La définition d’un PAC (chambre implantable / port-a-cath pour la chimiothérapie) est :

C’est un cathéter veineux posé sur une voie veineuse centrale, en passant par une veine jugulaire. Son utilisation est indiquée lors de l’administration de molécules avec des effets puissants. Ce système est aussi appelé Port-a-cath ou PAC.

Concrètement, pour le patient, cela permet de « piquer » directement dans le boitier du dispositif. Cela permet de préserver les veines des bras des piqûres, mais aussi, de la toxicité des médicaments de chimiothérapie.

Lors des traitements contre le cancer, les avantages du PAC sont très importants et rendent service.

Cela étant, comme rien n’est simple dans la vie – et encore moins en ce qui concerne la santé – le fait de porter un Port-a-cath peut être la source de multiples complications. C’est le cas pour tous les cathéters centraux, comme le picc-line qui peut aussi avoir des complications multiples.

À mon sens, en tant que patient, il faut que votre équipe médicale (ce sont souvent les infirmiers) vous explique clairement les points de vigilance à connaître en tant que porteur d’une chambre implantable. D’expérience, c’est rarement fait.

complication de la chambre implantable et solutions

Problèmes avec un PAC : Quelles sont les solutions ?

Cet article, mon site « conseils de patient de chimio-pratique » et mon livre ont cet objectif :

Donner aux malades du cancer et aux aidants, toutes les informations indispensables pour alléger le quotidien.

 

Ce point est essentiel pour mieux vivre l’épreuve du cancer. Cela n’efface pas la maladie, mais permet d’être mieux armé face à elle.

Sommaire de l’article sur les complications d’une chambre implantable pour la chimiothérapie (PAC) :

Les complications lors de la pose du PAC (principalement des douleurs)

Chambre implantable pour chimio : quelles sont les complications à son utilisation ?

Quelles sont les complications et les douleurs lors de la pose d’un pac (chambre implantable) ?

Normalement, votre chirurgien vous détaillera en consultation comment se fait la pose d’un pac pour la chimiothérapie.

Cette intervention est réalisée le plus souvent sous anesthésie locale. Cela permet de limiter le risque lié à l’anesthésie. L’opération consiste à placer le boitier (la chambre implantable) sous la peau et à le relier à un gros vaisseau (une grosse veine) grâce au cathéter veineux central. L’ensemble du dispositif forme le Port-a-cath. L’implantation classique du dispositif est situé au niveau de l’épaule, à la base du cou. Son accès pour les ponctions et les injections est facile et pratique.

Il arrive que la pose du pac ne réussisse pas, car le chirurgien ne peut pas trouver la veine. Cette situation est très rare. Dans ce cas, la technique chirurgicale consiste à poser la chambre implantable de l’autre côté.

Outre ce cas, il y a deux autres complications fréquentes lors de la mise en place d’un pac pour la chimiothérapie chez les patients.

 

Une complication fréquente : Quand la chambre implantable est douloureuse…

Très souvent, pour les médecins, la pose de la chambre implantable, tout comme la vie avec un pac, ne doit pas provoquer de douleur.

Autrement dit, toute douleur avec un pac est anormale.

C’est pourquoi, il est important de signaler les douleurs provoquées par le PAC que vous ressentez.

Il y en a de plusieurs sortes.

D’une part, lors de la pose du PAC, la zone de « travail du chirurgien » est anesthésiée. Si vous avez mal, il faut le dire au médecin. Cela peut être une réaction au produit anesthésiant (intolérance, allergie, …) utilisée lors de l’implantation des chambres. Une douleur lors de la pose du PAC peut également signifier qu’il faut revoir les dosages de l’anesthésie locale et les soins.

D’autre part, immédiatement après la pose du PAC, quand les effets de l’anesthésie se dissipent, il est possible de ressentir des douleurs (normalement légères) au niveau de la zone de la chambre implantable.

Elles doivent rester de l’ordre du supportable et ne doivent pas excéder 24 heures. Si vous devez commencer votre traitement dans la foulée, informez-en votre médecin.

Enfin, certains patients affirment que la vie avec une chambre implantable est difficile, pénible, en raison des douleurs provoquées par le pac.

À mon sens, si c’est le cas, il faut s’en remettre directement à son oncologue et à son chirurgien pour d’éventuelles adaptations du traitement.

Pose d’une chambre implantable (PAC) et hématome ou bleu

Le fait de mettre une chambre implantable peut provoquer un hématome.

C’est une situation peu fréquente chez les patients lors de la pose du pac.

Il faudra surveiller l’évolution de cet hématome qui doit disparaître au bout de quelques jours.

