Le cancer du péritoine et les tumeurs primitives du péritoine sont rares (cancer naissant dans les cellules du péritoine). En revanche, certaines métastases d’un cancer d’un autre organe peuvent se développer dans le péritoine.
Les informations qui suivent sur les tumeurs du péritoine sont données à titre informatif et sont destinées à vous permettre d’avoir des éléments pour dialoguer avec votre équipe soignante.
Quand le diagnostic du cancer est tombé pour moi, j’ai été d’abord totalement sonnée. Puis, j’ai mis toute mon énergie à trouver des réponses à mes questions et des solutions aux problèmes que me posait le cancer. Mais attention, pour tout ce qui relevait du traitement, j’interrogeais seulement mon équipe soignante. En revanche, pour tous les aspects extra-médicaux que le cancer touche (ou fait exploser), j’ai trouvé des solutions et appliqué des astuces pour alléger mon quotidien.
C’est dans cet esprit que j’ai fait ce site, puis écrit mon livre pour les personnes malades et les proches qui sont, à leur manière, également touchés par le cancer.
Commençons par poser ensemble le contexte des tumeurs péritonéales :
Le péritoine : qu’est-ce que c’est ?
Le péritoine est la couche, mince et solide, qui recouvre les organes de l’abdomen. Il est composé de deux couches : le feuillet pariétal et le feuillet viscéral. Il a pour fonction principale d’éviter les infections.
Quels sont les types de tumeurs du péritoine ?
Une tumeur du péritoine peut être bénigne, c’est-à-dire, qu’elle n’aura pas la capacité de former des métastases.
Concernant les tumeurs cancéreuses, il existe plusieurs types de cancer du péritoine :
- Le mésothéliome péritonéal,
- Le pseudomyxome péritonéal (souvent d’origine ovarienne),
- Le carcinome séreux primitif,
- Les tumeurs desmoplastiques
- Les psammocarcinomes du péritoine
- Les carcinoses péritonéales qui concernent 6 000 personnes par an en France et dont le taux de survie est sensiblement augmenté grâce au traitement CHIP,
- …
Ce sont les cancers les plus nombreux. Il peut y en avoir d’autres beaucoup plus rares.
Les cancers primitifs du péritoine se distinguent des cancers secondaires (métastases), venant des cancers digestifs et gynécologiques, comme cela est expliqué dans cette vidéo de l’Institut de Cancérologie de l’Ouest :
Causes du cancer du péritoine, symptômes et diagnostic
Les causes de l’apparition d’un cancer sont souvent très floues. Le cancer est fréquemment présenté comme une maladie multifactorielle.
Les causes du cancer du péritoine ne sont pas bien identifiées à ce jour.
Pour le mésothéliome péritonéal, trois causes sont retenues à ce jour : l’exposition à l’amiante, au minéral érionite (fibres semblables à l’amiante) et aux rayons ionisants.
Quels sont les symptômes du cancers du péritoine ?
La plupart des cancers avancent de manière silencieuse, les signes annonciateurs apparaissent comme tout à fait anodins ce qui rend le dépistage précoce difficile. Pour les tumeurs malignes du péritoine, les symptômes les plus classiques sont :
- Gènes et/ou douleurs abdominales,
- Nausées,
- Vomissements,
- Douleurs à avaler,
- Perte de poids inexpliquée,
- Perte d’appétit,
- Troubles digestifs,
- Occlusion intestinale,
- Enflure de l’abdomen,
- Une ascite (de l’eau dans le ventre) comme sur la photo suivante :
Comment se fait le diagnostic d’une tumeur cancer du péritoine ? Quel est le dépistage ?
Le dépistage du cancer du péritoine se fait de différentes manières souvent complémentaires.
Après un examen clinique (dont la palpation de l’abdomen) et un échange sur les symptômes perçus par le patient, un médecin pourra demander des examens pour confirmer ou infirmer le diagnostic du cancer du péritoine :
- Analyse de sang avec numération formule sanguine,
- Radiographie des poumons,
- Échographie abdominale,
- Scanner ou tomodensitométrie qui permet d’évaluer la propagation du cancer du péritoine aux ganglions et tissus voisins,
- Parfois une I.R.M.,
- Scintigraphie osseuse,
- …
En fonction des résultats obtenus, une biopsie pourra être effectuée. La biopsie permet de prélever des tissus pour les étudier au microscope, déterminer leur nature (cancéreuse ou pas) et identifier précisément la nature de la tumeur.
Péritoine : Stade du cancer primitif et évolution en métastases (stade 4)
Le bilan d’extension du cancer et la biopsie vont permettre d’identifier la tumeur, son grade (sa capacité à se développer) et son stade. Il y a 4 stades du cancer. Le premier stade indique une tumeur de moins de 2 cm localisée. Le stade 2 signifie que la tumeur est de taille plus importante. Le troisième stade constate que des cellules tumorales sont présentes dans les tissus voisins. Un cancer du péritoine de stade 4 veut dire que des tumeurs secondaires se sont formées à distance du cancer primitif. Ce sont les métastases.
