cancer_testicule

Le cancer des testicules

 

Le cancer du testicule est rare et représente moins de 2 % des tumeurs malignes chez l’homme. Chaque année, environ 2 300 hommes sont touchés. Si ce cancer masculin est peu fréquent, il est cependant en augmentation constante dans les pays industrialisés.

Concernant l’âge des patients, les hommes malades d’un cancer des testicules sont généralement jeunes, et sont parfois des enfants. De manière générale, ils ont moins de 45 ans.

Ces tumeurs malignes ont la particularité de très bien répondre aux traitements disponibles (chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie) même à un stade avancé. Le taux de guérison est supérieur à 95 %.

Dans cet article, je présente les particularités du cancer des testicules, les causes, le dépistage et l’autopalpation (en vidéo), le diagnostic (avec ou sans métastase) et les traitements de cette pathologie cancéreuse.

 

Tout d’abord, posons ensemble le contexte avant le développement sur le « cancer des testicule » qui arrive ensuite :

À quoi servent les testicules ?

Les testicules font partie de l’appareil reproducteur des hommes. Ces deux organes sont situés sous le pénis, dans le scrotum. Les testicules produisent une hormone sexuelle appelée testostérone et le sperme.

 

Quels sont les différents types de tumeurs testiculaires ?

Plus de 90 % des tumeurs testiculaires sont bénignes et touchent majoritairement des garçons n’ayant pas encore l’âge de la puberté. Ce sont par exemple des tératomes matures, des kystes épidermoïdes ou des tumeurs bénignes du stroma gonadique.

Si elles sont malignes, autrement dit, si elles ont la capacité de faire des métastases, ce sont :

  • Des tumeurs germinales dans plus 9 cancers des testicules sur 10,
  • Des tumeurs du stroma des cordons sexuels aussi appelées tumeurs du stroma gonadique ;
  • Des lymphomes qui touchent généralement les hommes de plus de 50 ans ;
  • Les adéno-carcinomes du rete testis;
  • Les rhabdomyosarcomes paratesticulaires;

 

Les causes du cancer des testicules : attention aux facteurs de risque

Les causes du cancer restent aujourd’hui bien mystérieuses. Pourtant, il existe des facteurs de risque qui augmentent la probabilité d’avoir une tumeur maligne testiculaire. Il ne s’agit en aucun cas d’un déterminisme médical mais d’une augmentation des probabilités.

Les facteurs qui augmentent les risques d’avoir ce type de cancers sont :

  • La cryptorchidie: le fait pour les testicules de n’être pas descendues dans les bourses spontanément,
  • Avoir des antécédents personnels ou familiaux de cancers testiculaires,
  • Une affection génétique nommée syndrome de Klinefelter

Les causes de l’apparition du cancer des testicules n’ont rien à voir avec la vie sexuelle de la personne malade.

Pour information, voici un article de l’Institut National du Cancer (INCa) sur les points clés à retenir concernant le cancer des testicules.

Voici en image, les différences entre un testicule sain et un cancer du testicule :

 

testicule_cancer_photo

Photo du cancer du testicule

 

Diagnostic du cancer du testicule et dépistage

Le dépistage de la tumeur maligne testiculaire se fait de différentes manières souvent complémentaires. Dans ce processus, le médecin jour un rôle central.

Le ressenti du patient et symptômes du cancer 

Les patients ressentent souvent :

  • Une gêne, une masse dans le testicule,
  • Parfois une douleur violente et brève au niveau du ventre
  • Une augmentation du volume d’un testicule,
  • Des ganglions palpables au niveau du ventre et parfois du cou,
  • Un mal au dos,
  • Un gonflement ou sensibilité nouvelle au niveau des seins,
  • ….

Ces éléments les poussent à avoir un avis médical.

Voici un schéma qui reprend les principaux signes et symptômes du cancer des testicules :

image_cancer_testicule

Les symptômes du cancer des testicules

Il est en anglais, mais reste assez clair.

 

Comment savoir si on a un cancer des testicules ? symptôme et auto-examen (palpation) en vidéo

Voici en image, une vidéo autorisée au moins de 16 ans sur la palpation des bourses pour détecter une éventuelle masse :

Cette vidéo décalée, mais efficace sur la sensibilisation pour un « auto-examen » pour les hommes, a été réalisée par Cancer Testiculaire Canada.

