L’utérus – ou matrice – est l’organe reproducteur central pour la femme.

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Situé au niveau du bassin, relié au vagin et aux ovaires par les trompes de Fallope. C’est dans cet organe de la femme que se développe l’embryon qui deviendra fœtus puis bébé.

Les cancers de l’utérus doivent être distingués des cancers du col de l’utérus qui sont traités dans un autre article.

Le cancer de l’utérus est aussi appelé cancer de l’endomètre (ou du corps utérin).

J’ai fait cet article, car je pense qu’il est essentiel pour les patients, d’avoir les bonnes informations au bon moment. Quand j’étais en traitement pour une tumeur vitelline, c’est ce qui m’a plus manqué. Ce manque a été le déclencheur pour faire ce site et écrire mon livre. En effet, mon un guide pratique pour mieux vivre le cancer recense tous les conseils pour atténuer les difficultés que le cancer engendre dans nos vies. Ces conseils, j’aurais aimé les avoir. Ca n’a pas été le cas pour moi. Mais j’espère que ce le sera pour vous.

Ainsi, servez-vous des informations présentes sur mon site et dans mon livre pour interroger votre équipe soignante, vos médecins. Ce réflexe permet d’avoir des informations personnalisées sur sa santé et situation médicale. Chaque cas est différent face à la maladie cancéreuse. Mais une chose est sûre :  Être acteur de son traitement contre le cancer, aide à mieux le vivre. Ça ne change pas la vie, mais est toujours bon à prendre.

Le choix des traitements du cancer de l’endomètre

C’est sur la base d’examens spécifiques qu’une commission pluridisciplinaire « cancers gynécologiques » se réunit.

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C’est la RCP. Elle rassemble des professionnels de différentes spécialités du cancer comme des oncologues, des radiothérapeutes, des pharmaciens, des chirurgiens. Au cours de ces réunions, la RCP va étudier tous les résultats de la biopsie des patientes et des examens médicaux passés.

Ainsi, pour déterminer le type de traitements adaptés aux femmes malades du cancer de l’endomètre, plusieurs éléments seront pris en compte :

  • Le type de tumeur de l’endomètre identifiée et son agressivité (grade). Ces données médicales sont disponibles dans les résultats de la biopsie. Dans la grande majorité des cas, il s’agit d’un carcinome utérin,
  • Son stade de développement. Il existe quatre stades (1, 2, 3, 4). Chacun correspond à une étape de développement des cellules cancéreuses. Le stade 1 correspond à une petite tumeur de l’endomètre, très localisée. Le stade 3 désigne la présence de cellules cancéreuses dans les ganglions lymphatiques. Le stade 4 indique la présence de cancers secondaires, autrement dit de métastases. Le stade de développement se fonde sur le bilan d’extension de la maladie. Dans ce cadre, les examens passés sont une échographie pelvienne, un scanner, une IRM.
  • L’âge de la patiente,
  • Ses antécédents familiaux au niveau des cancers gynécologiques (cancer du sein ou de l’ovaire),
  • et son état de santé général avec ses antécédents de santé.

Pour un cancer sur un même organe, le type de tumeur peut être différent. Le traitement administré pour soigner un cancer de l’endomètre n’est donc pas similaire pour toutes les femmes malades de ce cancer.

Au niveau du choix du traitement du cancer de l’endomètre, il ne faut pas hésitez à demander un second avis. Pour cela, vous pouvez saisir un Centre Hospitalier Universitaire (chu, donc un hôpital public).  Vous pouvez aussi saisir le service d’oncologie gynécologique dans un centre de référence de lutte contre le cancer. En France, ce sont les centres Unicancer. Parmi les plus reconnus (célèbres en tout cas), il y a l’hôpital Curie (à Paris), l’Institut Gustave Roussy à Villejuif ou l’Institut du Cancer de Montpellier.

Bénéficier d’un second avis, permet d’avoir un éclairage différent sur le traitement qui paraît le plus adapté pour guérir de la tumeur de l’endomètre.

