Le sarcome de Kaposi est un cancer rare. Il se développe sur et sous la peau, dans les ganglions lymphatiques, les muqueuses (nez, bouche, gorge, anus). Son évolution peut toucher des organes comme, les yeux, les poumons ou le tube digestif.

Aujourd’hui, la dénomination utilisée de préférence est maladie de Kaposi.

J’ai fait cet article pour synthétiser toutes les informations essentielles sur la maladie de Kaposi, plus connue sous le nom « sarcome », terme que je reprends donc dans les lignes qui suivent.

Je mets régulièrement à jour le contenu de ce site pour intégrer les dernières avancées et parutions.

N’hésitez pas utiliser le contenu pour créer un échange constructif avec votre équipe soignante. En effet, je suis convaincue qu’un patient bien informé sera mieux armé pour vivre l’épreuve de la maladie grave. Avoir la bonne information, au bon moment est essentiel. C’est sur cette base que j’ai créé ce site et écrit mon livre Mieux vivre le cancer : La Bible.

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Sommaire de l’article   :

Définition de cette pathologie

Cette maladie a été observée et décrite pour la première fois, en 1872, par un médecin hongrois Moritz Kaposi qui lui a donné son nom.

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Les malades et le traitement

Au niveau de la santé publique, cette pathologie est un cancer très rare qui se décline en plusieurs catégories.

La forme la plus classique touche les personnes âgées, ayant des origines dans le bassin méditerranéen.

Au XXème siècle, le nombre de personnes atteintes du sarcome de Kaposi a très nettement augmenté lors de l’épidémie du sida. Ces deux maladies ont touché énormément d’hommes jeunes.

Cette forme de cancers se développe chez les personnes ayant un système immunitaire déprimé comme les patients ayant été greffés (forme du transplanté du sarcome) ou atteints d’une maladie grave.

Schématiquement, les quatre formes de la maladie sont :

1 – La forme classique que nous avons vue précédemment,

2 – Cette pathologie touche les personnes malades du virus du sida,

3 – La forme endémique qui touche principalement le continent africain,

4 – Chez les personnes greffées, le risque d’avoir cette pathologie sont plus élevés.

A ce propos,  l’Institut Pasteur a publié un article très intéressant sur son site.

Le lien avec l’infection du VIH / Sida : les co-infections des maladies

Ces maladies se développent particulièrement chez les personnes infectées à la fois par le virus herpès humain 8 et le VIH. Les patients présentant ces infections sont fortement présents en Afrique. Les hommes  avec un système immunitaire affaibli sont très touchés.

L’introduction des trithérapies permet une régression des lésions et plaques cutanées dans les 3 à 6 mois.

Pour des formes sévères, des médicaments chimiothérapeutiques peuvent être proposés.

De manière générale, les traitements possibles pour traiter un sarcome de Kaposi lié au sida sont les suivants : chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie et cryochirurgie, thérapies ciblées.

Si vous êtes intéressé, n’hésitez pas à regarder le film 120 battements par minute qui met en lumière la lutte des malades de l’infection du VIH / Sida pour avoir un accès aux thérapies du Sida dans les années 1990. À mon sens, ces luttes peuvent très bien être transposées à celles des malades du cancer aujourd’hui.

C’est un film formidable et très instructif sur une période de notre histoire et des victoires obtenues (nouvelles thérapies, accessibles au plus grand nombre).

Voici la bande-annonce de 120 battements par minute :

Sarcome de Kaposi et lymphome

Moins de 20 % des malades atteints ont également un lymphome.

Les lymphomes se subdivisent en deux catégories : les lymphomes hodgkiniens et les lymphomes non hodgkiniens (qui touchent 3% des personnes malades du VIH à un stade avancé).

Les lymphomes sont des cancers traités le protocole CHOP ou ABVD et radiothérapie (soin local de la tumeur).

Comme nous le verrons plus loin, c’est une réunion de concertation pluridisciplinaire qui va déterminer les stratégies thérapeutiques à mettre en œuvre en fonction du dossier médical du patient.

Le sarcome de Kaposi est-il contagieux ? Point sur la transmission

Ce n’est pas le sarcome de Kaposi qui est contagieux, mais les causes de son apparition. Autrement dit, le virus de l’herpès humain 8 se propage par la salive (notamment d’un enfant à un autre), par la transmission mère-enfant, par les relations sexuelles, tout comme le virus du Sida.

Les causes et symptômes

Les causes de l’apparition d’un cancer sont généralement très floues. En revanche, pour le sarcome de Kaposi, elles ont pu être identifiées assez clairement.