Si ce n’est pas le cas, si l’hématome devient dur et douloureux, il est nécessaire de contacter votre chirurgien pour qu’il puisse identifier les causes la dégradation constatée et limiter le risque.

Cela d’autant plus, si les délais entre la pose de la chambre implantable (pac) et la chimiothérapie sont courts.

En cas de douleurs lors de l’injection de la chimiothérapie dans la chambre implantable, il faut que l’infirmière vérifie le bon positionnement de l’aiguille.

Les complications liées à l’utilisation de la chambre implantable pour la chimiothérapie (PAC / CIP)

Il y a des complications du pac qui ne peuvent pas être évitées.

Mais il y a aussi des complications qui peuvent être évitées grâce à des bonnes pratiques et des soins précis.

Voici une vidéo sur les bonnes pratiques de la chambre implantable qui les explique clairement :

Chambre implantable et le risque d’infection : l’action de l’infirmier pour les réduire

Les infections avec une chambre implantable peuvent être très dangereuses, car les germes peuvent se propager dans l’organisme très rapidement.

C’est pour cela que le patient doit signaler toute fièvre (même autour de 38°C ), frissons, œdème (gonflement), maux de tête et autres à son équipe soignante. En effet, tous ces signes peuvent faire penser à une infection. Ce qui peut-être très grave pour la santé des malades.

Éviter les infections de la chambre implantable est très important. La plupart des mesures sont liées aux gestes infirmiers qui doivent suivre des procédures rigoureuses. Et à mon sens, le patient doit aussi connaître les procédures d’hygiène et pratiques avec un pac, pour vérifier qu’elles sont bien respectées.

En cas d’infection majeure, le retrait de la chambre doit être envisagé rapidement. La décision est prise par le chirurgien. Ces mesures sont appliquées pour éviter la propagation de l’infection dans la veine et l’ensemble du corps.

Chambre implantable : quand le pac est bouché, comment le déboucher ?

À chaque début et fin de perfusion, l’infirmière vérifie le bon fonctionnement du pac avec un rinçage. Grace à un système de  ponction, le bon retour veineux à l’aide du aiguille spéciale est constaté. Cela permet aussi d’éliminer le risque de thrombose.

En effet, la thrombose du cathéter est un risque de santé pour les patients, très redouté par l’infirmier.

Il existe plusieurs techniques de rinçage. Le rinçage de la chambre implantable le plus efficace est celui du « rinçage pulsé ».

La chambre implantable est considérée comme bouchée quand il n’y a plus de flux, ni de reflux.

Dans ce cas, il existe une procédure pour déboucher les cathéters. Cela consiste à injecter un produit et le laisser reposer pendant 30 minutes. Cette procédure peut être répétée plusieurs fois.

Si le PAC est vraiment bouché, il faudra procéder à son ablation et son remplacement.

Extravasation et chambre implantable : fuite des médicaments de chimiothérapie

Avoir une extravasation de la chimiothérapie est une urgence médicale et doit être prise en charge immédiatement pour application d’un traitement efficace.

Dans le cadre du traitement contre le cancer, une extravasation est une fuite des produits de chimio dans les tissus voisins de la chambre implantable et du cathéter veineux central. Elle peut provoquer des lésions sur la peau.

Les produits de chimiothérapie sont irritants, parfois toxiques. En cas d’extravasation, il faut arrêter les perfusions et contacter le chirurgien en urgence.

Il faut toujours surveiller le site de la chambre implantable et signaler en urgence tout signe atypique comme : des brûlures, des picotements, des douleurs, un durcissement de la peau (induration), un gonflement (œdème).

PAC et chimio : ne pas se compliquer la vie, ni celles des infirmiers

Outre ces éléments médicaux, une des complications du pac est de ne pas l’intégrer à sa vie.

C’est-à-dire, considérer la chambre implantable comme un boulet, un poids qui altère la qualité de vie.

Dans ce cas, il y a plusieurs petites astuces à mettre en place. Je les détaille dans mon livre Mieux vivre le cancer : La Bible.

Parmi les astuces qui aident à supporter le PAC, il y a la sélection de vêtements pratiques et adapté les jours de perfusion.

Ainsi, choisissez systématiquement des vêtements qui s’ouvrent sur le devant et qui restent confortables.
C’est classiquement des chemises, en coton doux, qui permettent d’avoir accès à la chambre et d’être perfusé sans complication inutile.

Comme dans cet exemple, l’aspect pratique peut paraître anecdotique.
Cela étant, il permet d’alléger simplement la vie quotidienne.
Personnellement, je trouve qu’avoir de bons conseils, sérieux et rigoureux, font partie des indications qui facilitent les difficultés liées à la maladie.

 

Crédit photo de l’article sur les complications de la chambre implantable pour chimio / pac : Lela Johnson, pexels

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