L’étoposide est aussi connu sous le nom de Vepesid ®, VP-16 ou celltop ®. Il fait partie de la famille des antinéoplasiques et est un dérivé de la mandragore, plante médicinale. Cette molécule est utilisée dans le traitement de certains cancers du poumon, de leucémies, de cancers des testicules et des ovaires (notamment les tumeurs germinales), des lymphomes, etc.
Administration :
L’étoposide est plus connu sous forme de solution injectable, même si, les capsules permettant une prise orale existent.
Elle peut être associée à d’autres médicaments, comme ceux du protocole BEP (avec une chimio comprenant un dérivé du platine et de la bléomycine autre médicament de chimiothérapie). C’est le traitement que j’ai suivi pour traiter la tumeur vitelline de l’ovaire, cancer très rare) dont j’étais atteinte.
Même si j’ai eu ce médicament, cela ne me rend pas sachante. J’ai fait ce site et écrit mon livre pour aider les personnes malades du cancer et leurs proches à mieux vivre cette épreuve, autrement dit, à alléger ce qui peut l’être en leur donnant toutes les ressources existantes. Ainsi l’article que vous allez lire, comme tout ce que vous trouverez sur internet ne remplace jamais ce que vous dira votre médecin. Pour autant, servez-vous de ces informations pour établir un dialogue constructif avec votre équipe soignante et avoir des éclairages de ces professionnels. Vous gagnerez du temps et épargnerez votre énergie.
Comme je le dis souvent, mon site chimio-pratique.com est aussi le vôtre. N’hésitez pas à partager votre vécu en laissant un commentaire à la fin de cet article.
Définition d’une chimio vp16 / étoposide vue du patient
A mon sens, avant un traitement par étoposide et pour toutes les thérapies contre le cancer, il faut d’abord anticiper, autant que faire ce peut, les conséquences possibles sur la vie quotidienne. Celles liées au médical « pur » seront prises en charge par vos médecins.
Les précautions à prendre
Il y a d’abord, une organisation à poser. Un des moments charnières est le premier rendez-vous avec votre médecin-oncologue. Je fais partie de ces personnes qui pensent qu’un minimum d’anticipation permet d’aborder les choses plus sereinement. Ce qui est particulièrement important dans l’épreuve du cancer. Une astuce : quelques jours avant votre rendez-vous, gardez sur vous une liste avec les questions à poser et un crayon. Vous pourrez ainsi, les noter au fur et à mesure et être prêt le jour J. Vous trouverez une liste des questions incontournable dans mon livre unique.
Ensuite, il y a les éléments qu’il est bon de faire connaître à votre oncologue :
- L’ensemble de vos antécédents médicaux,
- L’exhaustivité de vos traitements actuels, même ceux sans ordonnance pris en automédication (aspirine, ibuprofène, vitamines, compléments alimentaires, plantes médicinales, et autres). Les interactions médicamenteuses sont une réalité, mieux vaut avoir un éclairage médical pour les éviter,
- Sur les soins avant chimio : devez-vous faire un bilan dentaire ? Une chambre implantable (PAC) est-elle prévue ?
De plus, informez votre médecin sur une grossesse en cours, votre méthode de contraception actuelle et votre potentiel futur désir de grossesse. Des mesures pour préserver votre fertilité pourront être étudiées.
Une fois que vos connaissez votre protocole de soin, il est également utile de vérifier qu’aucun de vos médicaments figure sur la liste des « médicaments à éviter », publiée tous les ans par Prescrire.org.
Par ailleurs, je vous conseille de lire attentivement la fiche VIDAL de l’étoposide avant les traitements et pendant.
Choix d’un traitement par étoposide (vp 16) et RCP
C’est l’identification de la tumeur qui est va déterminer le traitement à suivre. Ce critère peut être pondéré par d’autres éléments comme : l’étendue de la tumeur (son stade), son agressivité (son grade), l’âge du patient, etc.
Ce sont des spécialistes de plusieurs disciplines (oncologie, radiothérapie, pharmacie-hospitalière, chirurgien et même, parfois, informaticien) qui vont se réunir dans ce qui est appelé une Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP). Cette instance permet d’échanger les points de vue et facilite la mise en cohérence les différents avis liés au dossier du patient. Cela sécurise la détermination des traitements les plus adaptés.
Les effets secondaires de l’étoposide
Comme toutes molécules, l’étoposide a des effets secondaires.
Malheureusement, il n’y a pas de solutions miracles pour les faire disparaître. En revanche, il existe des ressources pour les atténuer. Vous trouverez dans mon livre, Mieux vivre le cancer : La bible, plus de 500 pages de trucs et astuces pour y faire face. Ce guide pratique est unique. Il est disponible sur Amazon et dans toutes les bonnes librairies.
Votre établissement de soin vous proposera aussi, certainement, un accompagnement spécifique sur ce sujet.
La liste suivante présente les conséquences indésirables les plus courantes de l’étoposide. Ces effets ne concernent pas tous les patients et leur intensité est très variable.
- Les troubles digestifs comme la diarrhée : buvez beaucoup, surtout de l’eau, adaptez votre alimentation (riz, carottes, bananes, …),
- Perte des cheveux : l’alopécie n’est pas forcément totale. Privilégiez une brosse très douce, coupez-vous les cheveux courts et évitez de les laver et les brosser dans les jours qui suivent la chimio,
- Nausées, vomissement, perte de poids : choisissez des aliments neutres, sans odeur. Votre médecin vous prescrira surement un antinauséeux,
- Apparition de bleus spontanée, saignements, selles noires : obtenez un avis médical rapidement,
- Fatigue,
- …
Lors d’une modification rapide de votre état comme :
- Des problèmes de respiration ou une respiration sifflante,
- Une douleur thoracique,
- Des démangeaisons, une éruption cutanée importante,
- Un gonflement du visage, d’un membre,
- Peau, yeux devenus jaunes,
- Urines foncées,
- Fièvre, frissons
Avertissez votre service d’oncologie immédiatement. Il vous faudra consulter un médecin sans attendre ou aller aux urgences.
En complément, voici une vidéo explicative sur la chimiothérapie et ses protocoles :
Crédits photo de l’article sur l’étoposide : © katty2016 – Fotolia.com