Les principales causes de cette pathologie sont un type particulier du virus herpétique (HHV-8) et un système immunitaire déprimé.

Le virus herpes-humain 8 est présent chez tous les malades atteints du sarcome de Kaposi. Ce sont des infections croisées.

Certaines études tendent à démontrer le lien entre la consommation de poppers (nitrite d’amyle) et l’apparition du sarcome de Kaposi.

Les symptômes

Le symptôme du sarcome de Kaposi le plus courant est une lésion cutanée persistante : une tache ou une plaque sur la peau. Ces plaques ou bosses sont brunes, violacées, rouge très foncé ou bleues. Au début, ces lésions apparaissent sur les jambes, le visage ou les extrémités.

Des lésions peuvent survenir dans la gorge, la bouche.

Le développement de la maladie de Kaposi peut provoquer un lymphœdème. La circulation de la lymphe est bloquée. LEs ganglions ne font plus leur travail. Un gonflement apparaît.

Des troubles pulmonaires  (difficulté à respirer) ou digestifs (nausées, vomissements, diarrhées, etc.) peuvent également survenir.

D’autres symptômes peuvent également être présents et orienter vers un diagnostic de maladie de Kaposi comme une grande fatigue, des courbatures, de la fièvre.

La recherche médicale sur la santé et bilan d’extension

La première étape de la recherche va d’abord reposer sur un examen clinique du patient.

Il est important que la personne qui va voir son médecin lui transmette ses observations. Ce recueil d’informations est très important pour le médecin. Il va lui permettre de faire des investigations en fonction d’un tableau clinique complet.

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Le scanner

Parmi les examens qui aident au diagnostic du sarcome de Kaposi et à son bilan d’extension, il y a :

  • Radiographie pulmonaire du patient,
  • La fibroscopie,
  • Le scanner,
  • Des analyses sanguines complètes,
  • Et bien sûr la biopsie.

Ce dernier examen sert à la fois à la pose du diagnostic, mais aussi à la détermination des techniques de soins.

Sarcome de Kaposi et traitement

C’est lors d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) qui réunit des spécialistes des tumeurs de la peau que seront déterminés le traitement le plus efficace. Cela se fait en fonction de la forme de la maladie, de son extension, du système immunitaire du patient, et de son état de santé général.

Une fois le choix arrêté par la RCP, les traitements seront ensuite présentés aux patients. Rappelez-vous, en tant que personne malade, vous avez la possibilité de demander un second avis auprès d’une autre équipe hospitalière.

Parmi les traitements, il y a les thérapies locales qui traitent des lésions précises comme les rayons externes, des gels cutanés, la cryochirurgie, la chirurgie, etc.

Il y a aussi les traitements systémiques (globaux) comme la chimiothérapie et les thérapies ciblées.

Le traitement par chimiothérapie du sarcome de Kaposi (SK)

La chimiothérapie, quand elle est administrée sous forme d’injections pour détruire une lésion précise est appelée chimiothérapie intralésionnelle. Le médicament souvent utilisé pour ces injections est la vinblastine.

Concernant les traitements globaux, une forme de diffusion lente, a été développée pour combattre le sarcome de Kaposi : la chimiothérapie liposomale avec des médicaments comme la doxorubicine liposomale et la daunorubicine liposomale.

D’autres molécules peuvent être utilisées. C’est le cas des médicaments comme le paclitaxel, la vinorelbine, la gemcitabine, la bléomycine, l’étoposide, la vinblastine, la vincristine.

Dans ce type d’affection, la chimiothérapie cutanée (en crème) qui fait partie des traitements contre les cancers de la peau, n’est pas utilisée.

La radiothérapie du sarcome de Kaposi

La radiothérapie externe peut être utilisée pour combattre le sarcome de Kaposi, notamment pour réduire la taille des lésions cutanées. Les rayons sont envoyés à hautes doses sur la lésion à traiter.

Les séances de radiothérapie sont généralement courtes, mais quotidiennes avec un temps de préparation conséquent ce qui est source d’une grande fatigue pour les personnes malades.

Comme je le mentionne dans mon livre Mieux vivre le cancer : la Bible (disponible sur Amazon), il est important que les patients organisent leur vie quotidienne en fonction des effets secondaires des approches thérapeutiques. L’idéal est de les anticiper le plus en amont possible pour ne pas être mis en difficulté.

En conclusion, voici une présentation de cette maladie et de ses liens des maladies comme l’infection du VIH / Sida :

Crédit photo de l’article : © puhhha – Fotolia.com / Photo by Ioana Casapu on Unsplash

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