Suivre un traitement lourd, plonge le patient au cœur du système de soins.

En France, l’accès aux traitements est très développé, notamment au regard des pratiques constatées dans les pays voisins. Pour autant, comme tout système, autour de certains points, une réflexion collective mérite d’être conduite.

Les points repris ici, sont de simples interrogations qu’un patient peut se poser au regard de ce qu’il observe du système de soins.

Cancer, dépassement d’honoraires et accès aux soins

Les médecins ayant fait le choix d’être en secteur 2, fixent librement le tarif de leurs consultations ou des actes qu’ils seront amenés à exécuter.

Cet aspect est fondamental et ne doit pas être négligé par les pouvoirs publics. A partir du moment où les tarifs pratiqués par une partie du corps médical ne sont plus régulés, de fait, certains patients peuvent pour des raisons économiques voir leur accès aux soins considérablement réduit, remettant en cause le principe d’égalité de cet accès.
Cela est d’autant plus préjudiciable quand le secteur 2 est appliqué dans des établissements publics. A ce propos, on peut s’interroger sur la pertinence de l’existence de cette double  facturation à l’intérieur des établissements publics…

En 2008, les dépassements d’honoraires ont représenté 530 millions €.

 

Cancer, dépassement d’honoraires et contrepartie

Si la réglementation – donc le système législatif, soit la société –  permet à une partie du corps médical de sortir des tarifs conventionnels, quelle contrepartie a-t-elle ?

Rappelons que les études de médecine – si longues et difficiles soient-elles – sont publiques donc financées par l’impôt. Sans remettre en question le secteur 2 dans le secteur privé, pourquoi ne pas envisager un système de transfert, sous la forme d’un pourcentage appliqué aux dépassements d’honoraires ? Ce mécanisme de transfert venant directement alimenter l’équipement des établissements de soins conventionnés mais aussi la recherche publique. Cette dernière étant cruciale pour la découverte de nouveaux traitements mais aussi leur accès futurs. Du point de vue des patients, il est difficilement acceptable de voir des médecins ayant fait le choix du service public (donc des soins pour tous) courir après des moyens, alors que les établissements privés pratiquant des tarifs exorbitants n’ont pas du tout les mêmes difficultés.

Si le système de soins français veut conserver sa qualité, il doit aussi veiller à ne pas décourager les compétences.

La disponibilité des équipements dans les établissements publics :

il est tout à fait regrettable de constater que certains établissements publics, n’utilisent pas leurs équipements (type : scanner, IRM) au maximum de leur capacité pour des questions d’organisation, d’emploi du temps, etc.

Un accès facilité à ces équipements désengorgerait les structures privées et permettrait de satisfaire les besoin en alliant qualité et efficacité.

L’accès aux prêts et garantie de la puissance publique :

En 2008/2009, l’Etat français s’est porté garant pour des banques à la limite de la faillite en raison de placements particulièrement risqués.

Cet exemple – toutes proportions gardées – signifie que l’Etat, s’il ne peut pas intervenir partout, a une action de protection fondamentale. Les personnes suivies ou ayant été suivies pour un cancer ont souvent des difficultés pour obtenir une assurance de prêt. Dans le cadre de ses missions de protection, la puissance publique pourrait parfaitement créer un fond destiné à garantir les prêts des patients actuels ou anciens.

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