A mon sens, en tant que patient, il faut se détacher des « pronostics » et taux de survie. Il est communément admis qu’un cancer de stade 1 se soigne mieux qu’un cancer de stade 4. Cela étant, la vie des personnes malades ne peut pas être réduite à des statistiques. La clé est la bonne réaction de l’organisme aux traitements et l’efficacité de ces derniers.
Ainsi, il est particulièrement important de se renseigner sur les dernières avancées thérapeutiques, auprès des centres de référence de lutte contre le cancer notamment.
De manière générale, la priorité à la recherche publique sur les traitements du cancer est aussi un ressort fondamental pour la guérison des malades.
Que faire face à un cancer du péritoine et ses traitements ?
Face au diagnostic du cancer et aux traitements, un fort sentiment de solitude et de désarroi est ressenti.
Au niveau du diagnostic et du traitement pur, les médecins sont là pour répondre. Ce sont les seuls interlocuteurs légitimes pour le traitement, son suivi et l’analyse de l’évolution de la maladie.
En revanche, pour les aspects extra-médicaux, les informations sont difficiles à avoir, les conseils flous. Les soi-disant aides se révèlent souvent peu adaptées. C’est pour remédier à ce vide que j’ai écrit mon livre Mieux vivre le cancer : La Bible. Je l’ai conçu comme une boite à outils complète pour partager avec vous :
- Tous les moyens d’atténuer les effets secondaires des traitements contre le cancer,
- L’ensemble des ressources disponibles pour affronter le diagnostic du cancer et s’approprier le traitement,
- Les techniques indispensables pour fédérer ses forces et celles de son entourage.
Redevenir acteur de sa vie est une clé pour mieux vivre le cancer et ses conséquences sur tous les aspects de sa vie. Avec mon livre, vous aurez enfin des réponses pratiques à toutes vos questions. C’est un ouvrage unique qui atteint son objectif avec un taux de satisfaction de 98 %. Mon guide de référence Mieux vivre le cancer : La Bible est disponible en format papier sur Amazon, et sur ce site en format numérique avec un téléchargement immédiat.
Les traitements du cancer du péritoine expliqués
Il existe plusieurs types de traitements pour combattre les tumeurs cancéreuses du péritoine :
- la chirurgie est le traitement le plus classique,
- la chimiothérapie en intraveineuse, parfois intrapéritonale ou CHIP ou encore Chimiothérapie intrapéritonéale Pressurisée par Aérosols (nouvelle technique d’administration de la chimiothérapie),
- la radiothérapie externe,
- …
Les traitements peuvent être administrés seuls ou de manière combinée.
Ces thérapies contre le cancer du péritoine sont déterminées en fonction de la nature de la tumeur, de sa localisation, ses caractéristiques (son grade, son stade), de l’état général du patient.
C’est une commission pluridisciplinaire (RCP) qui va établir le programme de soins du patient. Elle regroupe des spécialistes de domaines complémentaires : des oncologues, des radiologues, des radiothérapeutes, des chirurgiens, des pharmaciens hospitaliers. C’est cette commission pluridisciplinaire qui va proposer le traitement au patient.
Les patients suivant un traitement contre le cancer du péritoine sont des sujets à risque concernant la thrombose veineuse, et sa complication majeure : l’embolie pulmonaire. Si vous êtes concerné, parlez à votre médecin de vos possibilités pour réduire ce risque (prise d’anticoagulants type héparine, port de bas de contention, etc.).
Choisir son hôpital et ses médecins
A mon sens, face au cancer, il ne faut rien laisser au hasard.
Ainsi, sur tout le territoire français, il y a des centres de référence de lutte contre le cancer. Ces sites ont deux pôles de lutte contre le cancer : la recherche et l’administration des traitements. Ce sont les centres unicancer. Il y en a une vingtaine en France. Parmi eux, il y a l’hôpital Curie, l’Institut Gustave Roussy, le centre Baclesse.
Le cancer du péritoine est une pathologie très rare, il n’y a pas de multiples spécialistes sur cette maladie.
Si vous le souhaitez, une fois le diagnostic établi, il est important de se rapprocher de ces spécialistes. Lors de ces démarches, il vous faudra avoir l’ensemble de vos éléments médicaux (analyses et résultats des examens passés, résultats de la biopsie) pour pouvoir en transmettre la copie au centre de référence. Votre médecin traitant peut vous aider dans cette démarche.
Un témoignage sur le cancer du péritoine : guérir d’une carcinose péritonéale ?
