Le cancer, une épidémie ?

Cette épidémie de cancers

 

Ça commence comme une scène de la vie ordinaire.

Il est 12 h 30 ce lundi. Je m’apprête à rejoindre des collègues à la cantine ou au « restaurant du personnel » comme il est désigné maintenant sans pour autant monter en gamme. Il fait beau, voire un peu trop chaud. Malgré mes tendances bobo, je suis bien contente de me retrouver dans un espace climatisé.

L’ambiance autour de la table est chaleureuse.

Les uns préparent leurs vacances prochaines, les autres se demandent quels bons plans ils vont bien pouvoir trouver pendant les soldes.

Invariablement, et bien malgré moi, j’en viens à parler des livres qu’il faut lire pendant les vacances : la saga passionnante des Rois Maudits de Maurice Druon, de la Planète des singes de Pierre Boule (un vrai livre d’ingénieur !) ou le dernier livre de Marceline Loriden-Ivans qui est poignant, mais tragique. Il fait partie, pour moi, des meilleurs livres de 2015.

Une collègue réagit :

Ah moi, depuis ma maladie, je ne lis que des écrits gais ! J’ai assez pleuré comme ça !

Et tout à coup la réalité me frappe.

 

L’épidémie de cancer : tous malades du cancer autour de la table, sauf une

Nous sommes 6 personnes attablées. Il y a tous les âges de 26 à 63 ans et la parité est parfaitement respectée.

Sur ces 6 personnes, 5 ont été malades du cancer dans les 7 années qui se sont écoulées. Je regarde un à un les visages qui m’entourent. Certains sont un peu marqués, d’autres respirent de santé. Aucun ne porte plus les stigmates apparents de la maladie, en apparence en tout cas. Je sais pourtant, que pour une d’entre elles, et peut-être pour d’autres, le cancer est devenu une maladie chronique. Elle prend tous les jours des comprimés d’hormonothérapie qui maintiennent le cancer dans son antre.

Face à ce constat, je me garde bien de faire le moindre commentaire et j’abrège mon déjeuner, mal à l’aise.

 

Le cancer au travail ? Pas si simple…

Si je n’ai rien dit, c’est que d’abord, j’aurais dû parler de mon propre cancer à mes collègues. Or, aucun n’est au courant.

Quelque temps après les traitements, j’ai changé d’emploi et fait table rase. La maladie est personnelle et les réactions ont été trop violentes précédemment, pour que j’aie envie de m’y frotter de nouveau.

Pourtant, à l’époque, je n’avais averti que ma supérieure hiérarchique de la nature de la tumeur, en lui disant que je serais vraisemblablement arrêtée durant la durée des traitements. Elle a gardé une grande discrétion sur ce sujet, et je lui en serai toujours reconnaissante.

Cela étant, il n’est pas bien compliqué de « deviner » les causes d’une absence prolongée d’une collègue de moins de 30 ans qui se plaint subitement d’un « mal de ventre ». Le cancer fait partie des hypothèses crédibles et la curiosité malsaine de quelques-uns, ou la violence de certains propos, m’avaient alors heurtée. On est toujours coupable de quelque chose, qui plus est face au cancer. Du moins, aux yeux de certains qui se pensent immunisés.

 

L’épidémie de cancer et les statistiques

Tous les jours en France, près de 1 000 personnes apprennent qu’elles ont un cancer. Sur une année, c’est plus de 360 000 nouveaux malades. C’est énorme et pourtant, cela reflète mal des impacts qu’ont les maladies graves sur nos vies.

Le cancer touche tout le monde, de près ou de loin. Après ce déjeuner, je me dis qu’il touche tout le monde de très très près.

Et ça fait peur.

 

Crédits photos sur l’épidémie de cancer dans la vie quotidienne : © tai111 – Fotolia

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