est une enzyme qui le corps utilise pour fabriquer des œstrogènes. Avec ces médicaments, la production de cette enzyme est freinée, les œstrogènes ne peuvent plus être créés.

Voici trois médicaments utilisés dans un traitement par hormonothérapie pour traiter un cancer du sein : le létrozole (ou Femara) l’anastrozole (ou Arimidex) et l’exémestane (ou Aromasin).

L’hormonothérapie par anti-aromatase se présente sous forme de comprimés. L’administration de cette molécule se fait par la bouche (per os).

Hormonothérapie et agoniste de la LH – RH

Chez la femme non ménopausée, ce traitement va bloquer la production des œstrogènes au niveau de l’hypophyse. Par ce mécanisme, la stimulation des ovaires et la production d’hormones sont réduites.

Avant de développer la partie sur les effets secondaires de l’hormonothérapie du cancer du sein, voici une conférence organisée à l’Espace de Rencontre et d’Information de l’Institut Gustave Roussy (Villejuif) sur l’hormonothérapie du cancer du sein :

Quels sont les effets secondaires de l’hormonothérapie du cancer du sein ?

La réaction que la personne malade va avoir aux traitements contre le cancer est inconnue. Ainsi, les effets secondaires sont différents d’une patiente à une autres… même si certains sont très communs donc fréquemment ressentis.

La liste qui suit ne doit pas vous angoisser. Certaines femmes supportent très bien le traitement et, même si vous avez des effets indésirables à l’hormonothérapie, il est peu probable que vous ayez tous ceux de la liste.

Voici, à titre indicatif, les principaux effets secondaires de l’hormonothérapie du cancer du sein. Ils se cumulent avec ceux de la chimiothérapie ou de la radiothérapie :

– Les douleurs articulaires : qui peuvent être combattues par une activité sportive adaptée d’au moins 30 minutes tous les deux jours pendant et acupuncture (au moins 3 mois, avec deux séances par semaine).

Prise de poids,

– crampes nocturnes (avec le tamoxifène)

Bouffées de chaleur,

– Augmentation du risque de cataracte : surveiller votre vue,

Pertes gynécologiques blanches

– Risque de phlébite (attention au voyage long)

Sécheresse gynécologique

Ostéoporose (pour les anti-aromatases) : cet effet secondaire peut être limité en suivant une activité sportive durant le traitement du cancer du sein (c’est également le cas pour le traitement d’hormonothérapie du cancer de la prostate),

– Insomnie et fatigue

Perte de cheveux.

Même si ces effets secondaires de l’hormonothérapie du cancer du sein sont très difficiles à vivre, il est important de poursuivre ce traitement le plus longtemps possible.

En effet, en 2020, l’Inserm a publié une étude qui soulignait que le risque de récidive du cancer était majoré quand le traitement était arrêté, la première année, par les femmes jeunes.

Comment réduire les effets secondaires de l’hormonothérapie contre le cancer du sein ?

Face à cette liste d’effets secondaires, il ne faut pas oublier que l’hormonothérapie diminue le risque de rechute du cancer… ce qui est un bénéfice majeur du traitement.

Votre équipe soignante vous proposera des accompagnements spécifiques (nutritionniste, acupuncture, sophrologie, soutien psychologique), il ne faut pas hésiter à se saisir de ces aides.

En complément, vous trouverez dans mon livre de référence : Mieux vivre le cancer : La Bible, plus de 500 pages d’astuces et de conseils pour alléger la pénibilité du cancer et de ces traitements. Avec un taux de satisfaction de 98 %, ce guide pratique est un véritable succès.

Mon guide de référence pour les personnes malades du cancer et leurs proches est disponible sur  Amazon.

Crédit photo sur l’article de présentation hormothérapie sein : © vectorfusionart – Fotolia.com  oestrdiol : © jarun011 – Fotolia.com

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