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Alerte sur les médicaments

Traitement du cancer et pénurie de médicaments

 Les pénuries de médicaments se multiplient au sein des officines. Pour faire face, les équipes soignantes mettent en place des traitements de substitution… mais qui ne garantissent pas la même sécurité pour les patients déjà bien éprouvés par le cancer.

Pénurie de médicaments : le cas de l’anticancéreux Caelyx

Nombre de patients ont pu commencer leur protocole de soins avec l’anticancéreux Caelyx, fabriqué par le laboratoire Janssen. Devant les difficultés d’approvisionnement survenues depuis septembre 2011, un traitement de substitution a été mis en place. Malheureusement, ce dernier est beaucoup moins bien toléré au niveau cardiaque. Les difficultés d’approvisionnement de cet anticancéreux proviennent de l’arrêt de la production de ce produit pharmaceutique dans l’unique usine fabricante, aux Etats-Unis.

 

Des pénuries de médicaments toujours plus nombreuses

Depuis 2009, le nombre de médicaments en rupture de stock ne cesse de croitre. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a répertorié plus de 200 dossiers de ruptures de stock fin 2013. A cela s’ajoute des difficultés d’approvisionnement qui se concrétisent au quotidien par un délai d’obtention d’un médicament dépassant 72 heures.

Le Conseil de l’ordre des pharmaciens avait déjà lancé une alerte en 2012

« Depuis 2006, les professionnels de la santé constatent une hausse importante du nombre de ruptures d’approvisionnement, ce qui conduit à des situations hautement problématiques, d’autant plus quand le produit de remplacement est également en rupture ou le devient rapidement ».

 

Continuité des traitements, médicament et profit : l’équation impossible ?

Ce qui est fréquemment pointé du doigt pour expliquer ces situations à risque est la complexification des processus de fabrication des médicaments et la volonté de maximisation des profits de l’industrie pharmaceutique.

Aujourd’hui près de 80 % des principes actifs des médicaments sont fabriqués hors du sol européen et fréquemment en Inde ou en chine. Il y a trente ans, ce taux était de 20 %. Le monde change, la vie du médicament évolue avec lui. C’est un processus logique mais le résultat n’est pas forcément « normal » pour les patients.

Les chaînes de fabrication sont optimisées et calibrées pour faire face à une demande normée. En cas d’augmentation de la demande, la pénurie s’installe. Les demandes aléatoires ne sont plus prises en compte par le système de fabrication des médicaments.

A cela s’ajoute les particularités locales, comme le conditionnement du médicament par exemple propre à chaque pays, qui ajoutent du délai à l’approvisionnement.

Enfin, 15 % des difficultés d’approvisionnement sont dû à la raréfaction de la matière première.

 

Le médicament un produit pas tout-à-fait comme les autres

Face à ce problème récurrent, les solutions existent. L’Académie de pharmacie propose de rapatrier certaines matières premières indispensables en Europe. Un mouvement qui va à l’encontre de la mondialisation généralisée mais qui aurait l’avantage d’un peu plus de maîtrise et de contrôle de la chaine de fabrication.

Le ministère de la santé a également créé un groupe de travail sur ces questions.

En attendant, il n’est pas tout-à-fait déraisonnable de la part des autorités publiques nationales et européennes de mettre en place des mesures pour que les patients puissent bénéficier d’une sécurité des soins maximale. Et ces mesures tardent à se concrétiser ; malheureusement pour les patients.

En lisant le très bon blog de la gynécologue Missfrottis, j’ai découvert que ce médecin donne une astuce pour obtenir les médicaments en rupture de stock.

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