Le diagnostic de l’embolie pulmonaire est parfois très difficile.

En effet, les symptômes et les signes de l’embolie pulmonaire sont difficiles à appréhender alors même que l’obstruction de l’artère pulmonaire par un caillot sanguin (thrombus) constitue une urgence médicale absolue.

L’embolie pulmonaire est, souvent, mais pas systématiquement, une complication de la phlébite (thrombose veineuse). Cependant, elle peut aussi être gazeuse ou d’origine microbienne.

Tous les ans, en France, 100 000 personnes sont touchées par l’embolie pulmonaire. Elle peut avoir des conséquences gravissimes et nécessite une prise en charge médicale en urgence.

 

Comme vous le savez si vous me suivez via ma newsletter sur le cancer ou l’insuffisance veineuse, j’ai fait ce site en tant que patiente, pour donner à d’autres patients et leurs proches toutes les astuces, conseils et informations fiables pour mieux vivre sa santé. Pour moi, les patients ont un réel rôle à jouer dans le système de soins. Cependant, comme vous le savez également, rien de ce que vous pourrez lire ne remplace jamais un avis médical… et cela d’autant plus face à l’embolie pulmonaire.

 

Ainsi, voici les informations qui me semblent essentielles à connaître en cas d’embolie pulmonaire. Pour une lecture plus agréable, j’ai intégré plusieurs vidéos qui me paraissent intéressantes à connaître sur ce sujet.

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L’embolie pulmonaire : symptôme et traitement

La définition d’une embolie pulmonaire : une situation médicale toujours grave

L’embolie pulmonaire est l’obstruction d’une artère pulmonaire par un caillot sanguin aussi appelé thrombus. Ce caillot de sang en se constituant a d’abord provoqué une thrombose veineuse (phlébite) et migre des membres inférieurs vers les poumons.

Ce caillot de sang endommage le poumon atteint, empêche son bon fonctionnement et ne permet plus à l’organisme d’être correctement oxygéné.

L’embolie pulmonaire est une urgence médicale. Elle nécessite toujours l’hospitalisation.

En cas de suspicion d’embolie pulmonaire, il faut appeler le SAMU au 15 et limiter au maximum les mouvements de la personne concernée.

 

Pour expliquer le mécanisme de l’embolie pulmonaire, voici une vidéo de WhyDoc, que j’ai bien aimé, car très claire, sans chichi et efficace :

 

 

Le cas de la double embolie pulmonaire

Quand les deux poumons sont touchés, on parle d’une double embolie pulmonaire ou embolie pulmonaire bilatérale.

 

Les causes de l’embolie pulmonaire : souvent des situations à risque élevé

L’embolie pulmonaire peut survenir n’importe quand.

Cependant, certaines situations sont considérées comme fortement à risque. C’est notamment le cas quand on a un cancer et que l’on suit un traitement de chimiothérapie.

Les risques d’embolie pulmonaire sont également augmentés chez la femme enceinte et après un accouchement, notamment par césarienne. C’est également le cas chez les personnes qui ont été opérées récemment, qui sont alitées ou qui ont des antécédents de thrombose veineuse (phlébite).

Les risques d’embolie pulmonaire s’accroissent chez les personnes qui souffrent de troubles de la coagulation ou souffrants d’obésité.

Par ailleurs, lors d’un long voyage, le risque de phlébite et d’embolie pulmonaire est accentué. C’est le syndrome de la classe économique.

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L’embolie pulmonaire, définition et symptômes

Concrètement, l’embolie pulmonaire est une conséquence grave de la thrombose veineuse profonde aussi appelée phlébite. La difficulté essentielle de la thrombose veineuse profonde est que son diagnostic est difficile à poser. En effet, ses signes et symptômes sont peu spécifiques (douleur diffuse, œdème, inflammation et chaleur au niveau de la zone concernée, …).