Dans le « même genre », en 2015, il se dit qu’un patient américain nommé Byron a détecté son cancer en faisant un test de grossesse. Une sorte de blague, qui lui a sauvé la vie. Le test a détecté une hormone le HCG, sécrété par le placenta pendant la grossesse et par certaines tumeurs malignes se développant dans les testicules. Il était donc positif. Byron a posté cette expérience sur un site Reddit où un commentaire lui disait « si ce que tu dis est vrai, tu devrais te faire dépister pour un cancer des testicules ». Et c’était vrai… manifestement.

 

Pour diagnostiquer un cancer des testicules, un avis médical s’impose

cancer-testicule_diagnostic

Diagnostic du cancer testicule

Pour tout type de maladie, consulter un médecin est un impératif et c’est encore plus vrai pour le cancer. Après un examen clinique (palpation pour chercher une masse) et un échange pour être informé des symptômes, un médecin pourra demander des examens pour confirmer ou infirmer le diagnostic de tumeur du testicule :

Dépistage et  cancer du testicule par une prise de sang

Les analyses de sang font partie des premières explorations dans la recherche d’un diagnostic. Pour le cancer du testicule, la prise de sang doit pouvoir être complète, en incluant notamment le dosage des marqueurs tumoraux comme l’alphafoeto-protéine, LDH, HCG, Beta HCG (pas le test de grossesse mais le marqueur tumoral) …,etc.

Autres examens pour dépister une tumeur maligne testiculaire

Les examens qui doivent permettre d’établir un cancer des testicules sont les suivants :

  • Scanner (tomodensitométrie),
  • Échographie pelvienne et testiculaire. Pour moi, il faut dédramatiser cet examen. A titre d’exemple, voici le déroulement d’une échographie testiculaire en vidéo (c’est en anglais, je n’ai aps trouvé de vidéo explicative en français). La fin de la vidéo est débile, mais l’important c’est de voir et connaître comment se fait une échographie scrotale / des testicules :
  • I.R.M.,
  • Scintigraphie osseuse (très rarement),
  • Radiographie pulmonaire,

En fonction des résultats obtenus, une biopsie pourra être effectuée. La biopsie permet de prélever des tissus pour les étudier au microscope, déterminer leur nature (cancéreuse ou pas) et identifier précisément la nature de la tumeur. Elle est indispensable au diagnostic.

Au moment du diagnostic, renseignez-vous sur les mesures à prendre pour préserver votre fécondité si vous êtes concerné.

 

Cancer du testicule et métastase

L’évolution du cancer se décline en stade. Un cancer des testicules de stade 1 indique que la tumeur est de petite taille et bien localisée. Le stade deux signifie que le cancer est un peu plus gros (plus de 2 cm) et toujours localisé. Le stade 3 veut dire que les tissus voisins sont touchés. Un cancer du testicule avec des métastases correspond au stade 4.

Dans le cas d’une tumeur vitelline, il est souvent considéré que ce cancer des testicules est très agressif et se propage vite en formant des métastases (cancers secondaires) souvent dans des ganglions lymphatiques. Cela étant, depuis l’introduction des sels de platine dans les traitements, ce cancer est un des cancers qui se soigne le mieux même avec la présence de métastases. Le protocole BEP est souvent indiqué dans ce type de pathologies cancéreuses.

Parmi les opérations possibles, notamment en cas de présence de métastases et de ganglions formant des cancers secondaires, un curage lombo-aortique est possible. Si c’est le cas pour vous, insistez pour avoir des précisions sur la prise en charge de la douleur après l’opération. C’est une opération importante, les moyens de faciliter le réveil et limiter les douleurs existent ; notamment, renseignez vous pour savoir s’il est possible d’avoir, en plus de l’anesthésie générale, une péridurale qui va anesthésier la zone opérée lors de votre réveil.

Même si le traitement n’est pas facile (chimio, opération, parfois ablation …) et les thérapies contre le cancer restent lourdes, le cancer des testicules peut parfaitement se soigner et guérir.

 

Les traitements du cancer du testicule

Il existe plusieurs types de thérapies pour combattre ces cancers :

  • la chirurgie est le traitement le plus classique. L’acte chirurgical est souvent « conservateur », c’est-à-dire, que les organes reproducteurs non touchés sont préservés,
  • la chimiothérapie avec notamment des médicaments dérivés du platine (Cisplatine, oxaliplatine, etc.) et parfois application du protocole B.E.P : Bléomicyne, Etoposide, sels de platine qui a été mis en place dans les années 90,
  • Quelques fois de la radiothérapie ou de la greffe de cellules souches,

Chacune de ces armes thérapeutiques peut être utilisée seule ou de manière combinée.

