Dans le domaine de la santé, parmi les affections et maladies de la peau, le diagnostic de l’érysipèle est relativement méconnu et peut prendre des formes différentes.
Pour des raisons que nous allons voir dans la suite de cet article, l’érysipèle (ou érésipèle) doit toujours être pris en charge médicalement, voire, dans certains cas, dans une structure hospitalière.
Qu’est-ce que l’érysipèle
Toute inflammation de la peau doit être suivie médicalement. En cas de diagnostic d’un érysipèle, le suivi médical devra se poursuivre jusqu’à la disparition totale des symptômes de la maladie.
La plupart du temps, l’érysipèle est une des maladies provoquées par une bactérie de la famille du streptocoque.
Concrètement, les facteurs et causes qui augmentent les risques d’avoir un érysipèle sont l’obésité, le fait d’avoir des varices et des problèmes de circulation veineuse, d’avoir un système immunitaire affaibli et de souffrir d’un lymphœdème chronique.
Sommaire de l’article : Qu’est-ce que l’érysipèle et quels sont les traitements de cette infection ?
Comment se manifeste l’érysipèle ? Point sur les symptômes de cette maladie de la peau
L’érysipèle est une maladie cutanée caractérisée par une inflammation soudaine de la peau qui devient rouge, voire granuleuse. La peau est chaude.
Une fièvre est présente chez les malades, mais ce n’est pas systématique.
La plupart du temps, l’érysipèle apparaît au niveau d’une jambe et du visage. Dans certains cas, plus rares, l’érysipèle peut être présent sur les bras.
En cas d’érysipèle et de lymphœdème du bras (gros bras), il faudra avoir un avis médical spécifique sur les thérapies prises pour contenir le l’œdème du bras (comme le manchon de contention).
Le risque d’érysipèle augmente avec l’âge des patients. En effet, le diagnostic de cette maladie survient généralement chez des sujets de plus de 60 ans.
Voici les explications du docteur Kierzek pour répondre à la question : qu’est-ce que l’érysipèle ?
En dermatologie, toutes les inflammations de la peau et rougeurs ne sont pas synonymes d’érysipèle. Ce constat clinique peut également avoir une cause très différente comme une phlébite (caillot sanguin qui empêche la bonne circulation du sang dans la jambe).
Comment suivre l’évolution d’un érysipèle ?
L’érysipèle se caractérise par une infection de la peau, qui va provoquer l’apparition de rougeurs, des douleurs et des inflammations.
Ainsi, pour suivre l’évolution de l’érysipèle, il y a une astuce très simple. Elle consiste à entourer au stylo ou au feutre les contours de la zone touchée et noter la date. Cette précaution de santé assez basique mais efficace, permettra de vérifier rapidement si les traitements de l’érysipèle mis en place sont efficaces ou pas.
Par ailleurs, en cas de lymphœdème chronique, il est vraiment essentiel de traiter et prévenir toutes les petites plaies, mycoses, irritations. Ce sont des facteurs de risque. L’érysipèle fait partie des complications de la peau classique d’un œdème de la lymphe.
L’érysipèle est-il contagieux ?
Qu’est-ce que l’érysipèle ?
L’érysipèle est contagieux pour l’entourage du patient, mais aussi pour le patient lui-même puisque le risque de récidive existe.
C’est pourquoi, il est très important d’évoquer avec vos médecins, les moyens de prévention au niveau de la contamination de l’érysipèle pour l’entourage du malade.
À titre d’exemple, vous aurez plusieurs moyens de prévention de l’érysipèle et de ses complications à mettre en œuvre. Les axes de prévention de cette maladie cutanée sont donnés dans les vidéos de cet article.
En effet, il est tout-à-fait fondamental de connaître les moyens de réduire les risques de récidive de l’érysipèle.
Pourquoi l’érysipèle est-il mortel parfois ?
S’il n’est pas soigné efficacement, le streptocoque responsable de l’érysipèle se propage sans entrave. Il se développe dans l’organisme. Cette prolifération bactérienne peut se généraliser pour dégénérer en septicémie pouvant provoquer la mort.
C’est pourquoi il est très important de suivre l’évolution de l’érysipèle. Si les soins médicaux sont inefficaces, il faut avoir une prise en charge hospitalière. Une hospitalisation est nécessaire, surtout si vous suivez un traitement médical lourd comme la chimiothérapie. La chimiothérapie a souvent des effets secondaires sur la peau.
Quel est le traitement pour soigner un érysipèle ?
Le traitement de l’érysipèle le plus classique repose sur l’utilisation de médicament comme l’amoxicilline. C’est un antibiotique très utilisé. Il a pour objectif de réduire le risque de mortalité et de morbidité liés à l’infection. Le traitement antibiotique contre l’érysipèle se prend par voie orale et dure 10 jours. Des études (qui doivent être confirmées) tendent à prouver qu’un traitement de 5 jours serait aussi efficace.
Il faut, de toute façon, se conformer à l’avis donné par son médecin.
En cas d’hospitalisation, les antibiotiques sont (parfois) donnés en intraveineuse.
Les examens pour un érysipèle et les signes d’apparition
Pour vérifier l’état de propagation bactérienne responsable de l’érysipèle, une prise de sang pourra être demandée avec un dosage de la CRP et la recherche d’un syndrome inflammatoire.
Pour information, si vous souhaitez réduire les douleurs de la prise de sang, il existe quelques astuces à connaître.
Érysipèle : que faire en cas d’allergie aux antibiotiques ?
En cas d’allergie à la pénicilline, votre équipe soignante pourra prescrire des médicaments avec de la spiramycine.
Pourquoi les traitements de l’érysipèle n’agissent pas ? sont sans effet ?
Si les médicaments avec de la pénicilline ou de la spiramycine sont sans effet rapide, il faut revoir avec l’équipe soignante qui vous suit et, sans doute, refaire des examens.
Peut-être que l’érysipèle est provoqué par un microbe devenu résistant à la pénicilline. C’est notamment le cas quand l’érysipèle est provoqué par un staphylocoque doré.
Sur le staphylocoque doré, voici les explications du Pr Didier Pittet, médecin-chef du service Prévention et contrôle de l’infection aux Hôpitaux universitaires de Genève :
Il est donc fondamental pour la santé du malade d’être suivi de manière étroite par une équipe médicale durant toute la durée du traitement de l’érysipèle et autres infections bactériennes.
Dans tous les cas, en cas d’absence d’amélioration après 3 jours de traitement, il faut demander à être hospitalisé.
Érysipèle : Comment faire en cas de bactérie résistante ?
Le combat contre les bactéries et leurs infections est un des grands enjeux de la médecine d’aujourd’hui et de demain, comme l’a affirmé l’Organisation mondiale de la Santé, il y a quelques années.
La découverte de nouveaux traitements est fondamentale pour lutter contre les bactéries devenues résistantes.
Voici les pistes pour lutter contre les bactéries résistantes :
Comme je le détaille dans mon livre Mieux vivre le cancer : La Bible, il y a également la phagothérapie. Cette forme de traitement consiste à utiliser des virus « mangeurs de bactérie ». Elle est surtout utilisée dans les pays de l’ancien bloc de l’Est et notamment en Géorgie, à l’Institut George Eliava.
Crédits photo de l’article de présentation : qu’est-ce que l’érysipèle ? : Pixabay
Après avoir eu un cancer des ovaires à 29 ans (tumeur vitelline), je suis persuadée que l’expérience et l’expertise des patients peuvent aider les autres malades et leurs proches.