Quels sont les traitements du cancer de l’endomètre pour augmenter le taux de survie ?

Comme expliqué ci-dessus, il n’y a pas de traitement normé pour les cancers de l’endomètre. Cela étant certaines thérapies sont reconnues comme « classiques » pour soigner les femmes malades de ce cancer gynécologique.

A titre d’exemple, voici les traitements qui peuvent être proposés pour lutter contre le cancer de l’endomètre :

  • La chirurgie de l’utérus : Elle peut-être plus ou moins conservatrice en fonction du stade du cancer et de la taille de la tumeur. La chirurgie est le traitement le plus commun pour augmenter le taux de survie du cancer de l’endomètre.
  • La radiothérapie. Si la radiothérapie est externe, ce sont les rayons. Si la radiothérapie est interne, c’est la curiethérapie,
  • La chimiothérapie,
  • L’hormonothérapie.

A ce stade, pour les femmes, avoir des traitements « adjuvants » ou complémentaires a un double objectif. D’une part, cela permet d’augmenter le taux de survie. D’autre part, cela permet de réduire les facteurs de risque de récidive et la survenue de métastases.

Pour les médecins, l’Institut National du cancer Français a édité un guide sur les cancers de l’endomètre. Par ailleurs, le Société Belge du Cancer a publié un dossier intéressant sur les cancers de l’endomètre et ses traitements. Le contenu est un peu technique, mais reste tout de même intéressant.

L’ablation de l’utérus (hystérectomie) pour guérir retirer la tumeur

Il existe trois raisons de procéder à l’ablation de l’utérus : un fibrome, un prolapsus et un cancer gynécologique (de l’endomètre, du col de l’utérus et parfois de l’ovaire).

La chirurgie est le traitement de référence dans le cancer de l’endomètre, comme pour beaucoup de cancer d’ailleurs.

Avant la chirurgie, une consultation est organisée avec le chirurgien et l’anesthésiste. Le médecin fera un examen clinique, étudiera les résultats des imageries passées (échographie pelvienne, IRM, scanner). Une consultation avec l’anesthésiste permettra de réduire les facteurs de risque lié à l’anesthésie.

En fonction du stade du cancer, la chirurgie peut consister à l’ablation de l’utérus. Cette ablation de l’endomètre peut être totale ou partielle. Plus le stade du cancer est avancé, plus la chirurgie sera importante.

Pour les femmes malades, l’hystérectomie est une opération importante. La chirurgie peut se réaliser soit par une incision au niveau du ventre, soit par le vagin. Cette dernière a l’avantage de permettre un rétablissement physique plus rapide. L’hystérectomie peut aussi être réalisée par cœlioscopie.

Cette opération est toujours envisagée en dernière intention. Cette chirurgie dure, généralement, moins d’une heure. Comme pour toutes les opérations, il est important de porter des bas de contention pour limiter le risque de phlébite. Votre équipe médicale vous en parlera sûrement. Si vous devez rester dans votre lit, prévoyez-en plusieurs paires, dont certaines, avec pieds ouverts. Ils seront plus confortables que ceux aux pieds fermés si vous devez rester alitée.

Suite à une chirurgie de l’endomètre, la durée de la convalescence dure un mois. Cela donne lieu à un arrêt de travail de cette durée.

Il faut tout de même que la patiente, surtout si elle est en âge d’avoir des enfants, demande à son chirurgien si d’autres alternatives sont possibles. Dans son livre Le livre noir de la gynécologie, la journaliste Mélanie Déchalotte, a recueilli le témoignage d’une femme en âge d’avoir des enfants, dont l’ablation de l’utérus a été faite sans son accord et par « précaution ». Ce qui, pour moi, s’apparente à une mutilation.

Que cela soit pour le traitement du cancer, ou le suivi gynécologique, il faut vraiment essayer de demander le plus d’explications aux médecins… Car, implicitement, en se positionnant comme des « acteurs » de votre santé, leur propre positionnement sera influencé.

