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Cancer de la thyroïde

 

Le cancer de la thyroïde fait partie des cancers peu fréquents en France. Il touche, chaque année, plus de 4 000 nouvelles personnes.

Ce cancer est de bon pronostic. Autrement dit, son taux de guérison à 5 ans est excellent puisqu’il avoisine les 90 %. Les récidives sont rares. Ces tumeurs ne sont pas considérées comme étant un cancer de la gorge, ce sont des pathologies différentes.

Avant de commencer, définissons ensemble du contexte avec la question centrale :

La thyroïde : qu’est-ce que c’est ?

La thyroïde est une petite glande, en forme de papillon, située à l’avant du cou. Son poids, chez l’adulte, est inférieur à 20 grammes. Le fonctionnement de la thyroïde est étroitement lié à celui de l’hypophyse et de l’hypothalamus.

Comme eux et avec eux, elle produit des hormones qui participent au bon fonctionnement de l’organisme avec :

  • La T4 ou thyroxine,
  • La T3 ou tri-iodothyronine,
  • La calcitonine.

La T4 et le T3 permettent la régulation de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle, du poids, de la température corporelle. Pour les produire, la thyroïde a besoin de l’iode trouvé dans les aliments. La dernière, la calcitonine, permet de réguler le taux de calcium et de phosphate dans le sang.

 

Causes du cancer de la thyroïde et facteurs de risque 

Il existe plusieurs types de cancer de thyroïde, principalement quatre :

  • Le carcinome papillaire qui est le plus fréquent,
  • Le carcinome folliculaire,
  • Le cancer médullaire,
  • Le cancer anaplasique qui, contrairement aux trois précédents, à tendance à se développer vite.

Facteurs de risque et cause du cancer de la thyroïde :

L’apparition d’un cancer est difficilement traçable, elle est souvent considérée comme étant multifactorielle. Pour autant, il existe des éléments qui augmentent les risques d’avoir un cancer. Concernant les cancers de la thyroïde, les causes et facteurs de risque possibles sont :

  • L’exposition aux radiations (radiographies fréquentes de la face et du cou, notamment durant l’enfance),
  • Les affections bénignes de la thyroïde,
  • Les antécédents familiaux,
  • L’acromégalie et un taux sérique de TSH supérieur à la normale,
  • ….

Être concerné par un de ces risques, ne veut pas dire que le cancer va apparaître. Cela signifie simplement qu’il vaut mieux exercer une vigilance « de précaution » et, au moindre doute, en parler à son médecin.

Pour en savoir plus sur les causes du cancer (de manière générale) vous pouvez consultez l’article que j’ai consacré à ce sujet.

 

Prévention du cancer de la thyroïde et symptômes 

La précaution essentielle pour prévenir le cancer de la thyroïde est d’avoir, en cas de facteur de risque connu, en suivi régulier avec son médecin. Ce dernier pourra, en plus d’un examen physique (palpation du cou), proposer des échographies de la thyroïde, voire une consultation dans un service spécialisé pour évaluer le risque génétique.

L’examen physique permet parfois de suspecter la présence de nodules. Ces derniers peuvent être totalement bénins (95 % des nodules de la thyroïde le sont), mais leur présence doit inciter le médecin à demander des examens complémentaires.

Symptômes du cancer de la glande thyroïdienne

La plupart des cancers avancent de manière silencieuse, les signes annonciateurs apparaissent comme tout à fait anodins ce qui rend le dépistage précoce difficile. Pour le cancer de la thyroïde, les symptômes les plus classiques sont :

  • Des difficultés à avaler et/ou à respirer,
  • Un mal de gorge persistant,
  • Une voix enrouée,
  • Une masse repérable au toucher au niveau de la thyroïde,
  • Gonflement des ganglions du cou,
  • Une diarrhée,
  • Une douleur au niveau du cou,

A titre d’information, l’Institut Ntional contre le cancer édite les points clés du cancer de la thyroïde, article que je trouve intéressant.

 

Diagnostic des tumeurs thyroïdiennes et dépistage

Le dépistage du cancer de la thyroïde se fait de différentes manières souvent complémentaires.

Après un examen clinique et un échange pour être informé des symptômes, un médecin pourra demander des examens pour confirmer ou infirmer le diagnostic du cancer de la thyroïde :

  • Une analyse de sang avec formule sanguine complète et dosage des enzymes, marqueurs tumoraux et hormones :
    • lacticodéshydrogénase (LDH)
    • l’antigène carcino-embryonnaire (ACE),
    • thyroglobuline,
    • calcitonine,
    • ..
  • Une échographie cervicale,
  • Un scanner ou tomodensitométrie qui permet d’évaluer la propagation du cancer de la thyroïde aux ganglions et tissus voisins,
  • Une I.R.M.,
  • Une scintigraphie thyroïdienne à l’iode réactif et/ou osseuse,
  • Une radiographie pulmonaire,

En fonction des résultats obtenus, une biopsie pourra être effectuée. Pour les tumeurs de la thyroïde, elle se fait par chirurgie ou « aiguille fine ». Cette dernière technique est moins invasive et est souvent privilégiée. La biopsie permet de prélever des tissus pour les étudier au microscope, de déterminer leur nature (cancéreuse ou pas) et d’identifier précisément la nature de la tumeur. C’est une étape fondamentale dans le diagnostic mais aussi dans la détermination des traitements.