Ces thérapies contre les tumeurs testiculaires sont déterminées en fonction de la nature de la tumeur, de sa localisation, ses caractéristiques (son grade, son stade), de l’état général du patient.

Tous les traitements ont des effets secondaires et ceux des traitements contre le cancer peuvent être particulièrement lourds. Sachez pourtant qu’ils ne sont pas une fatalité. Il existe des solutions efficaces pour les diminuer. Je détaille les ressources disponibles pour les personnes malades du cancer et leurs proches dans mon livre Mieux vivre le Cancer : La Bible, disponible sur Amazon.

 

Qui décide du traitement contre le cancer des testicules et d’une tumeur testiculaire ?

Le choix du traitement pour soigner un cancer des testicules se fait par une commission pluridisciplinaire (RCP). Cette réunion va établir le programme de soins du patient. Elle regroupe des spécialistes de domaines complémentaires :

  • des oncologues,
  • parfois des radiologues,
  • des radiothérapeutes,
  • des chirurgiens,
  • des pharmaciens hospitaliers,
  • et parfois des informaticiens (décodage du génome des tumeurs).

C’est cette commission pluridisciplinaire qui va proposer le traitement au patient.

 

Testicule, cancer et traitement : attention au risque de thrombose veineuse

Les patients suivant un traitement contre le cancer sont des sujets à risque concernant la thrombose veineuse, et sa complication majeure : l’embolie pulmonaire. Si vous êtes concernée, parlez à votre médecin de vos possibilités pour réduire ce risque (prise d’anticoagulants type héparine, port de bas de contention (oui, même les hommes en portent), etc.).

Par ailleurs, pour limiter le risque de phlébite, il faut essayer de bouger, avoir une activité physique adaptée à votre situation médicale, notamment en cas de chirurgie. Durant les traitement, la marche peut être un bon moyen de combattre la fatigue et de dynamiser le retour veineux.

Si vous constatez un gonflement, un œdème des membres (jambes… plus rarement bras), obtenez un avis médical sans attendre, idem si vous ressentez une gène respiratoire.

 

Des témoignages sur ce cancer masculin

Même si le cancer des testicules est rare, il y a tout de même des témoignages sur cette pathologie. En voici trois.

Un livre témoignage sur le cancer des testicules

Christophe MANGELLE est un jeune homme qui va être confronté à une tumeur germinale testiculaire à 21 ans. De cette expérience, il a écrit un livre Tellement peur !  (Oh Éditions) qui est aussi un témoignage remarquable sur le cancer et ses répercussions. Cet écrit est à la fois drôle et intense. C’est sans aucun doute une ressource pour tous les hommes confrontés à cette maladie.

Quand j’étais traitée pour une tumeur vitelline, ce livre m’avait vraiment touchée.

 

Foot et cancer du testicule, témoignage

En avril 2014, l’international de foot Jonas GUTIERREZ de nationalité argentine apprend qu’il souffre d’un cancer des testicules.  En août 2014, il est opéré de cette tumeur maligne. Il a 31 ans.

Le 21 décembre 2014, celui qui est surnommé le magpie, est revenu sur le stade en tant que capitaine de l’équipe de Newcastle et a remporté le match face à West Ham.

 

Natation Olympique, nageur malade d’un cancer des testicules

En 2019, le nageur américain Olympique Nathan Adrian, né en 1988, spécialiste des épreuves de sprint en nage libre a annoncé qu’il était malade d’un cancer des testicules.

Plein d’espoir, il pense participer aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2021. Souhaitons-lui la pleine réussite dans ses projets et ambitions !

 

Crédits photo sur le cancer testicule: © kantver – Fotolia.com, sur les symptômes du cancer testicules : © Lin – Fotolia.com , sur la photo du cancer testicules © joshya – Fotolia.com, illustration testicule : © diy13 – Fotolia.com

Avant de partir, recevez gratuitement mes 7 conseils incontournables face au cancer
Avant de partir, recevez gratuitement mes 7 conseils incontournables face au cancer

Directement dans votre messagerie, une fois par jour, découvrez comment vous pouvez lutter contre les conséquences des traitements contre le cancer simplement.

Bravo ! Votre inscription est prise en compte