Le cancer du sein est le premier cancer féminin. Ils concernent plus de 50 000 femmes tous les ans. Ce problème de santé publique rend le dépistage efficace du cancer du sein, particulièrement important.

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Cancer du sein : Comment se faire dépister ?

Sous le terme générique de « cancer du sein », il y a plusieurs types de tumeurs malignes du sein.

La distinction majeure de ces pathologies cancéreuses est la différence entre la catégorie des cancers « hormono-dépendants » et ceux qui ne le sont pas.

Mais avant de « découvrir » un cancer dans le sein de la femme, la pose du diagnostic va se faire par un processus de soins, qui commence avec le dépistage du cancer. 

Ainsi, le dépistage du cancer du sein va suivre deux modalités bien distinctes en fonction de l’âge de la patiente.

Sommaire de l’article en deux points sur le dépistage du cancer du sein pour les femmes :

  1. L’organisation du dépistage du cancer du sein
  2. Le dépistage du cancer du sein est-il efficace ? Une controverse sur la santé des patientes

Comment s’organise le dépistage du cancer du sein ?

Le dépistage du cancer du sein est différent chez la femme dite « jeune », c’est-à-dire, de moins de 50 ans et la femme de plus de 50 ans.

Le dépistage du cancer du sein organisé pour les femmes entre 50 ans et 74 ans, est la situation médicale la plus classique. A ce propos, l’institut National contre le Cancer (INCA) a écrit un article que je trouve intéressant sur les avantages et les inconvénients du dépistage, notamment sur la problématique du surdiagnostic. Il est disponible sur leur site.

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Examen clinique du sein et dépistage

Comment se déroule le dépistage du cancer du sein chez la femme jeune (19, 20, 25, 30 ans…) ?

À partir de 20 ans, et notamment chez les femmes présentant un risque de cancer du sein accru (c’est souvent le cas en cas d’antécédents familiaux et une mutation génétique du gène HER), le premier dépistage est simple. Il consiste en un examen clinique de la glande mammaire. C’est une palpation faite au niveau des seins réalisée par un médecin. Cette recherche clinique permet de déceler une boule, une résistance des tissus. Vous pouvez voir le geste de cet examen de dépistage du cancer du sein, sur la photo ci-contre.

Certains médecins, comme Martin Winckler recommandent aux femmes d’effectuer ce dépistage très simple, tous les matins au moment de la douche.

L’auto-palpation des seins n’est pas si compliquée à faire. Voici une première approche du dépistage du cancer du sein avec une l’étape n°1 à faire soi-même :

En fonction de l’examen clinique, une mammographie (radiographie des seins) et une échographie (image obtenue par ultrasons) pourront être prescrites à la femme de moins de 50 ans.

À ces âges-là, les tissus du sein sont denses. Les clichés de la mammographie sont difficiles à interpréter. Pour le dépistage du cancer du sein, une échographie mammaire est donc réalisée. Contrairement à la mammographie, l’échographie utilise des ultrasons pour reconstituer des images. Avec l’échographie, les seins ne sont pas compressés pour obtenir des clichés.

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échographie : le déroulement de l’examen

Personnellement (mais comme vous le savez, je ne suis pas médecin), je me demande toujours, si une mammographie n’est pas pertinente chez la femme jeune, pourquoi elle continue à être prescrite pour le dépistage du cancer du sein.

Après tout, une échographie du sein semblerait être suffisante… puisque les médecins ne peuvent pas voir nettement les anomalies du sein à la mammographie.

Comme je n’ai jamais eu de réponse satisfaisante à cette question, et que je suis suivie pour un cancer des ovaires (chat échaudé craint l’eau froide), je continue à me poser la question… tout en passant les deux examens bien sagement : mammographie et échographie du sein.

Comment se passe le dépistage chez la femme de plus de 50 ans et la mammographie ?

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Le dépistage du cancer du sein

À partir de 50 ans et jusqu’à 74 ans, les femmes reçoivent une invitation à participer au dépistage du cancer du sein.

En France, cette invitation sur le dépistage de masse  est envoyée tous les deux ans, notamment à l’occasion des manifestations liées à Octobre Rose.

Dans ce cadre, les examens passés (en premier lieu mammographie, puis éventuellement  échographie, IRM mammaire) sont totalement pris en charge par l’Assurance maladie. Il n’y a aucun reste à charge, ni dépassement d’honoraire. Autrement dit, ils sont totalement gratuits pour les femmes qui participent à ce dépistage.

Lors de ce dépistage organisé pour le cancer du sein, les clichés recueillis font l’objet d’une double interprétation. C’est ce qui est appelé la double lecture. Deux médecins différents vont donc exprimer leurs avis sur les images de la mammographie. Les résultats sont connus de la patiente quelques jours plus tard.

Passer une mammographie avec le dépistage de masse : pour ou contre ?

Le dépistage du cancer du sein systématique organisé est régulièrement soumis à la controverse. La critique principale vient d’une fait que ce type d’examens passés sans symptômes, augmenteraient le taux des surdiagnostics. C’est un effet pervers de cette prévention des cancers.

Pour ce dépistage l’équilibre bénéfice / risque est difficile à établir clairement pour les patientes. L’incidence sur le taux de survie (et donc de mortalité) de ce dépistage du cancer du sein a dû mal à être établi clairement.

En revanche, il est communément admis que plus un cancer est traité à un stade précoce, plus les chances de guérison sont grandes.

Ce paradoxe s’explique par les surdiagnostics qu’engendrent le dépistage du cancer du sein.

Pour les femmes, schématiquement, cela revient à devoir choisir entre la peste et le choléra. Malheureusement.

Cette problématique importante et préoccupante pour la santé des patients, est la même pour le dépistage du cancer de la prostate chez l’homme.

D’ailleurs, voici une présentation de l’InCa sur le dépistage du cancer du sein :

Quel est l’avenir du dépistage du cancer du sein ?

Les recherches sur de nouvelles modalités de diagnostic sont en cours d’étude.

Cela passe par les mammographes de nouvelle génération dont les images dont la qualité seraient plus fines. L’interprétation des clichés serait plus fiable.

Le dépistage du futur pour le cancer passe, aussi, par des recherches médicales plus originales.

Par exemple, depuis plusieurs années, l’Institut du Cancer de l’hôpital Curie (Paris) recherche un test peu coûteux, peu invasif et fiable qui permettrait de détecter les cancers du sein.

Des perspectives en la matière vont peut-être venir de nos amis à quatre pattes : les chiens et plus particulièrement les bergers malinois.

En effet, dans ce test, les femmes sont invitées à dormir avec une compresse sur les seins. Les chiens sont dressés pour reconnaître « l’odeur » du cancer et identifier les compresses porteuses de cette odeur comme vous pourrez le voir dans la vidéo suivante :

Un dépistage plus précis, est aussi un moyen de lutter contre le cancer, en évitant des traitements du cancer du sein inutiles et les sur-diagnostics.

Par ailleurs, le dépistage et la pose de diagnostic, notamment après la biopsie mammaire, permet de procéder aux choix des traitements les plus efficaces du cancer du sein.

Crédits photo de l’article sur le dépistage du cancer du sein : © Photographee.eu – Fotolia.com, examen clinique du sein : © serhiibobyk – Fotolia.com et dans la vignette

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