Dans le très bon magazine Que Choisir Santé n° 97 publié en septembre 2015, Jacqueline explique son parcours face à un cancer du péritoine particulièrement agressif. Elle a reçu un traitement associant une chimiothérapie classique et CHIP.
Ce témoignage est, pour moi, à lire absolument si l’on est concerné par un cancer du péritoine. Il souligne l’importance d’être soigné dans un centre de traitements qui utilisent toutes les dernières découvertes en termes de thérapie contre le cancer.
Vous trouverez également d’autres ressources sur les tumeurs péritonéales :
- dans le réseau national de prise en charge des tumeurs rares du péritoine
- dans l’association contre les maladies rares du péritoine (Amarap)
Licence photo de l’article de présentation sur le cancer du péritoine : © visivasnc – Fotolia.com photo du cancer péritoine ascite : © rob3000 – Fotolia.com
Prenez fruits et légumes (1 bol par repas), bannir Nutella et biscuits
Chimio + 3 tisanes de Racines de Pissenlits améliore l état
Le curcuma avec une pincée de poivre noir
La racine d’Angélique
La racine de Bardane
Sont d autres anticancéreux puissants
Je cherche pour les doses à prendre selon le volume total du cancer
Merci Eric.
Votre médecin vous a confirmé qu’il n’y avait pas de contre-indications ou d’interactions médicamenteuses avec votre chimio ?
bonjour, mesdames les courageuses, également opéré en septembre 2015 du cancer ovarien, donc opération anciennement appelée la totale, je n’ai plus d’ovaire, d’utérus, de trompe, ect, et patatraque, je commence une chimio demain pour une carcinose périnétéale. apparemment une suite fréquente, mais bon ! à suivre je reviendrais sur le site .
Bonjour,
Merci de votre message.
Bon courage pour votre parcours. Prenez soin de vous.
Laetitia
Bonjour
ma soeur de 50 ans est atteinte d’une carcinose péritonéale du à un cancer des ovaires découvert en juin 2016, aprés 18 chimio, retour au point de départ, chirurgie impossible car cellules cancéreuses dans le tube digestif difficiles d’atteintes. alors re-chimio et puis.
Quelles sont les autres possibilités ? Existe t-il en France un établissement spécialisé ,
merci pour votre réponse
Bonjour,
Concernant les centres spécialisés dans la lutte contre le cancer, ce sont les centres de référence. Il y en a une vingtaine en France. La liste est ici :
http://www.unicancer.fr/le-reseau-des-centres-de-lutte-contre-le-cancer
Concernant les possibilités d’opération, je ne sais pas si cela peut s’appliquer à la pathologie de votre sœur, mais la radiothérapie stéréotaxique peut, parfois, opérer des tumeurs jusque-là considérées comme inopérables. Cela peut valoir la peine de demander l’avis d’un chirurgien.
Il y a aussi la CHIP qui combine chimio et chirurgie… mais je ne sais pas si cela peut s’appliquer à votre soeur.
Bien à vous
Bonjour,
mon pere est décédé le 17 juin 2016 d un carcinome peritoneal. J ai pensé à mon pere quand j ai lu votre témoignage. Je ne veux pas vous décourager mais sachez que la chimiotherapie fatigue beaucoup. Je connais de nom un centre novateur qui dépend de l hopital de Rennes. Mon père avait un petit espoir pour y subir un traitement mais son chirurgien lui a déconseillé. J espère que vous trouverez la meilleure solution.
Je suis moi même atteinte de la même chose depuis mars 2017. A ce jour j’ai fait 4 chimios et une opération est envisagée en juin à Bordeaux (Bergonié) alors que j’habite à 200 kms. Je n’ai jamais vu faire 18 chimios c’est étonnant en principe c’est 6.Ils vont m’enlevé l’utérus, les ovaires, les trompes, le grand épiploon et le péritoine. Une fois ouverte (à la verticale) ils verront s’ils doivent enlever autre chose l’opération doit durer 6 à 7 h. Mes marqueurs étaient de 130 pour le CA 125, 110 pour le CA 19-9 et le CE était dans les normes 2,6. Ses marqueurs ont-ils augmenté ou baissé ? Le traitement est-il bien approprié ?
je suis atteinte d’une carcinose péritonéale depuis février 2017
4 chimios avant intervention le 28/6
le 9 juin douleurs dans le ventre aux urgences ils ont passés un scanner avec injection et occlusion intestinale opération en urgences
ils ont maintenue l’opération du 28/6
enlever epiploon utérus ovaires nettoyer la veine cave et l’aorte par laparotomie
depuis rechimios (4) et terminer
marqueurs descendus à 9.4
j’espère voir bientôt la fin du tunnel
ensuite pendant un an 1 heure d’avastin tous les 3 semaines