Voici la définition en vidéo des causes d’une embolie pulmonaire par le Professeur Sanchez de l’hôpital Georges Pompidou :

 

 

Symptômes de l’embolie pulmonaire et la phlébite (thrombose veineuse)

La phlébite – appelée également thrombose veineuse ou thrombophlébite – peut atteindre une veine superficielle (à la surface de la peau) ou profonde. Les cas de phlébites profondes sont les plus redoutés. Le caillot sanguin, qui s’est initialement formé dans une veine, va se détacher et remonter avec le sang vers le cœur. Ce dernier va propulser le caillot vers les artères pulmonaires provoquant l’obstruction.

 

Voici une vidéo explicative sur les symptômes et la définition d’une embolie pulmonaire :

 

Symptôme et signe de l’embolie pulmonaire

L’embolie pulmonaire n’a pas toujours de symptôme très clair, d’où une difficulté certaine de diagnostic.

En cas de doute, il est impératif d’avoir un avis médical.

Tout élément qui pourra préciser le contexte sera également utile au médecin pour poser un diagnostic : toux persistante, fièvre prolongée, long voyage, immobilisation prolongée, etc.

Il faudra également mentionner des antécédents personnels de santé (phlébite, cancer, varices, troubles de la coagulation, accouchement surtout par césarienne …) qui sont des facteurs de risque.

Les symptômes et signes de l’embolie pulmonaire sont :

  • Une douleur d’un côté du thorax,
  • Des difficultés à respirer,
  • Toux avec crachats de sang,
  • Une accélération du rythme cardiaque,
  • Doigts et lèvres aux extrémités bleues,
  • Malaise,
  • Syncope,
  • Chute de tension.

 

Voici les explications du Docteur Kierzek sur les symptômes de l’embolie pulmonaire dans le Magazine de la Santé :

 

La pose de diagnostic de l’embolie pulmonaire avant le traitement

Le diagnostic va d’abord se baser sur un examen clinique avec auscultation des jambes pour déterminer la présence d’une thrombose veineuse.

Puis des examens seront demandés : écho-doppler veineux, numération de la formule sanguine, dosage sanguin des D-dimères, angioscanner.

Parfois, des examens complémentaires sont effectués : électrocardiogramme, échographie cardiaque, etc.

 

Voici une vidéo explicative de l’embolie pulmonaire et de sa prise en charge, faite par Allo Docteur :

 

 

Le cas de l’électrocardiogramme (ecg) pour diagnostiquer l’embolie pulmonaire

L’ecg fait partie du panel d’examens disponibles en cas d’embolie pulmonaire. Cependant, si l’ecg se révèle normal, ce résultat n’exclut pas la présence d’un caillot dans les poumons. L’électrocardiogramme ne permet d’étayer le diagnostic de l’embolie que dans moins de 20 % des cas.

 

Embolie pulmonaire : que faire ?

En cas de suspicion d’embolie pulmonaire, il faut impérativement appeler le SAMU pour aller aux urgences. Il est impératif de rester allonger le temps du transport pour éviter la migration du caillot sanguin.

Aux urgences, un examen clinique sera effectué avec inspection des mollets pour confirmer ou infirmer la présence d’une phlébite.

Des analyses seront faites avec une prise de sang et des examens d’imagerie (doppler, scanner, scintigraphie).

En fonction du diagnostic, des anticoagulants pourront être donnés.

Une fois l’embolie pulmonaire traitée, n’hésitez pas à discuter avec votre médecin de l’opportunité de porter des bas de contention.

 

Le traitement d’une embolie pulmonaire : objectif détruire le caillot de sang dans les poumons

Une embolie pulmonaire se traite en milieu hospitalier et nécessite une hospitalisation.

Le traitement de l’embolie pulmonaire se fait par administration d’anticoagulant comme de l’héparine ou de pentasaccharide, d’antivitamine K. Il peut également y avoir, parfois, un traitement fibrinolytique ou d’une intervention chirurgicale (embolectomie).

Le port d’une compression élastique (type bande ou chaussette de contention) est demandé dans le traitement d’une thrombose veineuse profonde et dans les situations à risque élevé.

Si vous êtes une femme, avec des antécédents de phlébite, il vous faudra porter une attention particulière au choix de votre contraception.

En situation de maintien, vos médecins pourront également vous conseiller le port d’une contention adaptée à votre pathologie veineuse.

 

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