La chimiothérapie est un des traitements les plus utilisés pour lutter contre le cancer. À ce jour, plus de 100 tumeurs différentes ont été identifiées. Pour les combattre, la chimiothérapie n’est pas toujours indiquée. Certaines cellules tumorales sont très peu chimiosensibles, comme c’est le cas pour le cancer du rein par exemple. D’autres au contraire, ont une très bonne réponse à la chimiothérapie, autrement dit, la chimiothérapie est très efficace pour détruire les cellules cancéreuses. Les traitements de chimiothérapie peuvent avoir différents modes d’administration (intraveineuse, intrapéritonéale, orale, …).
J’ai fait cet article de présentation de la chimiothérapie d’induction pour rendre accessible aux patients des informations qui me semblent essentielles. N’hésitez pas à vous en saisir pour construire un dialogue constructif avec votre équipe soignante.
Qui décide du traitement de chimiothérapie d’induction ?
La personne atteinte d’un cancer va faire plusieurs examens pour que la tumeur soit identifiée précisément et pour connaître le stade d’avancement du cancer. Ces examens sont généralement la biopsie (prélèvement de tissus), un scanner, une I.R.M., une radiographie pulmonaire, une scintigraphie, etc.
En fonction des résultats des examens, une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) composée de plusieurs spécialistes comme des oncologues, des radiothérapeutes, des chirurgiens, des pharmaciens, vont établir le traitement à proposer à la personne malade.
À cette étape, du côté patient, il ne faut pas avoir de gêne à poser toutes les questions souhaitées et notamment :
- Obtenir des réponses sur les raisons du choix du traitement proposé,
- la façon dont il va se dérouler,
- les conséquences à prévoir.
L’ensemble de ces éléments est très important pour ne pas se sentir déposséder d’une partie de sa vie. C’est une manière de s’approprier le traitement contre le cancer, d’en devenir acteur et c’est la base d’un échange constructif avec le médecin oncologue.
Pour moi, cela permet réellement de mieux vivre cette épreuve.
Au niveau des questions à poser, le plus simple est de les noter au fur et à mesure sur un carnet ou une petite fiche à avoir en permanence avec soi avant l’entretien. Vous serez ainsi prêt pour l’entrevue avec le médecin. Des exemples de questions sont disponibles dans mon livre Mieux vivre le cancer : La Bible.
Quelle est la définition de la chimiothérapie d’induction ?
La chimiothérapie d’induction désigne le début du traitement de chimiothérapie. Elle forme une « charge médicamenteuse » destinée à détruire le maximum de cellules tumorales très chimiosensibles. La chimiothérapie est utilisée à forte dose sur des cycles limités en fonction du programme personnalisé de soins arrêté par la réunion de concertation pluridisciplinaire. En fonction des médicaments utilisés en chimiothérapie d’induction, l’hospitalisation du patient peut être indiquée. Les hospitalisations sont parfois perçues comme pénibles, mais il est possible de mieux les vivre en s’organisant en amont. Vous trouverez des fiches dédiées à ce sujet dans mon livre.
Pour administrer la chimiothérapie d’induction, une chambre implantable est souvent nécessaire. Sa pose se fait par une opération en anesthésie locale ou générale.
À la fin des cycles de chimiothérapie, un bilan est réalisé pour faire le point sur l’action de la chimiothérapie sur la tumeur et les éventuels traitements à poursuivre.
A titre d’exemple, voici la chimiothérapie d’induction pour la leucémie.
Avant de poursuivre car article, je vous propose une vidéo qui explique le mode de fonctionnement de la chimiothérapie intraveineuse dans le corps :
Comme nous l’avons vu, la chimiothérapie d’induction est souvent complétée par d’autres traitements du cancer comme la radiothérapie, les opérations chirurgicales, l’hormonothérapie ou l’immunothérapie.
Quels sont les effets secondaires de la chimiothérapie d’induction ?
La chimiothérapie d’induction est un terme générique qui comprend des choses très diverses. Ainsi, les médicaments de la chimiothérapie sont différents d’un protocole de soins à un autres.
Les effets indésirables de la chimiothérapie dépendent des médicaments utilisés et des personnes. Ils ne sont pas systématiques, mais sont fréquents. En général, une fois que le protocole de soins est défini et que la personne malade l’a accepté, une consultation spécifique pour en discuter est organisée.
Une infirmière expliquera à la personne malade, tous les effets indésirables connus des médicaments utilisés et les précautions à prendre durant les traitements. À cette étape, il est également fondamental de poser toutes les questions souhaitées.
Une partie de mon livre est entièrement dédiée aux solutions pour faire face aux effets secondaires des traitements contre le cancer. Vous pourrez vous en servir au quotidien et il deviendra vite la base d’un échange avec votre équipe soignante.
Comment faire face au cancer et aux traitements ?
Avant le début des traitements ou juste au début avant que la fatigue ne soit trop importante, il est judicieux de réfléchir à une nouvelle organisation du quotidien.
Comme je l’explique dans mon livre, il y a des aides peu connues pour les malades du cancer. En guise d’illustration, certaines assurances ou mutuelles prévoient des heures de ménage pour chaque cure de chimiothérapie. Pour savoir si vous pouvez en bénéficier, il faut lire les conditions générales des contrats.
Il existe d’autres ressources pour affronter le cancer et ses conséquences. C’est pour aider les personnes malades et leur entourage que j’ai écrit Mieux vivre le cancer : La Bible .Il permet :
- De connaître toutes les solutions aux effets secondaires,
- D’avoir les ressources pour affronter le diagnostic du cancer ,
- De savoir fédérer ses forces et celles de ses proches pour combattre le cancer.
Soit plus de 500 pages qui donnent tous les moyens de vivre au mieux les traitements contre le cancer. Il est disponible sur Amazon.
Crédits photo de présentation de la chimio d’induction : © Nadezda Razvodovska – Fotolia.com