La tumeur germinale est très rare.

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Elle est issue des cellules destinées à produire des ovules chez la femme, des spermatozoïdes chez l’homme.

Elles ont la particularité de bien répondre aux traitements disponibles (chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie) même à un stade avancé et d’affecter des personnes jeunes, voire des enfants.

Pour information, j’ai moi-même été soignée pour une tumeur vitelline de l’ovaire, qui fait partie de ce type de cancer.

Voici, les informations indispensables sur les tumeurs germinales.

Quelles sont les localisations des tumeurs germinales ?

Les tumeurs germinales peuvent être localisées :

  • Au niveau du testicule chez l’homme : 95 % des tumeurs malignes testiculaires sont des tumeurs germinales,
  • Au niveau des cellules l’ovaire de la femme : 3 % des cancers de l’ovaire sont une tumeur germinale maligne. Ces pathologies sont plus fréquemment détectées à la puberté. Il existe des centres de référence (donc des hôpitaux spécialisé) pour traiter les tumeurs germinales malignes de l’ovaire. C’est notamment l’Institut Gustave Roussy (IGR) à Villejuif ;
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Tumeur germinale : tout savoir de ces cancers rares

  • En haut du cou, sur la base du crâne,
  • Au niveau du médiastin antérieur (cœur, aorte, veine cave,…)
  • Au niveau de l’abdomen dans l’espace retropéritonéal,
  • Dans la région sacro-coccygienne.

Quels sont les différents types de tumeur germinale ?

Les tumeurs germinales sont un sous-ensemble de pathologie.

Dans 95 % des cas, elles sont bénignes. Ce sont par exemple du tératome mature ou du kyste dermoïde.

Si elles sont malignes, autrement dit, si elles ont la capacité de faire des métastases, ce sont :

  • Des dysgerminomes : ces cellules cancéreuses ont un développement lent ;
  • Des tumeurs vitellines (ou sinus dermoïdes). C’est celle que j’ai eue ;
  • Le carcinome embryonnaire souvent localisé dans le testicule ;
  • Les polyembryomes et les choriocarcinomes ;
  • Les tumeurs germinales mixtes ;

Comment se fait le diagnostic de ce type de pathologies tumorales  ? Quel est le dépistage de ces cancers ?

Le dépistage de la tumeur germinale se fait de différentes manières souvent complémentaires.

Les patients ressentent souvent une gêne, ou une douleur violente, mais brève au niveau du ventre ou une augmentation du volume d’un testicule ; ce qui les pousse à avoir un avis médical.

Après un examen clinique (palpation pour chercher une masse) et un échange pour être informé des symptômes, un médecin pourra demander des examens pour confirmer ou infirmer le diagnostic de tumeur cancéreuse germinale :

  • Analyses de sang complètes avec dosage des marqueurs tumoraux (alphafoeto-protéine, CA19.9, Bêta HCG, …),

Des clichés d’imagerie médicale, comme avec :

  • le scanner (tomodensitométrie),
  • l’Échographie,
  • une IRM de l’organe touché par la tumeur,

En fonction des résultats obtenus, une biopsie pourra être effectuée. La biopsie permet de prélever des tissus pour les étudier au microscope, déterminer leur nature (cancéreuse ou pas) et identifier précisément la nature de la tumeur. Elle est indispensable au diagnostic.

Les traitements de la tumeur maligne germinale

Il existe plusieurs types de traitements pour combattre ces pathologies cancéreuses :

  • la chirurgie est le traitement le plus classique. L’acte chirurgical est souvent « conservateur », c’est-à-dire, que les organes reproducteurs non touchés sont préservés,
  • la chimiothérapie et notamment le protocole BEP que j’ai suivi : Bléomicyne, Etoposide, sels de platine qui a été mis en place dans les années 90,
  • parfois la radiothérapie

Chacune de ces thérapies peut être utilisée seule ou de manière combinée.

Le choix des traitements contre les cancers

Concernant le choix des traitements, c’est une commission pluridisciplinaire (RCP) qui va établir le programme de soins du patient. Elle regroupe des spécialistes de domaines complémentaires : des oncologues, des radiologues, des radiothérapeutes, des chirurgiens, des pharmaciens hospitaliers. C’est cette commission pluridisciplinaire qui va proposer le traitement au patient.

Les effets secondaires du traitement

Ces moyens thérapeutiques contre les tumeurs germinales sont déterminées en fonction de la nature de la tumeur, de sa localisation, ses caractéristiques (son grade, son stade), de l’état général du patient.

Tous les traitements ont des effets secondaires et ceux des traitements contre le cancer peuvent être particulièrement lourds. Sachez pourtant qu’ils ne sont pas une fatalité. Il existe des solutions efficaces pour les diminuer les effets secondaires des traitements contre le cancer. C’est pour cela que j’ai créé ce site, puis écrit mon livre qui est devenu un ouvrage de référence pour les malades du cancer et leurs proches. En plus de 500 pages, il détaille tous les conseils, astuces et ressources dont les personnes touchées par les pathologies cancéreuses peuvent se saisir pour alléger la pénibilité des traitements.

Ce guide pratique unique Mieux vivre le cancer : La Bible est disponible :

  • en version numérique et en téléchargement immédiat,
  • en version « livre au format papier » directement sur le site de mon éditeur (laetitialorniac.com/livres) ou  Amazon.

La phlébite

Les patients suivant un traitement contre le cancer sont des sujets à risque concernant la thrombose veineuse, et sa complication majeure : l’embolie pulmonaire. Si vous êtes concernée, parlez à votre médecin de vos possibilités pour réduire ce risque (prise d’anticoagulants type héparine, port de bas de contention, etc.).

La préservation de la fertilité

Parfois, notamment pour les tumeurs vitellines qui ont un développement rapide, les traitements sont mis en place très vite après l’identification de la pathologie cancéreuse. Renseignez-vous sur les mesures à prendre pour préserver votre fécondité si vous êtes concerné.

Le suivi et la surveillance des tumeurs germinales

A chaque cycle de chimiothérapie, des analyses sanguines seront faites pour vérifier les valeurs. Parfois, en cas d’anomalie majeure, l’administration de la chimiothérapie peut être décalée.

Le chemin vers le retour à la santé est long, la surveillance est encore plus longue.

La durée des traitements dépend du nombre de cycles de chimiothérapie et des éventuelles autres soins médicaux comme la radiothérapie.

Après la fin des traitements (chimiothérapie et chirurgie), les patients sont suivis avec des scanners réguliers et des analyses sanguines. Voici un exemple de prise de sang et de suivi pour les tumeurs vitellines.

Il est important de bien faire les examens avant la consultation de suivi avec l’oncologue.

Il y a quelques temps, je lisais le livre de Christophe Mangelle, Tellement peur ! qui raconte son parcours de patient malade d’un cancer testiculaire.

C’est un très bon témoignage.

Dans ce livre, l’auteur raconte un passage où, la chimiothérapie et le curage lombo-aortique (pour retirer les ganglions « colonisés » par les cellules cancéreuses), s’éloignaient, la surveillance s’est relâchée. Malheureusement, c’est à ce moment là, qu’une récidive a eu lieu.

Ainsi, même si ce n’est pas toujours simple, il est important de suivre la surveillance scrupuleusement. Ca annule pas le risque, mais ça limite le niveau de propagation du cancer en cas de récidive.

Crédits photo de l’article sur le cancer tumeur germinale : © graphicsdunia4u – Fotolia.com

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