Cher lecteur,
Aujourd’hui, Ulysse vient nous relater son parcours de soin où la prise en charge par le centre hospitalier a été exemplaire. C’est assez rare pour être souligné et cela fait du bien de savoir que certains établissements ont un comportement et un professionnalisme irréprochable.
Le témoignage d’Ulysse souligne aussi très bien que, face au cancer, il est très utile d’essayer de tisser des liens avec d’autres patients et l’équipe médicale. Cela permet de mieux vivre le traitement en se sentant mieux, tout simplement.
Le parcours d’Ulysse, face au cancer de la vessie
Bonjour,
Je vous donne mes impressions suite à la chimio et l’opération d’ablation de la vessie que j’ai subies l’an dernier.
En fait, je n’ai pas eu ou ressenti d’obstacles lors de la chimio et lors de l’opération. Je fais aussi partie d’une étude sur ce type de cancer.
Dès la connaissance du diagnostic et la visite auprès du chirurgien urologue, j’ai été pris en charge par son service pour évoquer les différentes opérations possibles et on m’a fait rencontrer d’anciens cancéreux.
Je me suis beaucoup investi et j’ai beaucoup dialogué avec tout le corps médical du service urologie pendant l’opération et du service oncologie du CHRU de Strasbourg. Médecins, internes, diététicienne, infirmiers et infirmières, auxiliaires médicales étaient tous disponibles et répondaient clairement à mes questions et demandes. J’en profite pour encore les remercier.
Comme je l’ai mentionné, j’ai été et suis encore soigné dans le cadre d’une étude médicale. Ceci a renforcé la rigueur du traitement : respect des horaires, des dates, suivi par l’oncologue responsable de l’étude. Anecdote, une infirmière m’a dit :
Ah vous êtes dans une étude alors on fera davantage attention….
Actuellement le suivi est sur 5 ans, au cours des 3 premières années, scanner tous les 4 mois puis tous les 6 mois. Les RV sont pris par le service d’oncologie et sont prioritaires.
Je conseillerais donc à des patients pouvant entrer dans le champ d’une étude de le faire. De toute façon, on peut toujours l’abandonner.
De plus, l’association « L’Alsace contre le cancer » est très active et en plus des conseils, avis, discussions, organise des rencontres, des séances de yoga, Taï chi à l’hôpital et d’autres activités. Seule la nourriture sous-vide de l’hôpital était détestable. J’ai même eu des écœurements avec une omelette et depuis l’odeur des oeufs me fais fuir.
Je voulais aussi insister sur le fait qu’il convient de s’impliquer très fortement et de demander des explications, de dialoguer avec le personnel médical. Il me semble que d’autres patients qui ne « s’intéressaient » pas à leur traitement et à leur maladie, n’avaient pas de contacts particuliers avec le personnel médical et vivaient différemment, plutôt difficilement, leur traitement.
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