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Les personnes malades et l’attente

 

Quand on est malade, il faut s’y faire, on attend. On attend même beaucoup et un peu partout : à l’hôpital, chez le médecin traitant, chez soi quand on guette l’infirmier.

Étymologiquement, le mot « patient » veut dire « action de compter sur l’arrivée de quelqu’un, de quelque chose ». Quand on souffre d’un cancer, on attend surtout la guérison, mais avant ça, il faut patienter tout le temps.

Et il y a un endroit clé, conçu spécifiquement pour accueillir ce grand vide : les salles d’attente.

 

Le temps d’attente… une dimension variable

Les salles d’attente sont plus ou moins hospitalières. Parfois, il y a des magazines autres que Voici (quoique… honnêtement… en certaines circonstances les tabloïds ont une vertu assez égoïste qui confine à se dire « Tiens, j’ai des problèmes, mais je ne suis pas la seule »), parfois il y a une fontaine à eau, des plantes vertes, une fenêtre qui donne sur un parc, une musique d’ambiance… et souvent, il y a d’autres patients.

Et là, ça peut-être la tuile.

 

La surenchère des maladies

Je crois personnellement à une certaine solidarité entre les malades. Être face au cancer, suppose de faire un chemin dont quelques étapes sont vraiment communes à beaucoup de malades : le choc du diagnostic, la sidération, la solitude, l’incompréhension de l’entourage. Tout cela, et bien d’autres choses encore, la plupart des personnes souffrant d’un cancer doit les vivre. Cela crée des liens, ou en tout cas, une empathie, une compréhension envers autrui qui est un peu nous-mêmes.

Sauf que parfois ça déraille, comme c’est souvent le cas dans les salles d’attente.

Là, on ne connait pas les autres patients et on ne les reverra sans doute jamais. C’est peut-être ce dernier élément qui fait que, il n’est pas rare, d’entrer dans le royaume de la surenchère.

C’est à qui aura eu la plus grosse tumeur. C’est à qui aura eu le nombre le plus important de cycles de chimiothérapie, de séances de rayons, d’opérations, la plus grande cicatrice, les complications les plus épouvantables les unes que les autres.

Comme si, la maladie, le cancer et tout ce qui en découle étaient à inscrire dans un tableau de chasse et à brandir comme un étendard.

Je ne vois pas ce que ça apporte et ça me déprime.

Du coup, si vous voyez une personne dans une salle d’attente qui ne parle à personne, qui ne veut surtout pas que cela change et qui utilise son livre (forcément un roman passionnant) comme bouclier… ce sera sans doute moi

😉

 

 

Crédits photo de l’article de présentation sur l’attente dans les salles : © Robert Kneschke – Fotolia.com

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