La morphine est une aide incontournable pour toute personne ressentant des douleurs sévères.
Pour les personnes malades du cancer, que cela soit pour le post-opératoire ou parfois, pour les douleurs chroniques, la morphine fait partie des possibilité de prise en charge de la douleur.
Au commencement, la morphine a pour racine étymologique Morphée, le dieu grec des rêves, fils de Somnus, le Dieu du sommeil.
Les propriétés hypnotiques de cette substance ont été identifiées par un pharmacien allemand Friedrich Wilhelm Adam Sertürner par des expériences qu’il a réalisé sur son chien… qui est décidément le meilleur ami de l’homme.
Le docteur Friedrich Wilhelm Adam Sertürner a publié les résultats de ses travaux de 1805 à 1817. L’introduction de la morphine en médecine a pu commencer.
Dans cet article, je vais vous présenter ce qui me semble indispensable à connaître pour les personnes malades du cancer et l’usage de la morphine pour avoir moins mal.
Par ailleurs, en complément des lignes qui vont suivre sur la morphine et les douleurs, j’ai rédigé un article sur le thème spécifique de « douleur au dos et cancer« .
Traitement de la douleur : qu’est-ce que la morphine ?
La morphine est un opiacé, c’est un dérivé de l’opium de la fleur du pavot.
L’invention de l’aiguille creuse en 1850 par Charles PRAVAZ, un médecin lyonnais, va permettre les injections intraveineuses de morphine. Elles sont initialement destinées aux blessés sur les champs de bataille, notamment lors des amputations lors de la guerre contre la Prusse en 1870. Donnée sans précaution, les premiers cas de dépendance à la morphine seront étudiés et identifiés sous le terme de « toxicomanes ».
Depuis, une compréhension de la structure moléculaire de la morphine, une plus grande maîtrise de son utilisation associées aux différents progrès de la médecine en font un remède de référence pour lutter contre la douleur.
En tant que patiente, il me semble que le cas du cannabis thérapeutique devrait également être plus largement prescrits pour soulager les douleurs chez les patients ayant un cancer. Toute substance a des effets indésirables : le cannabis, comme la morphine, comme le paracétamol (une des premières causes de greffe de foie).
Le tout s’est de tirer aux maximum les avantages de ces substances anti-douleurs, en en limitant leurs inconvénients. C’est là que la science et l’art des soignants (médecins, pharmaciens) entrent en œuvre, pour la plus grande reconnaissance des patients que nous sommes tous.
Qui décide du traitement antidouleur par morphine ?
C’est forcément un médecin qui va décider du traitement antidouleur par morphine et de sa dose. Cela peut-être un oncologue, un anesthésiste, un algologue. En effet, l’algologie est la spécialité de médecine consacrée à la lutte contre la douleur.
Au niveau des douleurs chroniques, comme cela peut-être le cas lors des traitements contre le cancer, consulter dans un centre antidouleur est une ressource dont il est dommage de se priver. Pour une première consultation, il sera nécessaire d’apporter avec vous votre dossier médical. Vous pouvez également demander à votre oncologue ou radiothérapeute d’adresser un courrier à l’algologue de votre choix.
Le traitement antalgique (antidouleur) par morphine est lié à l’intensité de la douleur et non au stade d’avancée de la maladie.
Chez le patient, comment est administrée la morphine ?
Pour lutter contre le douleur chez les malades du cancer, la morphine peut être administrée de plusieurs manières :
- Intraveineuse,
- Sous-cutanée,
- Péridurale,
- Intrathécale,
- Per-os (voie orale) en comprimé, gélule, solution buvable, sirop, …
- Patch,
- …
L’introduction de la pompe à morphine a révolutionné l’administration de cet antalgique pour les patients. Le patient peut doser son besoin de médicaments antalgiques en fonction de la douleur ressentie et en écartant tout risque de surdosage.
À condition que cette pompe soit bien branchée…
Quels sont les effets secondaires de la morphine ?
La dépendance est l’effet le plus connu même si aujourd’hui des antalgiques, en respectant scrupuleusement les indications médicales, il est totalement écarté.
Pour le patient, les effets secondaires les plus classiques de la morphine sont :
- La constipation,
- La rétention des urines (difficulté à uriner),
- Les nausées surtout au début du traitement,
- Une somnolence,
- Une respiration ralentie.
Vous trouverez dans mon livre Mieux vivre le cancer : La Bible, les moyens de combattre ces effets secondaires. C’est la partie la plus appréciée de mes lecteurs.
Des allergies à la morphine peuvent apparaître chez les patients. C’est rare, mais cela arrive. En cas de gonflement, démangeaisons, éruptions cutanées, … il faut immédiatement contacter le SAMU, son médecin ou aller aux urgences.
Contre les douleurs, y a-t-il des alternatives à la morphine ?
Si la morphine est un antidouleur puissant et de référence, il n’est pas le seul. Des alternatives peuvent être proposées par votre médecin en fonction de votre besoin.
De manière complémentaire, certaines médecines douces ont également des propriétés pour lutter contre les douleurs chroniques. C’est notamment le cas de l’auriculothérapie, discipline à laquelle j’ai consacrée un développement entier dans mon livre Mieux vivre le cancer : La Bible (disponible sur Amazon et dans toutes les bonnes librairies).
Mon livre est LE livre de référence face aux pathologies cancéreuses.
Pour conclure, je vous propose de visionner ce reportage sur la douleur et les moyens de les soulager. Il a été fait par l’émission Enquête de santé :
licence photo sur la douleur et la morphine : © frank peters – Fotolia.com
Bonjour,
je viens de me faire opéré d’une tumeur ganglionnaire (amydale) et ils ont prélevé un peu de la langue ( ce qui me fait le plus mal) ils m’ont donné 5 mg toute les quatre heure et cela ne fait aucun effet..je dois aller voir mon généraliste et j’aimerai qu’elle m’augmente la dose.Alors la question est combien peut on me donner comme dose (mg) pour me soulager,le temps de la cicatrisation.Merci
Bonjour,
Il n’y a qu’un médecin qui pourra répondre à votre question. Le dosage dépend de paramètres propres à votre situation médicale.
Cela étant, vous pouvez recontacter le service de chirurgie en leur indiquant que le dosage actuel est inefficace et que vous souffrez; pour qu’il vous fasse une nouvelle prescription.
Parfois les médecins généralistes hésitent à modifier la prescription de l’hôpital.
Bien à vous
J’ai deux cancers insoignables de la peau me déclare le chef de l’hôpital en hématologie
Bonjour,
Peut-être serait-il positif de vous rapprocher d’un centre de référence de traitement contre le cancer. Cela peut-être intéressant à deux niveaux :
– avoir un second avis,
– étudier la possibilité de participer à des essais cliniques, s’il y en a concernant vos pathologies et si cela vous intéresse.
Il y a une vingtaine de centres de référence de lutte contre le cancer en France. Ils sont répartis un peu partout et vous en trouverez la liste ici .
Votre médecin traitant pourrait également vous aiguiller dans vos démarches.
Bien à vous