En médecine, la recherche scientifique avance. Les outils de diagnostic des maladies s’affinent.
Concernant la maladie du cancer, c’est plus délicat. En effet, les cancers sont des pathologies pernicieuses qui se développent sans alerte particulière pour le patient.
En termes de santé publique, avoir des outils de diagnostic performants qui évitent les sur-diagnostics et les sur-traitements est aussi important (pour moi) que d’avoir des diagnostics fiables.
Dans l’idéal, les examens de diagnostic des maladies doivent être les moins invasifs possibles… comme le sont les prises de sang.
Une prise de sang peut-elle détecter les cancers ?
A ce jour, il n’existe pas de valeur unique qui permette de détecter toutes les cellules tumorales présentes dans le corps grâce aux tests sanguins.
C’est l’objet de toute une partie de la recherche médicale pour fiabiliser le diagnostic des pathologies cancéreuses.
Les explorations médicales pour diagnostiquer les cancers sont, entre-autres, l’échographie, le scanner, l’IRM, la scintigraphie osseuse, la fibroscopie, et bien-sûr la biopsie.
Concrètement, c’est la biopsie qui va permettre un dépistage précis et :
- De confirmer la présence de cellules tumorales,
- Et d’identifier le type de cancer à traiter avec l’étude au microscope des tissus malades par l’anatomopathologiste.
En revanche, les prises de sang permettent d’avoir des indications sur l’état de santé général du patient. C’est pour cette raison qu’une prise de sang est indispensable avant le traitement de chimiothérapie.
Une faiblesse des globules rouges (l’anémie)
Une anémie peut avoir de multiples causes.
Les femmes sont souvent sujettes à l’anémie chronique. Le traitement le plus classique est une supplémentation en fer.
En revanche, c’est plus rare mais ça existe puisque ça a été mon cas, une anémie importante peut aussi avoir pour cause le développement d’une tumeur qui a besoin de beaucoup de globules rouges pour recréer des vaisseaux sanguins, parallèles à ceux de l’organisme.
C’était l’analyse de mon médecin traitant… après que le cancer des ovaires dont je souffrais ait été détecté.
Une carence des globules blancs (aplasie) ou un taux élevé
Dans le cas des cancers du sang comme la leucémie ou le lymphome (cancers des ganglions lymphatiques) le taux de globules blancs est modifié. En effet, ces cancers ont des conséquences sur la composition des cellules sanguines comme les globules.
Un taux de globules blancs particulièrement faible ou anormalement élevé va être un indicateur important, sur lequel un médecin va juger opportun de poursuivre d’autres analyses afin de déterminer les causes de ces troubles.
Une augmentation de la CRP et du LDH dans les résultats du test sanguin
La CRP, acronyme pour la protéine C-réactive, permet d’avoir un taux qui indique l’inflammation dans le corps. C’est une valeur très important dans le dépistage du cancer.
Le LDH, acronyme pour lactate déshydrogénase, permet (en simplifiant grandement) de mesurer la dégradation des tissus dans le corps.
Tout comme la numération de la formule sanguine qui mesure le taux des globules blancs, rouges et plaquettes, avoir des taux anormaux ne veut pas dire qu’une masse tumorale est présente. Mais cela va sans doute pousser un médecin à demander un examen complémentaire.
Les marqueurs tumoraux visibles dans les analyses sanguines
Il existe plusieurs marqueurs tumoraux demandés dans le dépistage ou le suivi des cancers.
Dans le cancer de la prostate, le dosage du PSA (antigène prostatique spécifique) est un marqueur tumoral prescrit dans le dépistage ou le suivi de la maladie.
Les marqueurs tumoraux sont des substances présentes dans le sang qui sont soit :
- Une réaction de l’organisme face à la présence des cellules tumorales,
- Soit sécrétés par les cellules cancéreuses elles-mêmes comme l’alpha-foetoprotéine dans le cas des tumeurs germinales.
Dans le premier cas, les résultats sont un indicateur à confronter à d’autres tests. Dans le second cas, le taux des marqueurs est très fiable pour mesurer la présence de certains cancers et l’évolution de la maladie.
Si les tests sanguins se multiplient, pour le dépistage ou lors du traitement, sachez qu’il est possible de ne plus avoir mal lors des prises de sang. Votre médecin pourra vous aider sur cet élément de prévention.