 

Que faire face à un cancer ?

Face au diagnostic du cancer et aux traitements, un fort sentiment de solitude et de désarroi est ressenti.

Pour tous les aspects médicaux, les médecins sont là pour répondre. Ce sont les seuls interlocuteurs légitimes pour le traitement, son suivi et l’analyse de l’évolution de la maladie. Leur emploi du temps est chargé et ils sont souvent pressés. Cependant, cela fait partie de leurs missions que de se rendre disponibles pour leurs patients.

En revanche, pour les aspects extramédicaux, les informations sont difficiles à avoir, les conseils flous ou peu adaptés. C’est pour remédier à ce vide que j’ai écrit mon livre Mieux vivre le cancer : La Bible. Véritable ouvrage de référence, il permet d’avoir  :

  • Les moyens d’atténuer les effets secondaires des traitements contre le cancer,
  • Les ressources pour affronter le diagnostic du cancer et s’approprier le traitement,
  • Les techniques pour fédérer ses forces et celles de son entourage.

Redevenir acteur de sa vie est une clé pour mieux vivre le cancer et ses conséquences sur tous les aspects de sa vie. Mon livre a été spécifiquement écrit pour aider concrètement les personnes malades. 96 % des lecteurs sont très satisfaits de son contenu. Mon guide est une ressource unique qui répond à un véritable besoin chez les personnes malades et les aidants. Il  est disponible en téléchargement immédiat sur ce site et sur Amazon pour le livre au format « papier ».

 

Les traitements des cancers de la thyroïde

Il existe plusieurs types de traitements pour combattre ce cancer :

  • la chirurgie est le traitement le plus classique. L’ablation de la thyroïde nécessite la prise T4 pour compenser. Parfois un curage ganglionnaire est également nécessaire en plus de l’ablation,
  • Un traitement à l’iode réactif est une forme de radiothérapie (voir paragraphe suivant sur l’iode 131),
  • l’hormonothérapie, avec, par exemple le médicament appelé la lévothyroxine souvent prescrit après une thyroïdectomie totale,
  • La radiothérapie externe pour les cancers de la thyroïde qui n’absorbe pas l’iode,
  • Un protocole de chimiothérapie généralement utilisée contre le cancer anaplasique,
  • Les traitements ciblés avec, en fonction du type de cancer, des molécules comme le sorafenib, le lenvatinib et le vandétanib.

Les traitements peuvent être administrés seuls ou de manière combinée.

Voici une vidéo intéressante sur les possibilités thérapeutiques pour soigner un cancer de la thyroïde :

 

 Ces thérapies contre les cancers de la thyroïde sont déterminées en fonction de la nature de la tumeur, de sa localisation, ses caractéristiques (son grade = son agressivité, son stade = son état de propagation) et de l’état général du patient.

C’est une commission pluridisciplinaire (RCP) qui va établir le programme de soins du patient. Elle regroupe des spécialistes de domaines complémentaires : des oncologues, des radiologues, des radiothérapeutes, des chirurgiens, des pharmaciens hospitaliers. C’est cette commission pluridisciplinaire qui va proposer le traitement au patient.

 

Iode 131 et cancer thyroïde

L’utilisation de l’iode 131 dans le traitement du cancer de la thyroïde est une forme de radiothérapie systémique, c’est-à-dire, qui va avoir un effet global, sur tout le corps. L’administration de l’iode 131 se fait par voie orale, sous forme de gélule.

Le traitement se fait après une chirurgie de la thyroïde pour compléter son action. L’iode radioactif va détruire les cellules cancéreuses restantes, même celles qui ont potentiellement migré de leur site d’origine (cancer primitif). Les gélules d’iode 131 permettent ainsi de prévenir les éventuelles métastases ou d’agir sur celles déjà présentes.

L’iode 131 ne permet pas de traiter toutes les formes de cancers de la thyroïde. Votre équipe médicale vous proposera peut-être de faire un essai pour observer les capacités d’absorption de l’iode par les cellules cancéreuses.

Si ce traitement vous est proposé, demandez à votre équipe médicale quelle est la préparation à suivre avant la thérapie pour qu’elle soit la plus efficace possible. Il est souvent recommandé de diminuer le taux d’iode présent dans votre corps en suivant un régime alimentaire spécifique dans les semaines précédant l’administration de l’iode 131.


Crédits photo de l’article de présentation du cancer de la thyroïde : (c) Nobilor- Fotolia.com

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