Cela n’est pas une garantie absolue. Cela réduit simplement les risques de dérives et de sur-traitement.

Les effets secondaires des traitements de cancer de l’utérus / endomètre

Les effets secondaires sont très variables en fonction du traitement donné et des individus. Si tous ne sont pas systématiquement ressentis, certains peuvent être massifs. Il est important de ne pas les banaliser et de les suivre rigoureusement pour pouvoir en discuter avec vos médecins. Pour vous aider, des tableaux de suivi sont proposés dans mon livre  Mieux vivre le cancer : La Bible.

Les effets secondaires de la chimiothérapie du cancer de l’endomètre

La chimiothérapie est un traitement qui va se diffuser dans tout le corps. On dit qu’il est « systémique » contrairement à la radiothérapie qui est un soin local.

Voici les principaux effets secondaires provoqués par les traitements (notamment la chimiothérapie) du cancer de l’endomètre :

Si la tumeur utérine est un carcinome agressif (de haut grade), les médicaments de chimiothérapie utilisés sont des dérivés des sels de platine (Cisplatine et carboplatine). Le thérapie à base de cisplatine ont un risque d’acouphène. En complément, d’autres médicaments de chimiothérapie sont possibles comme la doxorubicine.

Si le carcinome utérin est à un stade avancé, de la radiothérapie avant la chirurgie et après pourra être proposée. Ce qui est parfois difficile à vivre pour les patientes. Les traitements du carcinome sont intenses et longs. Cependant, il faut se souvenir aussi que c’est le chemin vers la guérison et la réduction du risque de récidive.

Quels sont les effets secondaires de la radiothérapie du cancer de l’endomètre ?

La radiothérapie externe provoque fréquemment des irritations sur la peau et les muqueuses, voire des brûlures. Si vous en avez, il faut vraiment alerter votre équipe soignante pour trouver des solutions efficaces. Agir vite, cela permet d’éviter que la situation ne dégénère (ou plus exactement, cela limite la prise de risque).

Par ailleurs, la fréquence des séances de radiothérapie provoque souvent une grande fatigue. Si vous le pouvez, organisez-vous des micro-siestes. Parfois, des séances de sophrologie et de méditation en pleine conscience aident à « recharger les batteries ».

Certaines de ces disciplines sont proposées aux patientes directement à l’hôpital. Le secteur de la clinique privée est souvent moins bien doté dans les disciplines complémentaires.

Pour information, il existe des vidéos gratuites sur internet pour s’initier à ces techniques.

La radiothérapie interne est aussi appelée curiethérapie. Cette thérapie consiste à placer, directement dans le vagin, une source d’irradiation chargée de détruire les cellules cancéreuses de l’endomètre. La curiethérapie permet de réduire le risque de récidive dans le bassin.

La radiothérapie internet et externe provoque souvent une sécheresse et un rétrécissement du vagin.

Comment faire face au traitement du cancer de l’endomètre ?

Le cancer et ses traitements représentent toujours un bouleversement pour la personne malade et ses proches. Les médecins doivent être les premiers interlocuteurs pour tout ce qui relève du médical et des questions à poser. Le cancer s’il touche un organe impacte également toute la vie de la personne malade. C’est pour aider les patients sur les aspects extra-médicaux que j’ai écrit mon livre. Il est organisé autour de trois grandes thématiques :

  • Les ressources pour affronter le diagnostic du cancer,
  • Les solutions pour faire face aux effets secondaires des traitements contre le cancer,
  • La personne malade, son entourage et ses médecins : une équipe pour combattre le cancer.

Ce livre est disponible sur Amazon et sur le site de mon éditeur (laetitialorniac.com/livres).

Crédits photo de l’article de présentation sur le traitement pour augmenter le pronostic et le taux de survie du cancer endomètre : © New Era Works – Fotolia.com

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